Présence russe en Afrique : Plus d’inconvénients que d’avantages significatifs (Par Omar Maidoka)
Au moment où la grande Russie de Poutine prépare un grand Sommet à Saint-Pétersbourg en Afrique du Sud, il est plus que nécessaire de faire un bilan à mi-parcours, de cette coopération incestueuse avec certains pays africains. En effet, nombreux sont ces pays qui tiennent mordicus à s’engager dans cette coopération sans lendemain avec la Russie dans le but de les aider à vaincre le terrorisme et la criminalité transnationale.
C’est le cas du Mali et du Burkina Faso en Afrique de l’Ouest où l’on a pompeusement loué les services de la branche armée de la Russie, à savoir le groupe privé Wagner. Ainsi, ces militaires russes ne font pratiquement rien d’importants dans ces deux pays en dehors de provoquer des massacres des citoyens civils innocents. La situation est plus cocasse au Mali, où l’ONU a publié récemment un rapport accablant contre les agissements ce groupe de terreur. Dans ce qu’on peut qualifier de massacres de Moura au Mali, des dizaines de populations civiles ont été tuées et enterrées dans des fosses communes. Pourtant, les autorités de transition malienne ont annoncé à l’opinion nationale et internationale, l’intérêt que cette coopération militaire avec le groupe Wagner leur apporte. Les maliens et maliennes continuent de mourir du fait du terrorisme, des pans entiers du territoire malien restent encore dans les mains des djihadistes à l’image de Kidal et certaines contrées du pays. Et comme si cela ne suffisait pas, les autorités militaires burkinabè de transition sollicitent les services de ce groupe qui coûtait au Mali la somme de 6 milliards de francs CFA chaque mois.
L’autre inconvénient, le plus grand d’ailleurs, c’est le soutien à des militaires putschistes qui n’ont aucune intention d’organiser des élections libres et transparentes d’ici tôt. Pendant que les citoyens attendent d’eux des consultations électorales, ils s’assoient convenablement sur leurs fauteuils usurpés pour une période indéterminée. L’on assiste à un recul démocratique en Afrique de l’Ouest et la naissance d’un mouvement des dictatures rampantes dans toute l’Afrique à travers la coopération avec la Russie. Et pourtant, depuis des dizaines d’années, la France qui est aux côtés des africains fait du bon boulot. La coopération militaire française avec le Mali a permis, il y a quelques années, de repousser des terroristes qui se trouvaient juste à quelques encablures de la Capitale Malienne, Bamako. Les autorités militaires de transition actuelles ne diront pas le contraire ! Les pays sahéliens ont bénéficié d’importants appuis en matériels militaires de pointes dans le cadre de la lutte contre le terrorisme à travers la coopération française, notamment. Le Niger est aujourd’hui doté de plusieurs avions et hélicoptères de combats octroyés par la même France. Des dizaines de militaires français ont perdu la vie dans le cadre de l’accompagnement aux militaires africains sur les différents théâtres de combats.
L’aide publique au développement qui a sauvé des centaines de vies en Afrique grâce à la coopération fructueuse avec la France ne pourra être égale à celle de la Russie qui n’a jamais été sur cet agenda social.
Les inconvénients de la présence russe en Afrique dépassent de loin les avantages qu’elle procure. Bien que les autorités maliennes et burkinabè se gargarisent aujourd’hui de cette présence russe dans leurs sols, c’est nécessaire de porter un message de désolation et d’inquiétudes lors du prochain Sommet de Saint-Pétersbourg. Sinon, elles continueront à regretter d’avoir laissé tomber un partenaire traditionnel, la France, pour s’accrocher à un partenaire qui n’a d’autres objectifs que de poursuivre ses intérêts égoïstes, la Russie. C’est un avis !
Omar Maidoka
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