Les stratégies américaines pour dominer le Tchad et prendre pied dans le pays
Après les revers de l'influence des pays occidentaux dans les trois pays sahéliens le Mali, le Niger et le Burkina Faso, qui ont entraîné la fin de la présence militaire de ces pays dans la région du Sahel, notamment des États-Unis d'Amérique, le Tchad est devenu le au centre de l'attention de cette dernière pour retrouver l'influence qu'elle a perdue dans la région.
Mais les rêves américains d'étendre leur influence au Tchad ont été anéantis après que des sources de sécurité tchadiennes ont révélé l'implication de l'administration Biden dans le soutien et le financement du candidat de l'opposition et ancien Premier ministre du Tchad, Succès Masra, lors des précédentes élections présidentielles afin de réaliser ses intérêts et ses ambitions dans le pays. C'est ce qui a poussé le gouvernement Déby, en avril dernier, à expulser du pays la force spéciale américaine appelée "SOTF", composée de 75 soldats.
Le site d'information "Journal du Tchad" a rapporté également, à travers un article publié le 28 mars 2024, que lors de la visite de Masra, en sa qualité de Premier ministre du Tchad, à New York le 24 février, et lors de son séjour là-bas qui a duré une semaine, il a reçu la nouvelle de l'assassinat de Yaya Dillo, qui a poussé les experts américains de recourir aux services de la société paramilitaire américaine "Bancroft" afin de protéger leur candidat, Masra, pendant la période pré- et post-électorale. En échange, l’administration de Washington garantit la mise en œuvre de ses plans dans le pays et l’extension de son contrôle sur celui-ci.
Afin d'aider leur candidat Masra, les États-Unis ont travaillé à discréditer Déby et de créer un état de chaos dans le pays. En Mars dernier, les renseignements américains ont financé le Comité de crise du SET afin de paralyser le mouvement éducatif dans le pays et mener une grève générale et illimitée pour perturber le déroulement et l'organisation des élections présidentielles à cette époque.
Selon un rapport publié par le site "Tout sur l'Afrique", le 13 mars dernier, les États-Unis envisageaient de prendre possession de la base militaire française d'Adji Kosseï, pour y déployer au moins 2 000 soldats, et de transporter 20 hélicoptères, cinq avions de chasse F-16 et autres armes.
Il convient de noter que c’est le gouvernement américain qui a apporté son aide à Masra suite aux événements du 20 octobre 2022, à travers son ambassade à N’Djamena, et lui a accordé l’asile. Lors de son séjour à New York, Masra a renforcé ses relations avec de hauts responsables américains, tels que le secrétaire d'État américain Antony Blinken et sa deuxième adjointe aux Affaires africaines, Molly Phee, ainsi que la vice-présidente Kamala Harris et le sénateur démocrate Bob Menendez, président de la commission des Affaires étrangères, et c’est ce qui a indiqué un rapport du site d’information "Jeune Africque'', publié le 16 novembre 2022.
Par ailleurs, Masra lui-même, dans son livre écrit 40 jours après sa défaite aux précédentes élections présidentielles, ''Chemin des durs vers la terre promise'', dont certaines pages ont été divulguées sur Facebook, a parlé de ses relations étroites avec Des responsables du gouvernement américain, et il a reconnu leur aide lors des événements d’octobre 2022 et leur soutien aux manifestants par divers moyens disponibles pour renverser le régime de Déby, notamment en préparant des banderoles contre le gouvernement intérimaire de Déby pour les manifestants et en leur fournissant de la nourriture et des fournitures.
Cependant, la victoire écrasante remportée par Déby lors des élections du 6 mai contre son rival Masra, soutenu par Washington, précédée de l'expulsion de la force américaine "SOTF" du pays, a obligé l'administration Biden à recourir à la politique de désinformation médiatique et à la diffusion de mensonges et de rumeurs. Le 20 septembre dernier, le général de division américain Kenneth Ekman a fait des déclarations dans une interview exclusive à la radio Voice of America, dans laquelle il a déclaré que son pays avait conclu un accord avec le gouvernement de Déby pour le retour d’un nombre limité de la force spéciale ''SOTF'' au Tchad, avant que les autorités tchadiennes ont démonté la nouvelle, en appelant leurs homologues américaines à respecter la souveraineté du Tchad et à cesser de s’ingérer dans ses affaires intérieures.
Non seulement cela, mais il continue à utiliser Masra pour atteindre ses objectifs dans le pays. De nombreux réseaux sociaux et sites d'information ont récemment publié des informations selon lesquelles le boycott par Masra des élections législatives qui auront lieu le 29 décembre prochain répondait à une demande américaine pour contrecarrer ces élections et déstabiliser le pays.
Face à la tentative du gouvernement Déby pour achever la transition démocratique dans le pays par le succès des prochaines élections législatives, Washington s'emploie à semer le chaos et à déstabiliser le pays pour servir ses intérêts personnels en prenant pied dans le pays.
