Coopération sécuritaire : le Niger et l’Iran signent un protocole d’accord pour renforcer la lutte contre l’insécurité
Le Niger et la République islamique d’Iran ont signé ce jeudi à Niamey un protocole d’accord visant le renforcement de leur coopération bilatérale dans des domaines clés de la sécurité : lutte contre le terrorisme, criminalité transnationale organisée, trafic de tout genre, contrôle des frontières et immigration illégale. Cette initiative marque une volonté commune des deux pays de coordonner leurs efforts face à des menaces sécuritaires de plus en plus complexes et transfrontalières.
La délégation iranienne, conduite par le Général de Brigade Ahmed Rezaei Radan, Commandant général des forces de l’ordre d’Iran, séjourne à Niamey depuis le 7 mai pour une mission de travail. Elle a été reçue par le Général de Brigade Mohamed Toumba, ministre nigérien de l’Intérieur, avec qui elle a eu une séance de travail approfondie.
Les discussions ont permis d’identifier plusieurs axes d’action conjointe, parmi lesquels la formation, le partage d’informations opérationnelles, ainsi que l’envoi de policiers et gardes nigériens à l’Université de la Police iranienne. Un comité bilatéral d’experts verra le jour pour suivre l’exécution de cet accord. Il se réunira chaque année, en alternance entre Téhéran et Niamey, et aura pour mission de coordonner les échanges dans le cadre d’Interpol et des accords internationaux.
Les deux parties ont également procédé à des présentations croisées de leurs forces de sécurité, abordant les défis spécifiques auxquels chacun fait face. Le Niger a exposé les réalités sécuritaires dans la zone sahélienne, les enjeux de souveraineté dans le contexte de la Confédération de l’AES, et les besoins en renforcement de ses capacités.
Par cet accord, Niamey affirme sa volonté d’élargir ses partenariats sécuritaires au-delà des acteurs traditionnels, en misant sur une coopération Sud-Sud pragmatique et ciblée. Téhéran, de son côté, affiche son intention de renforcer sa présence diplomatique et technique en Afrique de l’Ouest, sur des enjeux partagés de sécurité régionale.