Inondations : une vingtaine de victimes, d’importants dégâts et plus de 53.000 sinistrés enregistrés
Les pluies diluviennes enregistrées ces derniers jours au Niger ont occasionné une vingtaine de victimes dont 10 par noyade et 9 suite à des effondrements d'habitations et d’importants dégâts matériels selon la Direction de la Protection civile. A la date du 7 Août, on compte déjà plus de 53.000 sinistrés en raison des inondations qui ont affectées 146 villages repartis dans 50 communes.
Selon la note de la Direction de la préparation de l’alerte et de la gestion des catastrophes, qui relève de la Direction de la protection civile au ministère de l’Intérieur, les inondations ont déjà affecté 7 régions sur les 8 que comptent le pays et ont occasionné le décès de 19 personnes ainsi que l’effondrement de 5.130 maisons.
Au total et à la même date, 146 villages répartis dans 50 communes ont été touchés par les inondations qui ont détruit 894 hectares de culture et emporté 880 têtes de bétails. Aussi, 20 salles de classe, 6 mosquées, 64 jardins et 201 greniers ont été détruits par les inondations. Le bilan fait également état de 53.202 sinistrées dont 35 blessés.
Pluies diluviennes
En plus de ce bilan de la Direction de la Protection civile, les pluies ont également provoqué d’autres incidents notamment la rupture de certaines routes importantes comme c’est le cas en début de semaine sur la RN1 au niveau de Tambo Balley dans le département de Birnin Gaouré (Région de Dosso), où la RTA au niveau du Kori de Telwa. Pendant plusieurs heures voir plusieurs jours, la circulation a été fortement perturbée par les eaux de ruissellement sur plusieurs axes routiers du pays.
Les autorités ont par ailleurs lancé des alertes sur les risques de débordement de certains cours d’eau comme c’est le cas depuis quelques semaines, de la Sirba, un important affluent du Fleuve Niger. A l’intérieur du pays et dans certaines localités, des mares comme à Tahoua et des cours d’eau à l’image du Goulbi de Maradi où les Koris de la vallée de la Maggia vers Doguéraoua sont aussi en train de déborder, menaçant les populations riveraines surtout celles qui se sont installées dans leurs anciens lits. Même les principaux centres urbains du pays notamment Niamey la capitale, Zinder, Diffa où Tahoua n’ont pas été épargnés par les pluies diluviennes qui s’abattent sur le pays et rendent la circulation pratiquement impossible dans certains quartiers. D’où l’appel des autorités aux populations pour plus de vigilance et surtout davantage de prudence d’autant que la saison des pluies est loin de son terme et des fortes précipitations sont encore attendues.
Dans leurs prévisions, les services de la météorologie nationale avaient déjà alerté que cette année, les précipitations seront nettement supérieures à la moyenne de celles enregistrées les dernières années. En 2019, à la date du 10 septembre, les inondations ont provoqué 57 décès et 132.528 personnes sinistrées soit 16.093 ménages selon un communiqué du gouvernement qui a également fait cas de la destruction de 12.241 maisons, 851 têtes de bétail décimés et plus de 2.251 hectares de cultures engloutis par les eaux.
Une situation que les experts attribuent aux répercussions du changement climatique et qui va affecter tout la zone sahélienne. Comme c’est le cas au Niger, des localités au Mali, au Tchad ainsi qu’au Burkina, ont été également affectées par des inondations.
Ikali (actuniger.com)
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