Burkina : deuil national de 48h en hommage aux 36 victimes civiles d’une attaque dans le centre-nord
Le président du Faso a décrété un deuil national de 48 heures, à compter du mercredi 22 janvier, en hommage aux 36 victimes des attaques terroristes qui ont visé, le lundi 20 janvier, deux villages de la commune de Barsalgho, dans le centre-nord du pays.
Dans un communiqué publié ce mardi dans la soirée, le gouvernement burkinabè a annoncé que 36 personnes ont été tuées dans des attaques qui ont visé les villages de Nagraogo et Alamou, dans la province du Sanmatenga. « Le lundi 20 janvier, un groupe armé terroriste a fait irruption dans le marché de Nagraogo, y a abattu 32 de nos concitoyens, brûlé le marché et dans son repli, a abattu 4 autres au niveau de Alamo », a indiqué le communiqué du gouvernement qui a été signé par son porte-parole, le ministre de la Communication Rémis Fulgance Dandkinou. Selon la même source, cette attaque a également fait 3 blessés.
Attaques répétées contre les civils
Dans le communiqué, le gouvernement burkinabé s’est indigné de ces « attaques répétées contre les populations innocentes », qui « appellent à une franche collaboration avec les forces de défense et sécurité et au renforcement de la solidarité entre Burkinabè ».
Depuis 2015, le Burkina Faso fait face à des attaques des groupes terroristes dans plusieurs de ses provinces. Ces derniers mois, face à la montée en puissance des Forces de défense et de sécurité (FDS), qui ont lancé plusieurs opérations militaires d’envergure, les groupes terroristes ciblent particulièrement les civils. Fin décembre, 42 personnes dont 31 femmes et 7 soldats ont été tués à Arbinda, dans le nord du pays, lors d’une attaque contre une position des soldats burkinabés qui ont neutralisé 80 assaillants. Le 4 janvier dernier, 14 personnes dont 7 élèves et 4 femmes ont été aussi tués à Toeni, dans le nord-ouest, au passage de leur bus sur une mine. Le vendredi 17 janvier, six militaires ont également été tués à Yalanga (Arbinda), dans l’explosion d’en engin explosif improvisé (EEI), au passage de leur véhicule.
A.Y.B (actuniger.com)