Konni : l’OCRTIS démantèle un réseau international et saisit plus de 57 kg de cannabis et des milliers de psychotropes

Dans la région de Tahoua, l’OCRTIS vient de porter un coup d’arrêt à un réseau de trafic international de stupéfiants particulièrement actif. En quelques jours d’enquête, les agents ont remonté une filière structurée, saisissant plus de 57 kilos de cannabis et des dizaines de milliers de comprimés psychotropes, et interpellant deux suspects au profil lourd dans le département de Konni. Une opération qui illustre à la fois l’audace des trafiquants et la détermination des forces de sécurité à leur barrer la route.
Tout part d’une saisie opérée le 30 octobre 2024 par le Service Corps Urbain de Konni, transmise ensuite à l’OCRTIS : 44,225 kilogrammes de cannabis, 25 000 comprimés d’exol et 3 800 comprimés de tramadol 225 mg. Un lot important, soigneusement conditionné, suggérant une chaîne logistique bien rodée. Les enquêteurs n’ont alors pas perdu de temps. Filatures, recoupements et auditions ont permis d’identifier un premier suspect, présenté comme le propriétaire de la cargaison.
L’homme, de nationalité nigérienne, n’est pas un inconnu dans les milieux du trafic transfrontalier. Son arrestation, le 6 novembre 2025, marque la première étape d’un dossier qui s’est rapidement révélé plus vaste qu’anticipé.
Poussant leurs investigations plus loin, les agents de l’OCRTIS ont pris la direction du village de Saléoua, dans la commune rurale de Guidan Idder, à Malbaza. C’est là qu’ils ont intercepté un second individu, cette fois de nationalité nigériane, arrivé pour livrer une nouvelle quantité de stupéfiants. L’homme circulait à moto — une Kasea 125 — un moyen discret et prisé dans ces zones rurales où les trafiquants tentent souvent de contourner les axes surveillés.
Dans ses bagages : 14 boules de cannabis « amnésia », une variété particulièrement recherchée, pour un poids total de 12,81 kilogrammes.
Ces nouvelles saisies confirment une tendance observée depuis plusieurs mois : les trafiquants adaptent leurs méthodes, multiplient les itinéraires secondaires et misent sur des moyens de transport plus discrets pour échapper aux contrôles. Mais elles illustrent surtout la détermination des équipes de l’OCRTIS, qui poursuivent leurs opérations aussi bien en milieu urbain qu’en pleine brousse.
À Konni comme ailleurs, la lutte contre les drogues et les psychotropes reste un défi majeur pour les autorités. Et à en croire les résultats récents, les trafiquants ne semblent plus bénéficier du même terrain favorable qu’autrefois. Une bataille quotidienne, mais dans laquelle les forces de sécurité viennent de remporter un point précieux.




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La première édition du salon international de la défense et de la sécurité se tient du 11 au 14 novembre à Bamako marqué par la présence d’une quinzaine d’entreprises d’armement qui proposent tout un arsenal guerrier.
Des fusils d'assaut turcs à la première édition du Salon international de la défense et de la sécurité de Bamako, Mali.
«Bâtir une architecture de sécurité autonome», c’est sous ce slogan que se tient le salon articulé autour de deux volets. L’exposition des armements au parc des expositions de Bamako et les séances de démonstration au champ de tir de Tanabougou, à quelques encablures de la ville de Koulikoro.
A suivre
A travers ce salon, le Mali et la Turquie comptent booster leur coopération.
Selon le président de la commission nationale d’organisation du salon Amadou Degueni, «les armements exposés a ce salon sont des matériels de pointe composés de drones, de pistolets, des AK-47, de munitions, de fusils d’assaut, des gilets pare-balle».
Il ajoute «qu’en matière d’armement, la Turquie figure aujourd’hui parmi les pays qui ont une stratégie très avancée comparée aux pays européens. Dans quelques années, la Turquie sera la première puissance en matière de drones». Amadou Degueni dira enfin que «pour la défense de l’Afrique, il faut une stratégie commune, mutualiser les efforts pour vaincre le terrorisme».
L’idée de ce salon «est née de la conviction de faire de la sécurité et de la souveraineté des nations africaines à travers leurs propres forces, leurs propres compétences et leurs propres alliances»,
selon un communiqué de l’office du Premier Ministre Malien.
Sabri Güler est un exposant Turc, selon lui, «ce salon est une opportunité pour rencontrer d’autres partenaires au regard de la situation politique du Mali qui se bat contre le terrorisme depuis plus de 10 ans. Nous exposons des pistolets automatiques de calibre 9x19, des fusils d’assaut de calibre 9x19 et des 762x39 et des fusils de chasse calibre 12».
Selon Efe Yüzak, un autre exposant Turc, «apprécie cette initiative des deux gouvernements, un moyen de soutenir le gouvernement dans l’exercice de sa mission régalienne visant à sécuriser le territoire national, ainsi que les personnes et leurs biens».
Des fusils d'assaut MPT-76 turcs exposés lors du Salon international de la défense et de la sécurité de Bamako.
L’arsenal exposé comprend les plateformes terrestres, aériennes et navales;
des armes et des munitions; des systèmes de communication militaires; des satellites et technologies spatiales et des armements lourds.