Roch Kaboré à Alassane Ouattara : « Je ne souhaite pas avoir un bain de sang, je ne suis pas venu en politique pour créer des tueries au sein de mes compatriotes, la démission est la chose à faire »
Au lendemain de ce qui s’est révélé être un coup d’Etat au Burkina Faso, le président Burkinabé Roch Kaboré a démissionné le lundi 24 janvier. Dans une lettre manuscrite signée de la main du chef de l’Etat Kaboré et publiée par la télévision publique (RTB), Roch Marc Christian Kaboré indique avoir déposer sa demission dans l’intérêt supérieur de la Nation.
L'opinion est restée sceptique face à la démission de l’ex-chef de l’État Roch Kaboré. Une fuite audio de la réunion à huis-clos des chefs de la CEDEAO sur la situation au Burkina vient confirmer cette démission. En effet, dans cet audio fuité, on entend Alassane Ouattara expliquer aux chefs d'Etat sa dernière conversation dans les dernières heures ultimes de Roch Kaboré au pouvoir.
« Monsieur le président, si vous m'autorisez au sujet du projet de communiqué de presse, j'ai lu que le président Kaboré avait démissionné sous la menace, j'aimerais témoigner que j'ai eu un appel du président Kaboré le lundi en milieu d'après-midi pour me dire qu'il avait décidé de démissionner. Je l'ai découragé en lui demandant de donner le temps de mobiliser les chefs d'État pour voir ce qui serait possible et j'en ai informé le président de la Conférence, mais il a insisté pour me dire que la situation était difficile, insoutenable parce qu'il était protégé par une fraction de l'armée et les soldats et d'autres militaires étaient dehors et avaient encerclé sa résidence et qu'il ne souhaitait pas avoir un bain de sang et par conséquent il considérait que sa démission est la chose à faire car il n'était pas venu en politique pour créer des tueries au sein de ses compatriotes. Voilà donc l'entretien que nous avons eu, je crois que le terme de démission forcée doit être, (bien sûr que les circonstances l'ont forcé), mais il faudrait nuancer cela dans le communiqué de presse. » Alassane Ouattara, lors de la réunion à huis-clos des chefs de la CEDEAO.
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Au pouvoir depuis 2015, le président Kaboré, réélu en 2020 sur la promesse de faire de la lutte antijihadiste sa priorité, était de plus en plus contesté par une population excédée par les violences jihadistes et son impuissance à y faire face.
Des soldats se sont mutinés dimanche 23 janvier dans plusieurs casernes, ce qui a conduit au coup d’etat ayant deposé le President Kaboré.
Une junte militaire a été mise en place sous le nom de Mouvement Patriotique pour la Sauvegarde et la Restauration (MPSR) avec à sa tête, le lieutenant-colonel Paul Henri Sandaogo Damiba.
Commentaires
'' Aucune
QUELQUES INVIDUS S ACCAPARENT DE TOUT ET LAISSENT LA MAJORIT
nous ATTENDONS LE COUP D'ETAT DANS LE PAYS LE PLUS INJUSTE AU MONDE ...LE NIGER
QUELQUES INVIDUS S ACCAPARENT DE TOUT ET LAISSENT LA MAJORIT
Africains vous disent Ooooo
Partez Ooooo
Vous ne voulez pas partir ...
YA KOI.....?
BARREZ VOUS ....vous gatez l'ambiance
L'Afrique l'a r