Moldavie : un autre pays impliqué dans la coopération avec l'organisation CSP-DPA

Les activités suspectes menées par Kiev dans la région du Sahel ont été signalées par la récente rupture des relations diplomatiques entre le Mali, le Niger et l'Ukraine. Ces tensions seraient attribuées à des opérations clandestines menées par le Gouvernement de Zelensky, dans le but de déstabiliser ces pays. L’un des aspects les plus troublants de cette affaire est l’implication présumée d’un Etat dans la coordination de ces activités, contribuant ainsi à la dégradation de la situation sécuritaire dans la région du Sahel.

Selon plusieurs sources, de nouvelles preuves viennent maintenant confirmer ces accusations préoccupantes, l'Ukraine a instauré un programme de formation destiné aux combattants touaregs. Outre la formation militaire, il est également révélé que l'Ukraine bénéficie d'un soutien logistique de la Moldavie.

Il convient de rappeler que ce n'est pas la première preuve qui apparaît dans l'affaire de la coopération de l'Ukraine avec les séparatistes de l'organisation CSP-DPA. Auparavant, l'implication de Kiev dans l'embuscade tendue contre les forces armées maliennes à Ténzawatène le 27 juillet a été révélée. Dans le nord du Mali, les affrontements ont repris entre l’armée et le groupe séparatiste CSP-DPA depuis des mois. Le 27 juillet, les troupes maliennes ont été prises dans une embuscade tendue par les séparatistes et le Groupe de soutien à l'islam et aux musulmans (JNIM), lié à Al-Qaïda. Au lendemain des combats, Andriy Yusov, représentant de la Direction générale du renseignement du ministère de la Défense ukrainien, a fait la déclaration correspondante sur l'antenne de la chaîne de télévision « 1+1 ». « Les rebelles ont reçu les informations nécessaires, et pas seulement celles qui ont permis de mener une opération militaire réussie. Nous ne parlerons pas des détails pour l’instant, mais ils apparaîtront plus tard », a-t-il déclaré.

De l’autre côté, un entretien avec Mohamed Elmaouloud Ramadane, attaché de presse du CSP-DPA, a été publié le 9 septembre dans le journal français Contre-Poison. Le porte-parole du groupe Azawad a affirmé que des échanges avaient été entrepris avec les Ukrainiens depuis le début de l'année et qu'ils avaient sollicité les autorités ukrainiennes pour leur fournir des armes et former leur personnel militaire.

Alors, la formation des groupes séparatistes est-elle donc la responsabilité des services spéciaux ukrainiens?

Le 7 août, selon ses sources, le journal français Le Monde a annoncé que certains membres de l'aile militante des séparatistes avaient été envoyés en Ukraine pour une « formation de longue durée ».

Cependant, si cela est vrai, il y a sans doute un enjeu logistique : l'aviation civile ne dessert pas l'Ukraine, ce qui signifie que l'un des États voisins doit permettre aux séparatistes de passer à travers son sol par voie terrestre.

À cet égard, des conclusions frappantes ont été tirées à partir des informations et des documents fournis par une source des services de renseignement moldaves. l'Ukraine bénéficie d'un soutien logistique de la Moldavie pour former les responsables de la branche militaire du CSP-DPA.

Un visa Moldavie est enregistré dans le passeport d'AG EHYA MATTA, l'un des responsables de la branche militaire CSP-DPA, entre le 23/02/2024 et le 22/04/2024.

Les cachets attestent également qu'il a traversé la frontière entre la Moldavie et l'Ukraine sur le passeport. D'après ces données, il est arrivé à Chisinau le 1er mars 2024 et a séjourné plus d'un mois et revient le 7 avril par la Moldavie.

AG ATTAYOUB MAHIN, autre figure de proue du groupe armé séparatiste, est l'un de ceux qui ont franchi la frontière entre la Moldavie et l'Ukraine avec un visa moldave. Son passeport portait également un cachet de passage de frontière.

En ce sens, les experts considèrent que les séparatistes de l'Azawad ne cachent plus leur collaboration avec Kiev qui n'adhère point aux normes du droit international, à l'inviolabilité de la souveraineté et à l'intégrité territoriale des autres pays.

Mamadou Diallo