Burkina Faso: des policiers désertent une commune après une attaque
Les policiers de la commune rurale de Déou, située dans la région du Sahel, ont déserté leur commissariat. Le commissaire et ses hommes expliquent qu'ils n'ont pas le matériel nécessaire pour faire face à une nouvelle attaque. Il y a quelques jours, une patrouille de police a été attaquée par des assaillants embusqués, mais les forces de sécurité avaient réussi à tuer l'un des assaillants. Cette commune rurale vit dans la peur d'une nouvelle attaque et un couvre-feu a été instauré.
Les policiers, une vingtaine au total, ont quitté la commune rurale de Déou. Ils dénoncent le manque de matériel suffisant pour faire face à d'éventuelle attaque. Les forces de sécurité ont été alertées par les populations de la présence d'individus « suspects » dans la commune.
Ces individus roderaient autour des domiciles des policiers et, selon notre source, ils prépareraient une riposte pour se venger. En effet, il y a une dizaine de jours, un assaillant avait été abattu après des échanges de tirs avec les forces de sécurité, suite à une embuscade contre une patrouille de police en mission de sécurisation à Déou.
Le groupement des forces anti-terroristes avait déployé sur place pour appuyer la police dans le ratissage de la zone. Après cet épisode, et « n'ayant pas assez d'équipements » pour faire face à une nouvelle attaque, le commissaire et ses hommes ont décidé d'un repli « tactique » selon notre source. Un couvre-feu nocturne a été instauré sur place. Les populations sont invitées à rester chez entre 20h à 5h du matin.
Suite au départ des policiers, de nombreux enseignants ont également quitté cette commune de Déou et plusieurs écoles ont fermé leurs portes. Mais le groupement des forces anti-terroristes et les gendarmes sont toujours sur place.
RFI
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