Attentats de Paris : un mort et cinq arrestations dans une opération policière à Saint-Denis
Une femme retranchée dans un appartement de Saint-Denis, au nord de Paris, où se déroule une importante opération policière depuis tôt mercredi matin, est morte après avoir activé son gilet explosif, selon le procureur de Paris.
Le parquet ajoute que trois autres suspects des attentats de vendredi soir à Paris ont été interpellés, lors de l'intervention du Raid, l'unité de la police nationale.
« Leurs identités ne sont pas établies à ce stade », écrit le procureur François Molins dans un communiqué.
Un quatrième homme et une femme ont également été placés en garde à vue, après avoir été interpellés à proximité immédiate de l'appartement.
Le propriétaire de l'appartement parmi les arrestations
L'homme à qui appartient l'appartement de la rue Corbillon, où se déroule l'intervention policière, a été arrêté. Il hébergeait, à la demande d'un ami, deux hommes originaires de Belgique, cherchant « un lieu pour prier ».
Il affirme avoir voulu rendre service, sans connaître les activités de ses pensionnaires. Ils séjournaient chez lui depuis maintenant deux jours.
Les échanges de tirs nourris ont éclaté vers 4 h 30, heure locale, à Saint-Denis, à environ un kilomètre du Stade de France où trois kamikazes se sont fait exploser vendredi. L'opération s'est poursuivie pendant au moins les quatre heures suivantes et est encore en cours.
Sur la piste d'Abdelhamid
L'organisateur présumé des attaques qui ont fait 129 morts, Abdelhamid Abaaoud, serait la cible de l'assaut. « C'est l'hypothèse de départ, mais l'assaut est en cours, il n'y a pas confirmation de sa présence », ajoute les sources citées par l'AFP et l'agence Reuters. Le Belge devrait pourtant se trouver en Syrie, selon les autorités.
Qui est Abdelhamid Abaaoud?
L'homme de 28 ans est un membre actif du groupe armé État islamique en Syrie, où le croyaient les autorités. Il est né à Molenbeek, considérée comme le berceau de nombreux djihadistes en Belgique. Sa famille a immigré au pays il y a 40 ans. Selon les autorités, il n'en serait pas à la planification de ses premiers attentats terroristes, étant mentionné notamment dans plusieurs enquêtes policières.
Plusieurs suspects, dont le nombre est inconnu, sont retranchés dans un appartement de la rue de la République, situé près de la place Jean Jaurès et de la basilique de la ville, précise-t-on de source policière. Les forces du RAID tentent toujours de neutraliser des personnes, peut-être deux, terrées dans l'appartement.
Des policiers ont été blessés au début de l'opération et d'importants renforts de police, dont un hélicoptère, et des moyens de secours ont été déployés sur place, ajoutent les chaînes iTELE et BFM-TV.
L'opération policière force la fermeture de plusieurs écoles et collèges au centre-ville de Saint-Denis, mercredi.
La Régie des transports (RATP), qui a suspendu ses métros, bus et tramways au centre-ville, demande par ailleurs à la population d'éviter le secteur jusqu'à ce que soit terminée l'opération policière. Certains résidents se sont réfugiés à la mairie.
La présence policière est accrue dans les rues de Saint-Denis. Une cinquantaine de militaires ont été postés à l'entrée du périmètre de sécurité, le long des vitrines des magasins. Ils sont lourdement armés.
Deux fugitifs
Deux des auteurs présumés des attaques de vendredi sont activement recherchés, Salah Abdeslam et un second fugitif encore non identifié. Tous deux étaient dans la Seat noire utilisée pour attaquer des terrasses de bars et de restaurants dans le 11e arrondissement de la capitale. Leur présence dans l'appartement du centre-ville de Saint-Denis visé par le RAID n'est pas confirmée pour le moment.
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1ER MILITANT INCONSCIENT DU FRONT NATIONAL
1ER ANTI-ARABE D'EUROPE