Afrique du Sud: deux mosquées profanées dans la région du Cap
En Afrique du Sud, le Conseil juridique musulman s'insurge contre des attaques jugées islamophobes. Deux mosquées ont été profanées ces derniers jours dans la banlieue du Cap, dans le sud du pays. Ces incidents sont toutefois rares. 1,5% de la population sud-africaine est musulmane. Et la cohabitation entre les différentes religions est plutôt bonne dans la nation arc-en-ciel de Nelson Mandela.
Deux mosquées ont été vandalisées en quelques jours dans la région du Cap. Dans un cas, un groin de porc et du sang ont été découverts à l'entrée de l'édifice religieux. Dans le deuxième, du sang a été barbouillé sur les murs et des inscriptions du Coran jetées à terre. A chaque fois rien n'a été volé.
Le Conseil juridique musulman s'est insurgé contre ces actes jugés islamophobes. « Ce qui nous inquiète profondément c'est que ces deux incidents ont eu lieu une semaine après qu'un homme a appelé sur les réseaux sociaux à brûler la mosquée de sa ville et fait des commentaires désobligeants envers les musulmans », souligne Moulana Abdul Khaliq Allie du Conseil juridique musulman.
Ce dernier admet toutefois que ces incidents sont rares et que la cohabitation entre religions dans le pays est plutôt bonne. Près de 800 000 Sud-Africains sont musulmans.
Selon Mienke Steytler de l'Institut sud-africain des relations entre les races, l'Afrique du Sud a réussi à éviter une montée de l'islamophobie. « L'Afrique du Sud a réussi à échapper à cette montée de l'intolérance qu'on voit dans le reste du monde, peut-être parce que l'intolérance a pris de telles proportions dans notre histoire. La majorité des Sud-Africains veulent reconstruire le pays et combattre ce genre de comportement. Notre histoire est tellement récente que la plupart des gens s'en souviennent et la majorité ne veut jamais revivre ce genre de chose », analyse-t-elle.
Plus d'une dizaine de religions sont pratiquées dans le pays.
RFI
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