Cedeao : la situation au Mali et en Guinée au menu d’un nouveau sommet des chefs d’Etat ce dimanche à Accra
La Conférence des Chefs d’Etat et de gouvernement de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) tiendra, ce dimanche 07 novembre 2021 à Accra, un nouveau Sommet extraordinaire qui sera consacré à un examen de l’évolution de la situation politique en République de Guinée et en République du Mali. Plusieurs décisions sont attendues de ce sommet notamment sur la durée des transitions militaires en cours dans ces deux pays.
Les Chefs d’Etat de la CEDEAO avaient déjà tenu, le 16 septembre 2021, un sommet extraordinaire sur la situation politique dans ces deux Etats membres de l’organisation. A l’issue de cette rencontre, une délégation de haut niveau avait été dépêchée en Guinée, porteuse d’un message concernant les décisions de la Conférence. Une autre délégation de haut niveau, dirigée par le Médiateur de la CEDEAO au Mali, S.E. Goodluck Jonathan, ancien Président de la République fédérale du Nigeria, avait effectué une mission similaire au Mali.
Au cours de ce sommet extraordinaire, les Chefs d’Etat feront le point de la situation dans les deux Etats membres et engageront des discussions à ce sujet.
En Guinée, plusieurs semaines après la chute d’Alpha Condé, la junte militaire du CNRD dirigée par le colonel Mamady Doumbouya a enfin mis en place un gouvernement de transition de 27 membres. Aucune décision sur la suite du processus et surtout la durée de la transition n’a encore été annoncée et au cours de leur conclave, les chefs d’Etat de la Cedeao vont fixer la feuille de route pour que le retour à l’ordre constitutionnel se fasse dans les meilleurs délais.
Au Mali, la situation est toute autre. Alors que les autorités de Bamako et la Cédéao avaient préalablement fixé la fin de la transition pour février 2020 avec l’organisation de l’élection présidentielle, le processus semble prendre une autre tournure qui risque de prolonger le séjour du colonel Assimi Goita à Koulouba.
La Cedeao a déjà opposé une fin de recevoir à cette éventualité mais le gouvernement conduit par le premier ministre Choguel Maiga ne semble pas presser le pas pour organiser les scrutins prévus dans les délais préalablement envisagés.
A Accra, les dirigeants de l’organisation communautaire devront donc décider des mesures à prendre pour permettre un retour rapide à l’ordre constitutionnel dans les délais en misant notamment sur des menaces de sanctions, ce qu’une certaine opinion dans la sous-région condamne déjà.
A.Y.B (actuniger.com)
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