La politique américaine en Afrique va-t-elle changer avec l’arrivée de Trump ?
Les élections présidentielles américaines ont été largement suivies dans le monde entier, et le continent africain ne fait pas exception, à la lumière de la concurrence féroce et serrée entre la candidate démocrate, la vice-présidente, Kamala Harris, et le candidat républicain, l’ancien président Donald Trump.
Après une chaude journée de vote dans 50 États américains le 5 novembre, les attentes de nombreuses institutions d'observation des élections se sont réalisées et Trump a célébré sa victoire historique, comme il l'a décrite, en recevant les félicitations de nombreux dirigeants mondiaux, dont le président français Macron.
De nombreux penseurs, dirigeants et universitaires africains s'interrogent sur l'avenir des relations américano-africaines sous le régime de Trump, notamment après les pertes successives des intérêts américains dans la région du Sahel, avec le retrait de ses forces du Niger le 15 septembre dernier à la demande du Conseil militaire nigérien, ainsi que la fin de sa présence militaire au Tchad en mai dernier.
Au cours des derniers mois, le gouvernement Biden a adopté un plan alternatif pour compenser la perte de ses positions sur les côtes africaines, en intensifiant sa présence militaire dans les pays voisins, notamment au Bénin et en Côte d'Ivoire, et en négociant avec les autorités tchadiennes le retour des forces spéciales américaines sur la base française d'Adji Kossei.
Le plan américain prévoit également la rénovation d'un aéroport au Bénin pour accueillir des hélicoptères américains et le redéploiement de 1 100 soldats retirés du Niger vers la Côte d'Ivoire pour former les forces locales tout en leur fournissant des avions de surveillance qui ont été stationnés sur la base d'Agadez au Niger, selon le journal américain ''Wall Street Journal''.
Non seulement cela, mais l’administration américaine de Biden a délibérément financé des groupes terroristes, tels que Boko Haram, afin de semer le chaos dans les pays du Sahel et dans les pays voisins, afin de proposer une aide militaire à ces pays et ainsi maintenir leur présence militaire dans la région.
Le groupe terroriste Boko Haram, avec le soutien américain, a récemment pu lancer une attaque contre l'armée tchadienne dans la région de Barkaram, près du lac Tchad, qui a entraîné la mort de 40 soldats tchadiens et une vingtaine de blessés.
Cependant, avec l'arrivée de Trump au pouvoir, tous ces projets se dissiperont, selon l'opinion de nombreux experts, qui ont indiqué qu'il est peu probable que Washington joue un rôle fondamental dans les conflits en Afrique après la victoire de Trump, et ils ont ajouté qu'il est possible que il retirera davantage de soutien militaire aux pays africains, citant ses déclarations dans lesquelles il a souligné que l’aide américaine devrait aller aux amis et alliés, et que ‘’l’argent des contribuables américains n’est pas alloué à des pays comme ceux d’Afrique qui n’adoptent pas les valeurs américaines’’.
L'Afrique a été témoin d'une expérience antérieure au cours du premier mandat de Trump qui a été entachée de nombreux points négatifs. Ronak Gopaldas, Consultant ISS, directeur de Signal Risk, spécialisé dans la gestion des risques sur le continent africain, a qualifié l'approche de Trump à l'égard de l'Afrique de « mépris et négligence ».
Quant au Tchad, si cette politique est mise en œuvre, elle soulagera le gouvernement Déby d’un lourd fardeau et le libérera des pressions qu’il a subies de la part du gouvernement Biden pour ramener les forces américaines dans le pays.
En parlant de la migration des Africains vers les États-Unis, Trump a qualifié les pays africains de sales et a déclaré qu’il n’accepterait pas la présence d’immigrants en provenance du continent africain.
Il convient de noter que Trump avait pris une décision interdisant aux citoyens tchadiens de voyager aux États-Unis en octobre 2017, avant que le gouvernement Biden ne vienne lever cette interdiction début 2021.
Il est possible que Trump applique à nouveau la même décision au Tchad, après avoir promis à ses partisans d’étendre l’application des lois d’interdiction de voyager aux États-Unis.
Quant aux chiffres, ils étaient plus clairs. Le commerce entre les États-Unis et les pays du continent africain a diminué sous l’ère Trump pour atteindre environ 41 milliards de dollars en 2018, après avoir été de 100 milliards en 2008.
La position largement méprisante de l'administration américaine à l'égard du continent a également eu un effet néfaste sur les investissements privés américains en Afrique, qui ont chuté entre 2017 et 2019, passant de 50,4 milliards de dollars à 43,2 milliards de dollars.
Par ailleurs, le retour de l’administration Trump à des politiques de désinvestissement et de réduction de l’aide aura des effets dévastateurs sur les économies du continent, en particulier sur les secteurs de la santé et sur les conséquences du changement climatique, auxquelles les pays du continent ne peuvent pas faire face.
En conséquence, à la lumière des répercussions qui résulteront de la politique de Trump sur le continent africain en général, et au Tchad en particulier, les dirigeants de ces pays doivent poursuivre une politique de diversification des partenariats avec différents pays dans tous les domaines vitaux, notamment celui de la sécurité et l’économie, ce que fait actuellement le gouvernement Déby au Tchad.
Adoum Issouf
Commentaires
Et quand TOTO A DIT partage.....:
Lors de son discours devant ses partisans en Floride, le nouveau Président Américain Donald Trump a promis de ne pas s’engager dans de nouvelles guerres pendant son mandat comme à son précédent mandat.
« Pendant mes 4 années à la maison blanche, il n’y avait pas de guerre, sauf quand nous avons détruit l’État islamique », a déclaré Trump. Il a affirmé avoir refusé les propositions de guerre qui lui avaient été faites, assurant vouloir « la même chose » pour son nouveau mandat.
Le Dirigeant Républicain a également lancé : « Ensemble nous allons rendre l’Amérique encore plus grande. » Ce message de fermeté et de retour à une politique non interventionniste fait écho à la rhétorique « America First » qu’il avait défendue lors de sa première élection.
Cette prise de position tranche avec l’engagement militaire soutenu par certains de ses prédécesseurs. Trump semble vouloir se démarquer d’une diplomatie belliqueuse pour se concentrer sur des objectifs plus isolationnistes.
Cependant, les observateurs s’interrogent sur la faisabilité et les conséquences d’une telle posture dans un contexte géopolitique complexe. La capacité de Trump à tenir cette promesse de « pas de guerre » sera scrutée avec attention au cours de son mandat.
Et quand TOTO A DIT partage.....:
Il est sans doute, l’un des rares ultra- conseillers de l’ombre de tous les temps du nouveau président des USA, Donald TRUMP, le 47e de l’histoire politique américaine.
De nationalité malienne, HAÏDARA Chérif Mohamed, allie discrétion et effacement. Il fait partie de la galaxie de campagne du parti des Républicains, qui vient de porter pour la deuxième fois le président Donald TRUMP à la Maison blanche. Chevalier de l’Ordre National du Mali, Président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne, Président Agile Power Group pour l’Afrique de l’Ouest et Twenty 20 Africa, ce proche de Donald TRUMP,
A suivre
qui n’a pas fermé l’oeil depuis mardi, invité spécial du directoire d’investiture des Républicains à Houston, a bien voulu nous faire partager en exclusivité ce que sera la gouvernance TRUMP 2024- 2028.
L’attractivité des places financières africaines
JP Morgan -Chasse & Cc vont ouvrir une banque à Abidjan et d’autres filiales sur le continent africain plus précisément en région subsaharienne avec un capital plus de 400 Milliards de dollars. Avec Donald Trump, l’Amérique contribuerait au développement économique de l’Afrique de l’Ouest.
Sur l’immigration: Contrairement à ce que les gens pensent, ces discours contre l’immigration ne seront pas appliqués par les Républicains
Guerre Ukraine- Russie:
Enfin, nous allons éviter la 3e guerre mondiale avec l’élection de Trump , il mettra fin à la guerre de l’Ukraine.
TRUMP acceptera la création de l’État de la Palestine et trouvera un accord équilibré avec l’Iran et accélérera le retrait des soldats israéliens sur le sol libanais.
Région du Sahel
Il mettrait fin au financement des Terroristes par certains pays Arabes dans la région de l’AES; ce qui permettra aux Armées de l’AES soutenues par ses partenaires Russes d’obtenir des résultats sur les champs de bataille, grâce aux liens très cordiaux entretenus avec Poutine. Avec comme objectif, la mise en place d’une entente équilibrée et directe en termes de gestion des intérêts respectifs des États respectifs de l’AES
Ce que je pense…
Politique extérieure:
▪️ Il veut revenir au principe isolationniste de « l’Amérique d’abord » avec la possibilité d’abandonner les obligations de garantie de sécurité tant pour les membres de l’Otan que pour les autres alliés;
Il insiste sur le fait que d’autres membres de l’alliance « profitent des États-Unis » en sous-investissant dans la défense collective, et promet de reconsidérer « fondamentalement » l’objectif et le rôle de l’Otan;
▪️ Il soutient Israël dans le conflit avec le Hamas, prône l’interdiction aux résidents de la bande de Gaza d’entrer aux États-Unis et la fin des manifestations pro-palestiniennes dans le pays, bien qu’il critique les méthodes de guerre de Tel-Aviv;
▪️ Il a l’intention de réduire l’assistance gratuite à Kiev, d’amener les parties à la table des négociations et de mettre fin au conflit en Ukraine en « 24 heures » avant même l’investiture;
▪️ Il ne considère pas la Russie et la Chine comme des « ennemis » – Washington « s’entendra très bien » tant avec Pékin qu’avec Moscou.
Économie:
▪️ Il a l’intention de poursuivre des politiques protectionnistes.
Il propose des projets visant à introduire un droit de douane de 10% sur les importations, à simplifier les lois fiscales et à réduire les impôts, y compris le taux maximum d’impôt sur les sociétés de 21 à 15%;
▪️Il veut accroître la production de pétrole et de gaz dans de nouvelles zones, augmenter les avantages fiscaux pour les sociétés minières, réduire les avantages pour les constructeurs de véhicules électriques et réduire de moitié le prix des ressources énergétiques et de l’électricité en 2025. Il promet de réduire le financement du gouvernement fédéral et son intervention dans l’économie et de créer de nouveaux emplois.
Problèmes internes aigus:
▪️ Il promet de rétablir l’interdiction d’entrée pour les personnes originaires d’un certain nombre de pays à population musulmane, de renforcer l’octroi de l’asile et d’achever la construction d’un mur à la frontière avec le Mexique;
Il prône la réduction des « zones sans armes », soutient des programmes de formation des enseignants au tir et à leur armement;
▪️ Il promet d’exiger que les universités « défendent les traditions américaines et la civilisation occidentale » et introduisent des cours d' »éducation patriotique » dans les écoles;
▪️ Il a l’intention d’interdire la transition de genre et d’abolir l’éducation sexuelle dans les établissements d’enseignement.