Les actionnaires de COMINAK s’engagent à coopérer pour faire sortir la compagnie de l’impasse
L’ensemble des actionnaires de COMINAK, compagnie opérant dans le secteur de l’uranium au Niger, a décidé de coopérer pour sortir la société de la mauvaise passe qu’elle traverse. L’information a été annoncée par Kohno Masaki, consul honoraire du Niger au Japon et président d’OURD, compagnie détenant 25% de participation dans COMINAK, lors d’une visite au chef de l’Etat, au cours de laquelle les deux hommes ont échangé sur la situation difficile que traversent les mines du pays.
COMINAK qui exploite la plus grande mine d’uranium souterraine au monde, subit actuellement les contrecoups de la dégradation du marché de l’uranium. Alors que les prix ont baissé de près de 50%, depuis l’année dernière, la compagnie a décidé de remettre aux calendes grecques, l’entrée en service de sa grande mine Imouraren. L’entrée en service de cette mine, d’une capacité de production de 5 000 tonnes/an, annoncée en 2014, a été reportée à plusieurs reprises, avant d’être fixée à 2017.
En outre, il faut rappeler qu’en mai 2016, la compagnie a dû gérer, un mouvement de grève de son personnel pour «primes impayées».
Par ailleurs, M. Masaki a également discuté avec le chef de l’Etat du partenariat entre le Japon et le Niger, sur le commerce de l’uranium. Il a expliqué, qu’en prévision des jours difficiles que pourrait vivre le nucléaire au Japon, le pays cherchait à améliorer ses liens avec le quatrième producteur d’uranium mondial.
Hormis le japonais OURD, le reste du capital d’actions de la COMINAK est partagé entre Areva (34%), une holding nigérienne (31%) et la compagnie espagnole Empresa Nacional del Uranio (10%).
Louis-Nino Kansoun
Agence Ecofin
Commentaires