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Atelier Agrishop Mars 2024

Lancée en juin 2023 par l'Agence de Développement Numérique (ADN), grâce au soutien de Swisscontact, la plateforme digitale intégrée sur les marchés agricoles  AgriShop.ne a connu un véritable succès, comme en témoigne l'engouement suscité auprès des utilisateurs, notamment les agriculteurs, les producteurs et les bénéficiaires. Des résultats satisfaisants ont été obtenus après les six (06) mois de mise en œuvre de la phase pilote du projet AgriShop Rayuwa, qui ont été au centre d'un atelier de capitalisation et d'échanges, le jeudi 21 mars 2024 à Niamey qui a réuni les responsables de l'ADN et des partenaires, ainsi que les représentants d'institutions publiques et privées, mais également les bénéficiaires et les utilisateurs. Au menu de cet atelier, la présentation des résultats de la phase pilote, des enseignements tirés et des défis rencontrés, mais également des opportunités de développement, des initiatives porteuses, ainsi que des perspectives afin de consolider les acquis et d'assurer la pérennité de la plate-forme. Celle-ci s'est révélée comme un véritable levier pour améliorer la compétitivité des acteurs et des chaînes de valeur agricoles, constituant ainsi un tremplin pour la transformation digitale du secteur agro-pastoral du Niger.

 

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Faire ses courses et se faire livrer en produits agricoles en quelques clics, présenter ses offres, vendre et encaisser ou tout simplement bénéficier de conseils agricoles le tout en quelques clics ou via un Smartphone sans même disposer de connexion internet, c’est désormais possible au Niger avec AgriShop.ne, la plateforme qui connecte les acteurs du secteur agricole. Lancée le 14 juin 2023, AgriShop.ne est une plateforme digitale intégrée sur les marchés agricoles, accessible via de simples téléphones avec ou sans connexion internet, pour améliorer la compétitivité des acteurs agricoles et des chaines de valeurs agricoles. Le modèle de partenariat public privée adopté rentre dans le cadre de la mise en œuvre de deux programmes PROMEL et PEMIJ de Swisscontact, et du projet eARZIKI de Care International.  Cofinancés par ADN et Swisscontact à travers les fonds de la coopération Suisse et du Royaume des Pays Bas, les services offerts par AgriShop apportent une plus-value aux business des agriculteurs, producteurs et les bénéficiaires doivent s’inscrire pour un service payant afin de garantir la durabilité du projet. L’approche globale consiste à mettre l’accent sur la qualité des services utiles aux producteurs et fournis par Agrishop pour atteindre un seuil d’utilisateurs permettant de garantir la rentabilité de la plateforme et accroitre le revenu pour sa continuité.

ADN, au cœur de la transformation digitale pour une véritable inclusion financière numérique au Niger

Après six mois de mise en œuvre, la phase pilote du projet est arrivée à son terme. Et c’est pour présenter les résultats enregistrés et échanger avec les partenaires ainsi que les différents acteurs des chaines agricoles que l’Agence du Développement Numérique (ADN) a organisé un atelier de capitalisation, jeudi 21 mars 2024 à l’Hôtel Radisson Blu de Niamey. L’atelier a enregistré la présence des responsables et experts de l’ADN, les responsables de SwissContact et des ses projets PROMEL et FEMIJ, les représentants du RECA, des ministères du Commerce, de l’Agriculture et de l’Elevage ainsi que d’institutions partenaires notamment ceux du Système des Nations Unies au Niger, des ONGs nationales et internationales, des associations des producteurs et coopératives agricoles ainsi que des utilisateurs et bénéficiaires du projet.

A l’entame de l’atelier, Mme Maimouna Maiga, la Directrice générale adjointe de l’ADN a présenté l’Agence, anciennement Mougani, une entreprise nigérienne qui accompagne ses clients dans leur transformation digitale et intervient dans les services de conseils numériques. Avec comme domaines d’expertise, la transformation digitale du secteur agro-pastorale, la formation et le développement numérique et l’alphabétisation et l’inclusion financière digitale, l’ADN qui est aujourd’hui à sa onzième (11e) années de création, a assuré la formation personnalisées sur mesure de plus de 40.000 personnes à travers le pays, en intra-entreprise ou dans les centres communautaires. Avec 100 collaborateurs et plus de 200 projets digitaux réalisés, l’ADN qui a comme cœur de métiers le digital se positionne dans l’écosystème numérique nigérien comme le co-auteur majeur de la transformation digitale de ses clients grâce à ses talents et son expertise. L’un de ses projets phares a été le Projet Villages Intelligents (PVI) pour la croissance rurale et l’inclusion numérique, mis en œuvre pour le compte de l’Agence Nationale pour la Société de l’Information (ANSI), grâce à un financement de la Banque mondiale. Le PVI consiste en la création et à la gestion de centres numériques dans les zones rurales en vue de l’amélioration de l’écosystème numérique et de l’accès aux services financiers numériques, avec comme principal objectif, de stimuler l’utilisation des services de mobile money afin de promouvoir l’inclusion financière. A ce jour, 39 centres numériques ont été installés dont 6 à Niamey, 22 à Zinder et 6 à Diffa auxquels s’ajoutent 3 centres mobiles en container et 2 centres mobiles en bus. En terme de résultats, c’est plus de 45.000 personnes dont 24.417 femmes qui ont bénéficié des formations en compétence numérique et éducation financière ; au moins 27.000 comptes mobile money qui ont été créés au cours de l’année 2023 et plus de 16 000 personnes qui ont effectué des transactions pour la première fois grâce au centre numérique à travers le téléphone dont 12 000 femmes. A cela s’ajoute des campagnes d’information et de sensibilisation sur l’utilisation des outils numériques et du digital en milieu rural et qui bénéficient principalement à promouvoir l’autonomisation et l’inclusion des femmes et des jeunes dans ces zones.

Des résultats probants à l’issue de la phase pilote

Comme l’a souligné le Directeur général, M. Rabiou Wahidi en présentant la plateforme, c’est donc dans la droite ligne de la vision ainsi que des objectifs de l’ADN que le projet AgriShop RAYUWA a été lancé grâce au financement de Swisscontact et l’appui financier de la coopération Suisse (CDC) et du Royaume des Pays Bas et en partenariat avec d’autres organisations comme le Réseau des Chambres d’Agriculture du Niger (RECA) ou l’ONG international CARE. AgriShop est une plateforme intégrée sur les marchés agricoles qui se déclinent en une place de marchés (mise en relation), des conseils agricoles (conseiller et orienter) et un système d’information (formation et sensibilisation). A son lancement le 14 juin 2024, l’objectif était de parvenir à l’horizon 2025 à un chiffre de 10.000 utilisateurs dont 2.000 marchands, 5.000 références de produits agricoles en ligne dont 1000 produits transformés. Pour ce faire, le Projet a ciblé les coopératives et groupements, les agriculteurs et transporteurs, les annonceurs agricoles et fournisseurs d’intrants ainsi que les fournisseurs de semences, les acheteurs particuliers et professionnels et de manière générale les acteurs de l’agrobusiness et de l’agritech. Les stratégies de mise en œuvre ont porté sur trois principaux aspects. D’abord pour ce qui est des produits agricoles et intrants, il a s’est agit de développer une offre mieux organisée et de qualité pour les producteurs, d’informer sur les aspects techniques et économiques des pratiques agricoles et d’accompagner l’écosystème agricole dans la maitrise des couts de production et de commercialisation. Ensuite, s’agissant de la place de marché, l’objectif est de faciliter la mobilisation et la gestion des activités agricoles à travers le numérique, d’accompagner la diversification et la formalisation des activités commerciales et d’organiser la logistique pour faciliter la commercialisation des produits agricoles. Enfin, l’utilisation des TIC dans l’agriculture l’introduction du commerce innovant avec les opérateurs du Système mondial de communications mobiles (GSM), de mettre en place un outil d’information sur le marché avec des échanges de données clés et de connectés les acheteurs, les vendeurs et les transporteurs ainsi que de promouvoir un système de formation et de partage d’informations sur des sujets comme les bonnes pratiques agricoles.

Selon les explications de M. Mounkaila Soumana Souleymane, chef du projet à l’ADN, une véritable campagne de sensibilisation et d’enrôlement a été également déployée sur le terrain pour présenter le projet aux utilisateurs. Dans un souci d’efficacité, cette phase pilote a été circonscrite aux régions de Dosso, Maradi, Niamey et Tillabéri, un choix qui s’explique par le fait qu’elles constituent les zones d’interventions des Projets PROMEL et PEMIJ de Swisscontact ainsi que du projet eArziki de Care, qui sont les partenaires de l’ADN. Il convient de rappeler qu’en prélude au lancement de la plateforme, des missions d’études et d’immersion de la phase avant-projet ont été menées dans plusieurs localités du pays mais aussi à Cotonou, Abidjan et Dakar  avec comme objectifs de recueillir les avis des bénéficiaires et utilisateurs, de s’imprégner des bonnes pratiques menées dans les pays de la sous-région ainsi que d’échanger avec les principales institutions nationales et internationales du domaine notamment les ministères, les chambres d’agriculteurs, les coopératives et les institutions de promotion de conseils agricoles.

Les résultats enregistrés durant les six (06) mois de la phase pilote ont été assez probants. A ce jour, 935 produits sont disponibles sur la plate-forme et plus de 300 marchands se sont inscrits. La plate-forme Agrishop a aussi généré un chiffres d’affaires de six (06) millions de francs CFA et deux (02) millions de transactions en attente, « des chiffres certes timides mais qu’il faut relativiser au contexte qui est marqué par certains défis liés au fait qu’il ne s’agit que d’une expérience » pilote a déclaré le DG de l’ADN. Pour M. Rabiou Wahidi, au delà de ces chiffres, l’essentiel c’est l’intérêt des professionnels et utilisateurs qui ne cessent de prendre l’ampleur et qui prouve qu’il y a du potentiel pour la croissance de la plateforme et le développement de ses activités.

AgriShop, plus qu’un simple site d’E-commerce mais un véritable levier de transformation de l’agrobusiness au Niger

Aujourd’hui, AgriSop offre une panoplie de services qui vont de la mise en relation  et vente et livraison des produits agricoles, à la publication d'offre et de demande d’intrants et semences et des produits locaux; les conseils aux producteurs par SMS, IVR, Site web ou à par le centre d’appels ; un forum de discussions et d’échanges d’expériences ainsi qu’un service d'aides aux producteurs non instruis via un call center ;  un autre service d'informations et de régulation de prix par SMS, IVR et centre d’appel et une base de données de performance et de l’écosystèmes agricole.

En plus du site de la place de marché, la plateforme comprend un véritable dispositif de conseils agricoles notamment un centre d’appel et un serveur vocal qui ont été mis en place en partenariat avec le RECA (Agricall424), mais aussi en ligne comme l’a expliqué M. Souleymane Seydou, expert agronome du projet AgriShop Rayuwa. Pour la phase pilote c'est-à-dire du lancement au 31 décembre 2023,  quelques 1783 cas ont été pris en charge à travers ce dispositif.  « C’est au niveau des régions de Niamey, Maradi, Tillaberi et Dosso où les chiffres sont le plus élevés car c'est la zone d'intervention du projet. Il y a eu des actions de sensibilisation et donc les utilisateurs ont déjà l'information sur l'existence du centre d'appel. Néanmoins, dans les autres régions nous avons eu des appels grâce à la communication qui est faite sur les réseaux sociaux, ce qui fait que le conseil en ligne va prendre de l’ampleur au fur et à mesure que l’expérience sera étendue aux autres régions et les campagnes de sensibilisation accentuée avec les différents canaux d’information », a souligné l’expert agronome de l’ADN pour le projet Agrishop Rayuwa.

Mounkaila Soumana Souleymane

La plateforme AgriShop c’est aujourd’hui également des kiosques pour le placement et le retrait des produits (AgriKiosk), des AgriShop déployés dans les centres du Projet Villages Intelligents (PVI) ainsi qu’un service de livraison notamment à Niamey. En termes de perspectives, a annoncé le DG Rabiou Wahidi, AgriShop entend capitaliser sur les résultats enregistrés pour développer ses activités à travers la multiplication des partenariats avec les institutions et structures œuvrant dans le domaine de l’agrobusiness, l’agritech, l’élevage, la micro-finance, l’inclusion financière, l’autonomisation des femmes ou la promotion de l’emploi des jeunes. Il est aussi prévue « la création d’une Web TV au service de l’entreprise agricole » qui aura comme principale vocation, « la promotion des succès des jeunes entrepreneurs agricoles en valorisant et partageant leurs parcours réussi pour stimuler l’entreprenariat au niveau de toute la chaine des valeurs agricoles ».

Il convient de noter qu’au terme des présentations, des échanges et un débat à travers des questions-réponses ainsi que des partages d’expériences a permis de mieux s’imprégner des activités de AgriShop, les défis relevés, les leçons tirés ainsi que le potentiel en matière de développement des activités. De manière générale, les intervenants ont été presque unanimes à saluer cette initiative qui mérite d’être pérenniser au vu de son impact sur l’économie mais aussi du potentiel de croissance. Plusieurs partenaires ont, d’ailleurs, manifesté leurs intérêts à AgriShop Rayuwa dans le cadre de leurs projets, programmes et activités. La cérémonie a aussi été marquée par des témoignages de plusieurs utilisateurs de la plate-forme notamment des producteurs  qui grâce à AgriShop ont pu développer leurs activités tout en facilitant la tache.

Atelier Agrishop Mars 2024

Enfin, des témoignages de satisfaction ont été remis par la Direction de l’ADN aux responsables de Swisscontact et ses deux projets (PROMEL et FEMIJ) pour l’appui apporté pour la réussite de cette expérience pilote qui a été des plus concluantes.

 Atelier Agrishop Mars 2024

Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)

 



Commentaires

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TOTO A DIT
7 mois ya
POURQUOI ....WIWI POURQUOI semble le questionnement de TOTO A DIT des 54 États de l'Afrique , les 40 ont leur propre monnaie ....

Pourquoi le soleil n'a pas arrêté de briller sur ces 40 États ...

Pourquoi ces 40 États comme tous les autres du monde en osant avoir leur propre monnaie ou devise n'ont pas disparu de la carte du monde ou rayé de la planète ...

Pourquoi des 54 États de l'Afrique , ce sont seulement les 14 États avec leur MONNAIE DE SINGE , ce Franc des colonies encore francoCONNES , est anc CFA est imprimé à CHAMALIÈRES par la Banque de France Depuis sa création en 1945 ???
Un Franc CFA , argent de singe non reconnu et echangeable en France par la structure même qui l'imprime , non acceptable comme devise en France même sans parler même du monde ?
Est ce ce papier de toilette pour des Negro qui refusent de s'affranchir que vous appelez Monnaie??

A suivre ?
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Derrick
7 mois ya
Ma reponse au pourquoi est que le soleil des independances n'a jamais brille au dessus des etats proprietes privees de la france.
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TOTO A DIT
7 mois ya
8) 8) QUI A PEUR D’UNE MONNAIE NATIONALE POUR LE SÉNÉGAL ? :-? :-?

Voici l'éclairage de l'Africain décomplexé er spécialiste du domaine ...dont TOTO A DIT partage...:

La plupart des pays CFA ont soit décliné ou stagné. Rester dans le franc CFA, c’est souscrire une assurance sous-développement. En sortir n’est pas promesse de développement. Tout dépend du modèle économique.

Courte foire aux questions

Depuis que le candidat à la présidentielle Bassirou Diomaye Faye a évoqué l’idée d’une monnaie nationale, les réactions catastrophistes et démagogiques, typiques de l’esprit françafricain, n’ont cessé de pleuvoir. Beaucoup d’experts autoproclamés et de « gens d’expérience » ont dit des choses - qu’ils ne maîtrisaient pas ou de nature biaisée - dans le seul but de défendre le statu quo économique et monétaire. De mon point de vue, cette proposition courageuse et lucide est salutaire.

A suivre
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TOTO A DIT
7 mois ya
Suite 1

pour le Sénégal compte tenu de son nouveau statut de pays exportateur d’hydrocarbures, du bilan désastreux de la zone franc et de la chimère qu’est le projet de monnaie unique CEDEAO.
Nonobstant la TENTATIVE DE SABOTAGE des Présidents EMMANUEL MACRON et ALASSANE OUATTARA, ce dernier projet revient à dire :
Voulez-vous du naira comme monnaie unique régionale ?

Il ne s’agit pas pour moi de réitérer mon plaidoyer pour une monnaie nationale sénégalaise mais plutôt de répondre à des questions que la plupart de nos compatriotes soucieux de progrès économique pour eux-mêmes et les futures générations ne peuvent manquer de se poser.

Avoir une monnaie nationale est-ce quelque chose d’exceptionnel ?

Non, c’est la norme partout à travers le monde. Tous les pays africains disposent de leur propre monnaie nationale, à l’exception des quatorze pays qui utilisent le franc CFA. français.
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TOTO A DIT
7 mois ya
Suite 2
Soit un total de 40 pays souverains sur 54. Même s’il est nominalement national, le franc comorien fonctionne comme le franc CFA car il est sous le contrôle du Trésor français.

Les unions monétaires rassemblent des États souverains qui partagent une même devise émise par une banque centrale commune. Elles ont connu leur apogée dans la période coloniale.

Il n’en existe que quatre aujourd’hui : le bloc CFA en Afrique de l’ouest ; le bloc CFA en Afrique centrale ; l’Union monétaire des Caraïbes Orientales ; la zone euro. La zone euro est la seule union monétaire en activité qui ait vu le jour dans la période « postcoloniale ».

D’ailleurs, selon Benjamin Cohen, la zone euro est une anomalie historique : « Jamais auparavant, dans l’histoire moderne, un groupe d’États totalement indépendants n’a volontairement accepté de remplacer les devises nationales existantes par un type de devise nouvellement créé. »
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TOTO A DIT
7 mois ya
Suite 3
Au total, c’est moins de 7 % de la population mondiale qui vit dans une union monétaire. Le principe « un État, une monnaie » est donc la norme. Les unions monétaires sont l’exception.

Une monnaie nationale est-elle une démarche aux antipodes du panafricanisme ?

Non. La monnaie étant la créature et l’instrument d’un État, une cohérence s’impose : soit elle est nationale, soit elle est fédérale. La vraie « balkanisation » n’est pas dans la pluralité monétaire, qui est rationnelle tant que la politique économique demeure au niveau national, mais dans l’absence de coordination en matière diplomatique, militaire, industrielle, de vente des matières premières, etc.

Ceux qui pensent que battre monnaie va à l’encontre de l’intégration africaine devraient songer à laisser la politique budgétaire et fiscale de leur pays être décidée par un pays tiers…au nom du « panafricanisme »
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TOTO A DIT
7 mois ya
Suite 4
Un État qui n’est pas prêt à se dissoudre dans un ensemble politique plus large, et à renoncer à sa souveraineté fiscale, ne devrait pas se priver de sa monnaie nationale.

En attendant d’avoir un État fédéral régional ou continental, il est possible d’avoir un système de monnaies nationales solidaires, comme l’ont défendu Samir Amin, Joseph Tchundjang Pouemi et Mamadou Diarra.

Pourquoi battre monnaie est-il associé à la souveraineté politique ?

Citons feu l’économiste britannique Wynne Godley qui écrivait en 1992 :

« Le pouvoir d'émettre sa propre monnaie, de faire des tirages sur sa propre banque centrale, est l'élément principal qui définit l'indépendance nationale.

Si un pays abandonne ou perd ce pouvoir, il acquiert le statut de collectivité locale ou de colonie. » Wynne Godley, Maastricht and All That, London Review of Books, 1992
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TOTO A DIT
7 mois ya
Suite 5

La monnaie doit-elle être adossée à quelque chose, à l’or par exemple ?

Depuis le début des années 1970, nous vivons dans un monde de monnaies fiduciaires. Les monnaies existantes ne sont adossées à aucun métal. Leur valeur découle de la puissance des États qui les émettent, et notamment de leur capacité à prélever des impôts et taxes dans leur unité de compte. La notion de « viabilité » d’une monnaie ne fait pas grand sens. Ce qui « garantit » la « viabilité » d’une monnaie est ce qui garantit la viabilité d’un État. Tout État qui s’estime viable sur les plans économique et institutionnel devrait être capable de battre monnaie.

Le Franc CFA est-il une monnaie indépendante ?

Non. C’est une monnaie créée par le ministère français des Finances en 1945 et qui est toujours sous son contrôle.
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TOTO A DIT
7 mois ya
Suite 6

Les banques centrales qui émettent le franc CFA n’ont donc jamais eu d’expérience de gestion d’une monnaie indépendante de l’ancien colonisateur et qui évolue en régime de change flexible.

Même si les officiels français parlent de soixante-quatre ans de « coopération monétaire » (1960-2024) à propos du Franc CFA, ils n’ont jamais appris aux deux banques centrales de la zone franc comment fabriquer elles-mêmes leurs billets de banque et leurs pièces de monnaie. Ce qui se comprend. L’impression des signes monétaires de la zone franc constitue pour la Banque de France « près de la moitié de son plan de charges sur l’avenir », selon un de ses cadres.

La France garantit-elle le Franc CFA ?

On entend souvent dire que c’est la France qui « garantit » le franc CFA.
C’est une vue de l’esprit.

La « garantie » est une promesse de prêt du Trésor français vis-à-vis des deux banques centrales qui émettent les francs CFA.
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TOTO A DIT
7 mois ya
Suite 7
Or, le système franc CFA est paramétré pour que cette « promesse », cette « garantie », ne soit jamais mise à exécution.

Résultat, au lieu que le Trésor français prête des devises aux deux banques centrales, c’est le contraire qui a prévalu de 1960 à 1980 et de 1994 à aujourd’hui. Autrement dit, ce sont les pays africains qui mettent à la disposition du Trésor français une partie de leurs devises à des taux avantageux.

Les pays CFA et leurs élites sont-ils si aliénés au point de ne pouvoir jamais envisager leur indépendance vis-à-vis du Trésor français ?

Oui, jusque-là. Les 14 pays qui utilisent le franc CFA ont une population de plus de 200 millions.

Leurs dirigeants, leurs financiers et économistes pour la plupart, ont considéré jusque-là qu’ils sont incapables de faire quoi que ce soit sans le Trésor français qui, pourtant, ne leur apporte rien…sinon une discipline collective qui s’est avérée
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TOTO A DIT
7 mois ya
Suite 8
ruineuse sur le plan économique sur le long terme.

Par contraste, notons que les Seychelles avec 100 mille habitants ont une monnaie nationale qui évolue en régime de change flexible.

Leurs taux d’intérêt directeurs sont parmi les plus faibles au monde malgré les nombreux chocs que subit le pays.

De 1976 à 2022, les Seychelles n’ont eu une balance commerciale excédentaire qu’une seule fois : en 2003 !
Une expérience à méditer pour ceux qui disent que le Sénégal ne peut pas avoir de monnaie nationale tant qu’il n’aura pas de surplus commerciaux !

En 1960, les Seychelles avaient un revenu réel par habitant trois fois supérieur à celui du Sénégal. En 2022, l’écart est passé de trois à dix.

Le Franc CFA est-il compatible avec la souveraineté nationale ?

Non. La preuve est que le système franc CFA peut être utilisé par la France et ses alliés africains pour asphyxier financièrement
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TOTO A DIT
7 mois ya
Suite 9

les Gouvernements dissidents, en leur privant l’accès à leurs comptes auprès de la banque centrale et au marché financier régional.

En 2011, la Côte d’Ivoire, sous Laurent Gbagbo, a été victime de ces mesures illégales tout comme le Mali, sous Assimi Goïta, en 2022 et le Niger depuis juillet 2023.

Ce type de sanction est impossible à mettre en œuvre dans les pays qui disposent de leur monnaie nationale.

Instrument de protection des intérêts français, le franc CFA est donc également un outil de répression contre les dirigeants qui ne se plient pas à la discipline françafricaine.

Le Franc CFA a-t-il facilité le commerce entre ses pays membres?

La réponse est non.

Entre 1995 et 2021, les échanges au sein la CEMAC sont de l’ordre de 1,5 % du commerce extérieur des pays membres malgré le partage d’une même monnaie depuis 1945.
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TOTO A DIT
7 mois ya
Suite 10

Le commerce intra-zone est plus élevé en zone UEMOA (13,6% sur la même période), du fait notamment des spécialisations économiques différentes et de la dépendance des pays enclavés vis-à-vis des pays côtiers.

Le Franc CFA est-il surévalué ?

Oui. Le franc CFA est né surévalué, c’est-à-dire sa valeur externe ne se justifie pas au regard des caractéristiques économiques des pays qui l’utilisent.

Cette surévaluation est chronique. Dans le tome 3 de son histoire de l’UMOA, page 47, la BCEAO note que le franc CFA a été surévalué dans tous les pays membres selon des proportions variables entre la fin des années 1960 et 1994.
Ce qui, selon son propre constat, a « fortement entamé la compétitivité de la zone dans la mesure où les coûts de production restaient élevés ».

Une monnaie surévaluée agit comme une subvention pour les importations et comme une taxe sur les exportations. Ali Zafar, ancien
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TOTO A DIT
7 mois ya
Suite 11
Économiste de la Banque Mondiale, dans un récent ouvrage, montre que le franc CFA demeure encore largement surévalué.
UTILISER LE FRANC CFA, SELON LUI, C’EST COMME COURIR UN MARATHON AVEC UN FRIGO SUR LE DOS.

Les déficits commerciaux chroniques des pays de l’UEMOA ont donc partie liée avec le système CFA qui pénalise leur compétitivité et les prive de financements, tout ceci au nom de la défense de la parité vis-à-vis de l’euro.

Le Franc CFA a-t-il favorisé l’attractivité économique des pays qui l’utilisent ?

Non.

Jusqu’en 2018, le Ghana, dont la monnaie, le cedi, est réputée moins stable que le franc CFA, a enregistré un stock d’investissements directs étrangers (IDE) entrants supérieur à celui de tous les pays de l’UEMOA réunis.

En Afrique centrale, en termes de stock d’IDE entrants, le Congo est le seul pays de la zone franc plus « attractif » que la République démocratique du Congo
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TOTO A DIT
7 mois ya
Suite 12

dont la monnaie est dollarisée.

Toutefois, les pays CFA font souvent face à des taux d’intérêt moins élevés sur les marchés financiers internationaux comparés à la plupart de leurs homologues.

Cet avantage apparent pose problème :

Pourquoi ces pays qui se sont surendettés dans les années 1980 au point de forcer en 1994 une dévaluation – évitable si la France avait activé sa « garantie » – sont si prompts à se réendetter en monnaie étrangère ?

En fait, dans le cas de l’UEMOA, tous les pays membres sauf la Côte d’Ivoire, pour certaines années, ont des balances commerciales et des balances courantes déficitaires : ils perdent des devises.
Cette situation ne peut durablement coexister avec un régime de parité fixe immuable qu’à la condition de mettre le frein sur le crédit intérieur et de renforcer la dépendance financière vis-à-vis de l’extérieur (s’endetter en monnaie étrangère et
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TOTO A DIT
7 mois ya
Suite 13

et attirer vaille que vaille l’investissement direct étranger).

Les deux blocs franc CFA sont-ils des « zones monétaires optimales»?

La littérature sur les « zones monétaires optimales » s’intéresse aux conditions idéales qui font de l’unification monétaire une alternative plus avantageuse au plan microéconomique (réduction des coûts de transaction) que l’usage de monnaies nationales.

Aucune étude ne montre que les deux blocs CFA répondent chacun à la définition d’une zone monétaire optimale.
Comme l’expliquent les Economistes Christina Laskaridis et Jan Toporowski, « la plupart des auteurs qui [ont étudié cette question] concluent que la zone franc ne peut être évaluée en termes de zone monétaire optimale [...] Les raisons de la création et de la pérennité de la zone franc s'expliquent plus adéquatement par des motifs politiques que par des motifs économiques ».
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TOTO A DIT
7 mois ya
Suite 14

Autrement dit, l’UEMOA et la CEMAC n’ont pas de justification économique. C’est la politique (la « Françafrique) qui explique leur survivance.

Rappelons que la zone franc (en réalité « zone du franc français ») a été créée pour permettre à la France de s’ajuster dans un monde dominé par le « privilège exorbitant » du dollar américain.

Le paradoxe, et ce n’est pas l’un des moindres : bien que les pays de l’UEMOA fassent déjà partie d’une zone monétaire, ils ont jusque-là échoué à remplir collectivement les critères pour faire partie de la zone monétaire entrevue par la CEDEAO !

Le Franc CFA a-t-il permis une « stabilité monétaire » ?

Oui. C’est là l’argument majeur des partisans du franc CFA qui auraient connu une dépréciation de sa valeur externe et interne plus limitée que la plupart des pays africains.

Ceci est une conséquence de l’arrimage à l’euro. L’escudo cap-verdien arrimé à l’euro
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TOTO A DIT
7 mois ya
Suite 15

a donné des résultats similaires sur ce point précis.
Les pays CFA n’ont donc aucun mérite pour cela.
Le Franc CFA, c’est de l’euro déguisé. C’est pourquoi il est logiquement « prisé » des pays voisins. Il est même ridicule de se vanter de cet état de fait.

Selon les données de la Banque mondiale, entre 1996 et 2019, le Sénégal a eu un en moyenne annuelle un taux d’inflation (mesuré par l’indice des prix à la consommation) de 1,3%, le même que la France.

À l’échelle mondiale, le Sénégal n’a été « devancé » que par le Japon, pays dans une situation de léthargie économique depuis les années 1990. La plupart des pays dynamiques comme la Chine, la Corée du Sud, la Malaisie, le Brésil, etc. ont connu des taux d’inflation supérieurs à celui du Sénégal. Qui peut croire que cette « exception sénégalaise » est due à une quelconque maîtrise économique ?
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TOTO A DIT
7 mois ya
Suite 16

Un ami Economiste Espagnol a l’habitude de dire que les pays CFA utilisent l’euro mais sans être invités à la table au niveau de la Banque Centrale Européenne.

Peter Doyle, ancien Economiste du FMI, a donné l’exemple de l’Eswatini (ex-Swaziland) qui a un taux de change fixe avec la monnaie sud-africaine.

Dans les années 1960, l’Eswatini avait environ le même niveau de revenu réel par habitant que le trio Niger, Burkina Faso et Mali. 50 ans plus tard,
l’Eswatini, avec des taux d’inflation comparativement plus élevés, a enregistré un niveau de réel par habitant cinq fois supérieur.

Le Franc CFA a-t-il favorisé le développement économique ?

Non.
La Côte d’Ivoire est le pays le plus grand par la taille économique dans la zone franc. Selon les indicateurs de la Banque mondiale, son meilleur niveau de PIB réel par habitant remonte à 1978, niveau qui n’a toujours pas été « rattrapé ».
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TOTO A DIT
7 mois ya
Suite 17

Les sept autres pays de l’UEMOA sont classés parmi les Pays les Moins Avancés (PMA),

catégorie créée dans les années 1970. Le Sénégal a rejoint cette catégorie en 2000 et n’en est toujours pas sorti.
En effet, c’est en 2014 que le Sénégal a retrouvé son meilleur niveau de PIB réel par habitant qui date de 1961.

Quant au Niger, son PIB réel par habitant de 2022 est inférieur de 37% à son meilleur niveau qui date de 1965 !
. La Guinée-Bissau, ex-colonie portugaise a obtenu son meilleur niveau de PIB réel par habitant en 1997, année de son entrée dans l’UEMOA.

Depuis lors, son appauvrissement a été le prix à payer pour mettre fin à son record impressionnant d’instabilité macroéconomique et politique !

En Afrique centrale, le Gabon a actuellement un niveau de PIB réel par habitant inférieur de presque de moitié à son meilleur niveau qui date de 1976.
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TOTO A DIT
7 mois ya
Suite 18

Le Cameroun n’a pas encore « retrouvé » son meilleur niveau de PIB réel par habitant qui remonte à 1986.

La Guinée équatoriale, petit pays pétrolier, qui a connu des taux de croissance économique monstrueux à la fin des années 1990 jusqu’au milieu des années 2000 a vu son revenu réel par habitant diminuer de 59 % entre 2008 et 2018, alors que le pays n’est pas en guerre ou sous sanction…mais, par contre, utilise une monnaie arrimée à l’euro : le franc CFA.

Y a-t-il des pays pétroliers qui ont fixé leur monnaie à l’euro ?

Le FMI publie chaque année la classification des régimes de change et des cadres de politique monétaire à travers le monde.

On constate que les seuls pays pétroliers et gaziers au monde à avoir fixé leur monnaie uniquement à l’euro sont les pays CFA.

Ce « choix » qui défie le bon sens économique et qui est contraire aux intérêts de ces pays s’explique par des raisons politiques.
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TOTO A DIT
7 mois ya
Suite 19

– la France a toujours voulu avoir un contrôle sur ses ex-colonies et avoir la possibilité d’acheter leurs ressources dans sa monnaie dans un monde dominé par le dollar américain.

La conséquence, notamment pour les pays pétroliers en Afrique centrale, est la création de rentes pour le secteur financier français : ces pays sont dans l’obligation de convertir en euro la moitié de leurs réserves officielles de change et de les déposer auprès du Trésor français…alors que l’essentiel de leur commerce extérieur est libellé en dollar.

L’erreur qui est souvent commise est de considérer uniquement la destination géographique des échanges extérieurs et d’ignorer la monnaie dans laquelle ils sont facturés.

Dans le cas du Sénégal et de ses homologues de l’UEMOA, la zone euro n’est pas la première destination à l’exportation .
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TOTO A DIT
7 mois ya
Suite 20
mais la principale source d’approvisionnement.

Ce qui s’explique : l’arrimage à l’euro fonctionne comme une « préférence commerciale » pour les produits européens et empêche le taux de change de jouer son rôle d’amortisseur des chocs.

Dans tous les cas, plus de 75 % du commerce extérieur de ses pays se passe dans des devises autres que l’euro et cette tendance va s’accentuer avec l’exploitation d’hydrocarbures dans des pays comme le Sénégal et le Niger.

La parité fixe à l’euro est un legs colonial.

C’est la contrepartie de l’inexistante « garantie » française, soit un moyen pour Paris de continuer à avoir son mot à dire dans les affaires économiques, monétaires et politiques de ses anciennes colonies.

La parité fixe à l’euro est un legs colonial. C’est la contrepartie de l’inexistante « garantie » française, soit un moyen pour Paris de continuer à avoir son mot à dire dans les affaires
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TOTO A DIT
7 mois ya
Suite 21

économiques, monétaires et politiques de ses anciennes colonies.

Est-il possible de se développer avec le Franc CFA ?

Jusque-là, la réponse est négative.

Sur le long terme, la plupart des pays CFA ont soit décliné ou stagné sur le plan économique. La surévaluation du franc CFA, la rigidité de la parité fixe, les saignées financières que subissent ces pays et l’absence de financements adéquats sont autant de handicaps à déplorer.

Un exemple édifiant est le suivant : au Sénégal, le secteur primaire – agriculture, élevage, pêche - qui occupe une proportion significative de la population active ne reçoit annuellement au titre des crédits bancaires de plus d’un an que 24-25 milliards de francs CFA. Oui, 24 et 25 milliards francs CFA.

À titre de comparaison, les prêts que la BCEAO accorde à son personnel (plus de 3000 personnes) ont baissé en 2022 pour atteindre un peu moins de 43 milliards de francs CFA.
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TOTO A DIT
7 mois ya
Suite 22
Epilogue….

Bref, rester dans le franc CFA c’est souscrire une assurance sous-développement (d’autant plus qu’on ne connaît pas de pays du Sud qui se soit développé en restant dans une union monétaire non fédéraliste et de surcroît contrôlée par l’ex-puissance coloniale).

En sortir n’est pas promesse de développement.

Tout dépend du modèle économique, comme les deux plus grands économistes africains à avoir réfléchi sur ces questions, Samir Amin et Joseph Tchundjang Pouemi, n’ont eu de cesse de le dire en leur temps.

Le propos est déjà long.

Beaucoup d’autres choses pourraient être dites, notamment sur l’impossibilité d’une politique financière cohérente dans le cadre de la zone franc et la responsabilité du système monétaire et financier vis-à-vis du lancinant problème du chômage.

Au fond, qu’est-ce que le chômage ?
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TOTO A DIT
7 mois ya
Suite 23

Si l’on part de l’idée qu’il décrit la situation de personnes désireuses de louer leurs services de travail en échange de la monnaie émise par l’État, on comprend dès lors que quand la masse monétaire est artificiellement restreinte pour défendre une parité fixe…on crée nécessairement du chômage. Comme l’écrit l’économiste américain Randall Wray :

"Il existe de solides arguments éthiques contre l'utilisation de la pauvreté et du chômage comme principaux outils politiques pour atteindre la stabilité des prix et des taux de change - d'autant plus que les coûts de la pauvreté et du chômage ne sont pas répartis de manière égale au sein de la population.

Et même si la stabilité des prix et de la monnaie est désirable, il est douteux que l'on puisse le défendre comme un droit humain au même titre que le droit au travail."
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TOTO A DIT
7 mois ya
Suite 24 et fin

Comme on le dit souvent, on ne fait pas boire un âne qui n’a pas soif.

De la même manière, on ne peut libérer un esclave satisfait de sa servitude sucrée.

TOTO A DIT dit MERCI, Frère NDONGO SAMBA SYLLA, tes contributions pour l'émancipation et souveraineté Africaine sont toujours éducatives et inspiratrices ...

Et Toi :-? qui mitraille TOTO A DIT avec tes yeux rouges , ,oui c'est long :D mais qui t'a dit que l'éducation dour être courte :-? :lol:
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Derrick
7 mois ya
"...que l’Agence du Développement Numérique (ADN) a organisé un atelier de capitalisation, jeudi 21 mars 2024 à l’Hôtel Radisson Blu de Niamey..." Pourquoi toujours a Radisson Blu? Pourquoi pas dans les autres petits, moyens hotels de la place ou au Palais des congres? Quand on refuse systématiquement de donner leur chance a ces petits et moyens hotels de grandir en termes de capacites et d'experiences dans l'organisation d'evenements nous nous condamnons nous memes. C'est l'occasion de corriger des injustices distillees dans nos facons de faire par le reigne satanique du maudit alias satan. L'etat pourrait ressusciter le Gawey, le CCOG, palais des congres, Stade Seyni Kountche a Niamey et dans les regions qui avaient ete mis au rebut pour favoriser les business malsains du maudit alias satan. Ces infrastructures publiques pourraient etre remises en service avec une gestion rigoureuse, génèrant ainsi des emplois et une concurrence saine dans le secteur source de service de qualité.
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