CABINET DU PRESIDENT : Exclu du PNDS, Ibrahim Yacouba rend le tablier

Le Directeur de cabinet adjoint du Président de la République, Ibrahim Yacouba, a remis sa démission, 24 h après son exclusion du PNDS Tarayya. Il s’agit de l’un des premiers dossiers urgents que le Président Issoufou aura à gérer après son retour, hier mercredi, de ses vacances à Dan Daji, son village natal situé dans la région de Tahoua.

Ibrahim Yacouba n’a donc pas attendu longtemps pour tirer les conséquences de son exclusion du parti présidentiel, ce qui confirme la consommation de la rupture avec ses anciens camarades du parti rose, formation politique à laquelle il a adhéré il y a juste quelques années.

La démission du directeur de cabinet adjoint n’a pas encore été officialisée mais elle était logiquement attendue au vu des propos assez acerbes dirigés contre sa personne par l’organe dirigeant du PNDS lors de sa réunion du mercredi 26 Août dernier. De l’avis de plusieurs observateurs, c’était la décision à prendre et dans une large partie, l’opinion nigérienne a salué cette alternative pour laquelle a opté l’ancien colonel des douanes.

Il est vrai qu’en l’état actuel des choses, on imagine mal Ibrahim Yacouba continuer à servir au cabinet présidentiel au sein duquel trônent plusieurs barons du PNDS notamment le Président du Comité executif national du parti, Bazoum Mohamed, qui est ministre d’Etat à la présidence.

Le dossier Ibrahim Yacouba étant désormais sur le bureau du Président de la République, c’est à lui qu’incombe la charge de gérer cette crise que vient de traverser le PNDS et qui impliquait un de ses plus proches collaborateurs.

Selon plusieurs de ses proches, Ibrahim Yacouba continue à bénéficier de la confiance de Issoufou Mahamadou, lequel devrait lui trouver un point de chute afin de le maintenir dans les arcanes du régime, une nécessité stratégique avec l’approche des prochaines échéances où plus que jamais le futur président candidat a besoin de soutien, du PNDS comme d’ailleurs.

A moins qu’Ibrahim Yacouba, revigoré par sa fulgurante ascension de ses dernières années et meurtri par cette douloureuse expérience au sein du parti rose, ne décide in fine de se frayer sa propre voie sur l’échiquier politique national.

A.Y. B (Actuniger.com)