jeudi 8 juin 2023

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Le PM Ouhoumoudou Mahamadou : « Le Niger est le futur eldorado de l'Afrique où il faut investir »

Ouhoumoudou Mahamadou CM

De passage à Paris où il s'est adressé ce mardi 18 avril 2023 aux entrepreneurs français à l'occasion de l'édition 2023 du Forum du Conseil des investisseurs français en Afrique (CIAN), pour les inciter à venir investir dans son pays, le Premier ministre du Niger a accordé un entretien à RFI dont il était l'invité Afrique de l'édition matinale de la journée. Quels sont ses arguments ? Comment le pays pousse-t-il ses pions dans le secteur pétrolier, qui a été l'un des moteurs de sa croissance l'année dernière ? Et comment le gouvernement entend-il faire face aux fragilités sociales qui persistent ? Entretien avec le Premier ministre du Niger, Ouhoumoudou Mahamadou, au micro de Laurent Correau.

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RFI : Mahamadou Ouhoumoudou, ce 18 avril 2023, vous allez vous exprimer devant le Conseil français des investisseurs en Afrique (Cian). Quel est votre message aux chefs d’entreprise français ?

Mahamadou Ouhoumoudou : C’est de leur dire que le Niger est le futur Eldorado de l’Afrique et que c’est un pays où il faut investir. Il ne faut pas qu’ils soient les derniers à venir investir au Niger, il faut qu’ils soient parmi les premiers. Il ne faut pas que ce soit uniquement dans un seul secteur, notamment le secteur minier. Nous appelons les investisseurs à venir investir dans d’autres secteurs où il y a beaucoup de potentiels.

Pourquoi dites-vous que les investisseurs français ne doivent pas être les derniers à venir investir ? Est-ce qu’il y a un retard des investisseurs français sur le territoire nigérien ?

Il y a une ruée d’investisseurs d’autres pays et, effectivement, pour le moment, les investisseurs français ne sont pas parmi les premiers venus.

Le 31 mars 2023, votre gouvernement annonçait les chiffres de la croissance 2022 pour le Niger : +11,5%. Ce taux de croissance est remarquable. Mais selon la coordination humanitaire de l’ONU, en 2023, 4,3 millions de personnes, c’est-à-dire environ 17% de la population nigérienne, auront tout de même besoin d’une assistance humanitaire. Pourquoi ce décalage et comment entendez-vous y faire face ?

Malgré cette forte croissance, effectivement notre pays est victime d’attaques de terroristes en provenance des pays voisins, notamment du Mali et du Burkina Faso. Et surtout aussi d’un afflux de réfugiés en provenance des pays voisins, notamment le Nigeria et le Mali.

Les réfugiés, les déplacés… En même temps, le niveau d’extrême pauvreté s’élevait quasiment à 42% en 2021. Il n’y a donc pas que les déplacés. Il y a quelque chose d’ancien à résoudre ?

Oui. Il y a quelque chose d’ancien à résoudre, parce que, quoi qu’on en dise, notre pays est un pays où la pauvreté était, au départ, estimée à plus de 60%. Donc, lorsqu’on revient à 40%, c’est quand même déjà un progrès remarquable qui a été accompli ces dix dernières années.

L’un des gros chantiers économiques de 2023, c’est le projet d’augmentation de la production pétrolière du gisement d’Agadem. On parle d’une production qui passerait de 20 000 barils par jour à 110 000 barils par jour. Où en sont les discussions avec la compagnie chinoise China National Petroleum Corporation (CNPC) sur ce dossier ?

Tout a été conclu avec la CNPC, notamment notre participation dans la construction du pipeline qui doit relier le Niger au Bénin. Nous avons aussi donné notre accord, en ce qui concerne la CNPC, pour l’exploitation dans le gisement d’Agadem. Donc il n’y a pas d’autres discussions particulières sur cet aspect. Par contre, nous avons un autre gisement sur lequel nous sommes en discussion avec les Chinois. Il s’agit du gisement de Bilma. Nous espérons également une production assez importante.

Et on peut espérer une mise en exploitation d’Agadem et de Bilma à quelle date, à quelle échéance ?

Pour ce qui concerne Agadem, l’exportation du brut va démarrer dès le mois de novembre 2023 et en ce qui concerne Bilma, tout dépendra des efforts de développement qui vont être faits, mais cela ne dépassera pas trois ans.

Les autorités régionales d’Agadez ont annoncé que plus de 5 000 migrants sub-sahariens refoulés d’Algérie sont arrivés à Assamaka, à 15 kilomètres de la frontière. Le Niger est-il d’accord avec le fait de devoir accueillir des milliers de migrants expulsés par l’Algérie, même s’ils ne sont pas Nigériens ? Est-ce qu’il existe un accord formel avec l’Algérie sur le sujet ?

Il n’y a pas d’accord formel avec l’Algérie en ce qui concerne le refoulement d’étrangers. Le gouvernement algérien considère que, à partir du moment où ce sont des ressortissants de la Cédéao [Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest, Ndlr] et que le Niger fait partie de la Cédéao, la frontière entre l’Algérie et la Cédéao, c’est le Niger. C’est la raison pour laquelle l’Algérie les amène à la frontière du Niger, d’autant plus qu’elle considère qu’ils sont rentrés en Algérie en passant par la frontière du Niger. Ce n’est pas totalement juste, parce que la plupart d’entre eux rentrent en Algérie en passant par le Mali. Pour ce qui nous concerne, il s’agit d’une question humanitaire qui touche des ressortissants de pays amis. Nous devons donc nous en occuper et nous nous en occupons.

Les autorités locales justement craignent une « catastrophe humanitaire », c’est le mot qui a été employé par certaines d’entre elles. Que prévoyez-vous pour éviter cette catastrophe ?

Évidemment, lorsque vous faites débarquer 4 000 à 5 000 personnes dans un village qui comporte juste 4 000 habitants, vous vous rendez compte que la situation devient critique. Nous la gérons avec l’OIM [Organisation internationale pour les migrations, Ndlr, mais aussi nous envisageons de porter le problème au niveau de la Communauté économique des États d’Afrique de l’Ouest. Ce que nous attendons de la Cédéao, c’est d’abord la possibilité d’accompagnement pour le retour de ces réfugiés dans leur pays d’origine.

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Commentaires  

+9 #1 Gamatie 18-04-2023 16:09
Si c'est pour acheter ecouler et exporter de la drogue avec garantie d'impunite voir protection rapprochee, alors c'est sur le niger de oumoudour est un eldorado. Il a toujous ete un eldorado pour les trafiquants de tous poils. Merci oumoudour, mun gani mun gode
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+10 #2 Emile 18-04-2023 19:42
Le rêve d'un Niger prospère pour tous est possible à condition d'éradiquer la corruption, de combattre l'enrichissement illicite, d'investir véritablement dans l'élevage, l'agriculture, la santé, l'éducation et surtout la sécurité. Tant que les élites politiques et administratives vont persister à dilapider les ressources financières, la prospérité demeurera une chimère pour les Nigériens.
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+5 #3 TOTO A DIT 19-04-2023 02:21
:D :lol: Certainement que le Niger sera un Eldorado en corruption et autres turpides impunies...

Il fume quoi même ce ouhounhoun ??

Valait il faire le déplacement jusqu'à dans cette Francechie jusque pour aller déclarer que les investisseurs français traînent des pieds pour investir.... par rapport d'autres est ce cela votre mise en avant , votre promotion CATCHY pour attirer et être appealing?

Quels novices kleptomanes!!!

Broutez seulement , initiative d'amateurs.

Si c'était pour voler les deniers publics et narguer , vous êtes champions ....

Prochain stop , TOTO A DIT descend ..... OOOOH.
Cling!
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+4 #4 TOTO A DIT 19-04-2023 02:58
Quand le Moro Naba, autorité traditionnelle au Burkina continue encore et toujours à se singulariser de certains autres dits chefs traditionnels en quête de SUV type HAREY BAN et une enveloppe constante , lui le Moogho Naaba fait des gestes en donnant argent et vivres aux plus démunis, dans ce cas précis , il apporte 7 millions et des vivres à l'effort de guerre...
Quand TOTO A DIT partage et dit BARKA MOOGHO.... et aller à la ligne n'est ce pas un choix ?

Le Ministre de l’Administration Territoriale, de la Décentralisation et de la Sécurité, le Colonel Boukaré ZOUNGRANA a reçu, ce mardi 18 avril 2023 à Ouagadougou, la contribution patriotique de Sa Majesté le Moogho Naaba Baongo à l’effort de guerre contre le terrorisme au Burkina Faso.

Le Ouidi Naaba Kiiba, en sa qualité de doyen de la cour royale de Ouagadougou, a expliqué que l’initiative du don vient en réponse à l’appel du président de la Transition, le Capitaine Ibrahim TRAORÉ.

Ce don est composé d’une enveloppe financière d’un montant de sept (07) millions de francs CFA, de 200 sacs de riz de 25 Kg, de 22 sacs de riz de 50 Kg, de 30 sacs de maïs de 50 Kg, de 20 sacs de mil de 50 Kg, de 20 sacs de sorgho de 50 Kg et de 10 cartons de sucre.

Cet apport, selon le Ouidi Naaba Kiiba, est le fruit de la contribution de l’ensemble des filles et fils du royaume de Ouagadougou,
A suivre
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+3 #5 TOTO A DIT 19-04-2023 03:00
Suite et fin
au titre de leur participation aux efforts consentis par les autorités pour endiguer la crise sécuritaire que connait notre pays.

Au nom de Sa Majesté, il a aussi expliqué que ce don traduit l’attachement de tout le royaume de Ouagadougou à l’épanouissement du peuple burkinabè.

« Nous voulons, par ce geste, vous traduire notre sentiment indéfectible à la Nation et notre constant soutien à toutes les luttes pour la justice et la paix sociale », a-t-il précisé, en souhaitant un retour de la paix, de la quiétude et une réaction positive de l’ensemble des filles et fils du pays à l’appel du Chef de l’Etat.

Le Ministre Boukaré ZOUNGRANA s’est réjouit de cette contribution patriotique du Moogho Naaba qui, selon lui, est le signe que le terrorisme est une préoccupation majeure de sa Majesté et de toute sa communauté.

« C’est un don que nous recevons avec beaucoup d’honneur et d’humilité. Ce geste est la preuve que la lutte contre le terrorisme est une préoccupation majeure et une invite à l’ensemble de la population à emboiter le pas ».

En rappel, cette contribution fait suite à un don de Sa Majesté, en juillet 2022, au profit des Personnes déplacées internes (PDI) auxquelles se sont ajoutées de nombreuses autres actions d’imploration et d’intercession auprès des mânes et des ancêtres en faveur de la paix et d’une stabilité durable au Burkina Faso.
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+5 #6 Keynes 19-04-2023 23:37
Ce rat n'aurait il pas connaissance de ce classement du FMI?
Selon les chiffres du Fonds Monétaire International (FMI) relayés par Visual Capitalist, les 10 pays les plus pauvres du monde sont par ordre: Burundi, la Sierra Leone, le Malawi, République centrafricaine, Madagascar, Somalie, Soudan du Sud, Niger et Mozambique.

Voila ou en est le Niger apres dix ans de mensonge et de pillage du pays par le maudit gourou rose. Comme si ca ne suffisait son pantin, faussaire prend le relai avec les annonces ridicules. Honte a vous.
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0 #7 A. Moumouni 22-04-2023 11:43
S.E travaille même en période de fête pour faire venir les investisseurs, Keep it up
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+3 #8 Sani Saley 25-04-2023 14:44
Il croit que css investisseurs sont betes ? Ils connaisent le Niger plus que lui. Ils savent qu'il raconte des conneries. Ils ne sont pas betes pour venir investir dans un pays corrompu et géré par des incapables et corrompus aussi
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+2 #9 Mani 30-04-2023 18:11
Ça t'a vraiment raison mon chère ces gens la connaissent le Niger mieux que nous même qui sommes dedans
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0 #10 Mani 30-04-2023 18:11
Ça t'a vraiment raison mon chère ces gens la connaissent le Niger mieux que nous même qui sommes dedans
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+2 #11 Lilwayne 01-05-2023 21:18
Ce con fini
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