Elections Présidentielles : le candidat Mahamane Ousmane revient à la charge et croit toujours à la Cour de justice de la Cédéao
Le candidat de RDR Tchenji et de la coalition de l’opposition politique CAP20-21 au second tour de la dernière élection présidentielle, Mahamane Ousmane, a animé samedi dernier à Niamey, une conférence de presse dans laquelle il a évoqué sa requête déposée à la Cour de justice de la Cédéao pour revendiquer « sa victoire ». En compagnie de son avocat, Me Lirwana Abdourahmane, l’ancien chef de l’Etat est revenu sur les raisons de sa plainte avec ce qu’il a notamment qualifié de « votes trafiqués », et s’est dit optimisme quant au verdict de la cour de justice communautaire.
C’est entouré de plusieurs leaders de la Coalition CAP 20-21, à vrai dire ce qui en reste, des membres des bureaux ainsi que des militants de l’opposition, que Mahamane Ousmane a conjointement animé la conférence de presse avec Me Lirwana Abdourahmane.
A l’entame de la conférence, le candidat du RDR Tchanji est revenu sur les conditions dans lesquelles s’est déroulé le second tour de l’élection présidentielle du 21 février 2021, et qui selon lui, a été émaillé « de vols de voix et de graves violations». C’est pour ces raisons, a justifié l’ancien chef de l’Etat, qu’il a décidé de saisir la Cour de justice de la CEDEAO dont il estime la compétence pour notamment constater « les nombreuses irrégularités relevées ». Lors de son intervention, le candidat de l’opposition s’est dit optimiste sur l’issue de ce procès qui l’oppose à l’Etat du Niger et qui lui sera « favorable » en raison des arguments et des preuves que son conseil a déposé auprès de la juridiction communautaire.
« Je ne suis pas du genre mauvais perdants, comme on le dit. J’ai toujours été légaliste, mais j’ai toujours été résistant à l’injustice, aux violations de droits, aux violations des libertés individuelles et collectives. Les citoyens nigériens, qui ont été appelés à exercer leur droit, ainsi que les observateurs nationaux et internationaux, ont observé et constaté la manière par laquelle ces élections se sont déroulées ». Mahamane Ousmane, candidat du RDR Tchendji.
Le candidat Mahamane Ousmane qui est resté droit dans ses bottes en continuant à contester la victoire de Bazoum Mohamed du PNDS Tarayya proclamée par la Cour constitutionnelle, n’a pas manqué d’inviter les partis qui l’ont soutenu, de s’unir derrière cette procédure jusqu’à sa fin.
« Des élections trafiquées »
Prenant le relais, Me Lirwana Abdourahmane, l’un des principaux avocats du candidat de l’opposition n’a pas lui aussi manquer d’insister sur la compétence en la matière de Cour de Justice de la CEDEAO, « pour sanctionner les violations de droit de l’homme et la discrimination faite par les Etats membres ». Selon l’avocat, les violations de droit de l’homme et existent en matière d’élections. « La procédure existe, les textes existent et les juridictions existent aussi pour juger », a-t-il ajouté avant de préciser qu’ils ont attaqué ces élections « du début jusqu’à la fin ».
Dans son long exposé, Me Lirwana est revenu sur les irrégularités et autres manquements qui d’après lui, ont caractérisé le processus électoral de bout en bout. «L’opposition politique a été écartée d’une façon ou d’une autre dans l’élaboration du fichier électoral, dans la révision des textes électoraux et dans la nomination et la désignation des membres de la CENI, qui sont censés organiser les élections », a-t-il rappelé tout en mettant en avant le fait que durant tout ce cycle, « le statut de l’opposition a été bafouillé».
Evoquant le recours proprement dit au niveau de la Cour de justice de la Cédéao, l’avocat a annoncé qu’au cours de cette élection 5.154 procès-verbaux incorrects ont été envoyés à la Cour constitutionnelle, ce que l’opposition conteste évidement. « Au regard de ces procès-verbaux, si la Cour se prononce et les annule, le candidat Mahamane Ousmane est gagnant de ces élections, loin des chiffres qui ont été donnés par la CENI », a estimé Me Lirwana pour qui, si la Cour de la CEDEAO invalide les procès-verbaux incriminés « l’autre candidat va perdre 900. 000 voix, le candidat Mahamane Ousmane va perdre un peu moins de 100. 000 voix ».
«Les preuves sont factuelles, les motifs invoqués sont fondés et je vous dis, ici, que, moi, j’ai la ferme conviction que la Cour [de la CEDEAO, va prononcer des sanctions sur les violations et sur les discriminations », a assuré Me Lirwana Abdourahamane, qui a aussi lancé un appel aux soutiens de son client pour défendre « sa victoire volée » suite à des « élections trafiquées » comme il l’a soutenu.
Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)
Commentaires
Nous savons tous que Nafarko ne joue pas e jeux pour revendiquer quoi que ce soit, mais plut
le mandat de bazoum est deja fini
sul toto a dit te soutient