Niger-Burkina Faso : l'Ambassadeur Abdou Diallo prend ses fonctions, un pas de plus vers des relations renforcées et une AES consolidée
Le Chef de la Diplomatie nigérienne, M. Bakary Yaou Sangaré, a reçu ce mardi 11 février 2025, dans son cabinet, les copies figurées des lettres de créance de M. Abdou Diallo, nouvel ambassadeur extraordinaire et plénipotentiaire du Burkina Faso au Niger. Cette cérémonie marque une étape symbolique dans le renforcement des relations entre les deux pays déjà unis par des liens historiques et resserrées depuis les récents bouleversements politiques dans la région.
Nommé en Conseil des ministres le 17 juillet 2024, M. Abdou Diallo incarne une nouvelle dynamique dans les relations diplomatiques entre Ouagadougou et Niamey. Sa nomination s’inscrit dans le cadre de la décision prise par le gouvernement burkinabè, en janvier 2024, d’ériger le Consulat général du Burkina Faso à Niamey en une ambassade résidente. Une première pour le pays, qui témoigne de l’importance stratégique accordée à ses relations avec le Niger, témoignant de la volonté commune de consolider les liens séculaires entre les deux pays, renforcer la coopération et défendre davantage les intérêts des quelque 800 000 Burkinabè résidant au Niger.
M. Abdou Diallo n’est pas un novice en matière de diplomatie et de gestion des affaires publiques. Ancien secrétaire général du ministère de la Défense nationale et des anciens combattants du Burkina Faso, nommé le 16 novembre 2022 après l’avènement du Mouvement patriotique pour la sauvegarde et la restauration 2 (MPSR 2), il a également servi comme Attaché de défense auprès de l’ambassade du Burkina Faso à Ryad, en Arabie Saoudite. Son expérience à la tête de l’Office national d’identification burkinabè complète un profil polyvalent, idéal pour représenter les intérêts de son pays dans un contexte régional complexe.
Depuis le putsch de juillet 2023 qui a porté le Général Abdourahamane Tiani au pouvoir au Niger, les relations entre le Niger et le Burkina Faso n’ont cessé de se renforcer. Les deux pays, aux côtés du Mali, ont lancé en septembre 2023 l’Alliance des États du Sahel (AES), une initiative visant à resserrer les liens politiques, économiques et sécuritaires entre ces nations confrontées à des défis communs, notamment la lutte contre le terrorisme et l’instabilité régionale.
L’érection du Consulat général en ambassade résidente s’inscrit dans cette dynamique.
Avec l’arrivée de M. Abdou Diallo, les attentes sont grandes. Le nouvel ambassadeur aura pour mission de consolider les acquis de l’AES, de faciliter les échanges économiques et de veiller à la protection des ressortissants burkinabè au Niger. Dans un contexte régional marqué par des défis sécuritaires et économiques majeurs, sa nomination symbolise aussi l’espoir d’une collaboration accrue pour relever ces défis.
En somme, cette étape diplomatique marque un nouveau chapitre dans les relations entre le Niger et le Burkina Faso, deux pays unis par une histoire commune et des défis partagés.
Commentaires
TOTO A DIT dit : GUY MARIUS SAGNA!
THANKS!
et partage :
Le Député Sénégalais, Guy Marius Sagna, s’est fait l’avocat des Sud-africains, attaqués ces derniers jours par le nouveau président des Etats-Unis, Donald Trump.
Sur le réseau social X, Guy Marius Sagna a invité le président américain à se mêler de ce qui le regarde. «À Donald Trump qui se mêle des affaires de l’Afrique du Sud, une seule chose à lui dire : « SHUT UP, IT’S AN AFRICAN THING
A suivre
(la ferme, c’est une affaire entre Africains, ndlr)», a écrit le parlementaire.
Pour rappel, ces derniers jours, Donald Trump a annoncé geler toutes ses aides à l’Afrique du Sud, dénonçant une loi sur l’expropriation jugée discriminatoire contre la minorité blanche, qui détient la majorité des terres sud-africaines. Selon lui, l’Afrique du Sud cherche à prendre ces terres détenues par la minorité blanche, les Afrikaners.
Dans un communiqué, le ministère des Affaires étrangères sud-africain s’est dit « très préoccupé » par « le postulat de base de ce décret » de Trump, qui « manque d’exactitude factuelle et ne reconnaît pas l’histoire profonde et douloureuse de l’Afrique du Sud en matière de colonialisme et d’apartheid ».