Procès du coup d'Etat manqué de 2015 au Niger: les dernières heures d'audience
Dernier jour du procès des douze accusés, onze militaires et un civil, pour une tentative présumée de coup d'État au Niger. Les plaidoiries de la défense et les réquisitions du ministère public sont prévues ce vendredi matin. Les débats au fond et les auditions des témoins ont pris fin hier, jeudi. Compte rendu des audiences.
Quarante-huit heures de débat sur le fond et l’audition des témoins ont permis au juge du tribunal, quatre militaires et un civil, d’avoir des idées très précises du rôle joué par chacun des douze prévenus, accusés d’atteinte à la sécurité de l’Etat, avec en toile de fond, le projet d’une présumée tentative de renversement du régime de Niamey, le 18 décembre 2015.
Les débats houleux ont tenu en haleine le public chaque jour un peu plus nombreux à l’audience.
Quatre personnes sont régulièrement citées du début à la fin du jugement. Les deux principaux accusés : d’un côté l’ancien chef d’état-major, le général Salou Souleymane et le lieutenant Awal Hambally. Et de l’autre, le sergent Bolmé et son chef - le patron de la Garde présidentielle -, le général Abdourahmane Tchiani.
Tout au long du procès, les deux camps se sont rejeté la balle par avocats interposés. Le lieutenant Awal Hambally, déterminé à en découdre avec ses anciens patrons de la Garde présidentielle, et le général Salou Souleymane, tentent de s’en laver les mains.
Pour les avoir pistés depuis près d’un mois, le sergent Bolmé et son chef de la Garde présidentielle, avec entre leurs mains plus de 200 copies de messages échangés avec les prévenus, affirment que les accusés ont bel et bien tenté de renverser la République.
A la demande des avocats du principal accusé, même le tout puissant patron des services secrets nigériens a fait le déplacement du tribunal militaire pour être entendu comme témoin.
RFI
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