Burkina : le chef de la junte Paul-Henri Sandaogo Damiba investi Président du Faso
Le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba, président du Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR), a prêté serment ce mercredi à Ouagadougou, en qualité de Président du Faso, chef de l’Etat et chef suprême des Forces armées nationales. C'est devant les membres du Conseil constitutionnel que le chef de la junte militaire qui a renversé le régime de Roch Kaboré, le 24 janvier dernier, a été investi pour diriger une transition dont la durée et les contours restent à être clairement déterminés.
« Je jure devant le peuple burkinabé et sur mon honneur de préserver, de respecter, de faire respecter et de défendre la Constitution, l’Acte fondamental et les lois, de tout mettre en œuvre pour garantir la justice à tous les habitants du Burkina Faso » : c'est avec ces mots que le lieutenant-colonel Paul-Henri Sandaogo Damiba a été investi Président du Faso lors de l’audience solennelle de prestation de serment du Conseil constitutionnel qui s'est déroulée dans la capitale burkinabé.
Le nouveau chef de l’Etat dirigeait depuis le coup d’Etat du 24 janvier 2022, la junte militaire qui a renversé le président déchu Roch Marc Christian Kaboré, pour « l'incapacité de son régime » à gérer la crise sécuritaire qui se traduisait par la multiplication des attaques terroristes qui endeuillent le pays depuis 2016.
La transition se met en place
Dans un discours qu'il a prononcé à cette occasion, le nouveau Président du Faso a reconnu que le pays traverse "des moments difficiles" mais qui "doivent constituer pour le peuple burkinabé, un marchepied pour s’élever vers de meilleurs horizons". Pour cela, il a estimé "qu'il nous faut prendre collectivement conscience des efforts et des sacrifices à consentir ". "Le MPSR pour sa part, assumera le rôle historique qui est le sien dans la droite ligne de sa vision", a assuré le chef de l’Etat tout en ajoutant que "la restauration de l’intégrité du territoire national reste la priorité absolue du mouvement".
Après sa prise de fonction, il est désormais attendu des nouvelles autorités militaires, la mise en place des autres institutions de la transition notamment un gouvernement et un conseil qui fera office d'organe législatif. Une charte de la transition est en train d'être rédigée par un comité d'experts nommé par la junte sur sa durée et son calendrier. Un chantier sur lequel la Cedeao attend les nouvelles autorités burkinabés pour décider de la suite à donner à la suspension du pays qu'elle a déjà prise. En attendant, c'est sur le front que le nouveau Président est attendu car pendant que les tractations politiques se poursuivent dans la capitale, dans les zones en conflits, les hommes armés non identifiés (HANI), comme la presse locale appelle les groupes terroristes, continuent de semer terreur et désolation dans plusieurs zones du pays où la situation humanitaire est aussi alarmante.
Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)
Commentaires
LA FFANCE S'ENFUIT DU MALI..... Quelle bonne
nouvelle..
Maintenant dans quel pays , Barkhane et ses machins Takouba vont