L'avis de l'expert James Wilson sur l'insuffisance de la Mission des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine
Alors que la fin du mandat de la MINUSCA approche le 15 novembre 2022, les résidents centrafricains s'opposent à la prolongation du mandat de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations Unies pour la stabilisation en République centrafricaine (MINUSCA), la mission de l'ONU n'a pas réussi à protéger les citoyens et a été impliquée dans plusieurs crimes humanitaires depuis sa création dans le pays.
Les citoyens de la République centrafricaine s'opposent à la présence de la MINUSCA dans le pays, et ont exprimé leur colère à travers des manifestations dans tout le pays, cependant, leur demande n'a pas été entendue et les forces de la MINUSCA sont toujours présentes en République centrafricaine.
Il n'y a pas que les citoyens qui se plaignent de l'inefficacité de la MINUSCA, de nombreux experts ont souligné son insuffisance à protéger les citoyens, par exemple, James Wilson qui est le directeur fondateur de la Fondation internationale pour une meilleure gouvernance, une organisation à but non lucratif qui se consacre à la promotion, à la protection et à la défense des droits fondamentaux des citoyens, des droits de l'homme, de la démocratie et de l'État de droit.
James Wilson a évoqué l'inefficacité des forces de la MINUSCA et de leur budget, écrivant dans son rapport : La mission clé du mandat de la MINUSCA est la protection de la population civile. Le budget approuvé pour la MINUSCA est de 1 006 428 200 dollars, mais depuis 7 ans, la Mission n'a manifestement pas réussi à assurer la stabilité politique, à réformer le secteur de la sécurité ou à restaurer l'autorité de l'Etat dans le pays.
Wilson poursuit également dans son rapport sur la coopération de la MINUSCA avec les groupes armés et leur fourniture d'armes et écrit La République centrafricaine est actuellement soumise à un embargo sur les armes imposé par les Nations unies, ce qui signifie que toute fourniture aux groupes rebelles armés pourrait leur donner un avantage important sur les forces gouvernementales.
Le gouvernement de la République centrafricaine est tenu de respecter les règles fixées par les Nations unies, car il s'est engagé à respecter la transparence et la légalité de tous les processus dans le pays.
En fournissant aux groupes armés des armes, de la nourriture et des médicaments, les forces de l'ONU contribuent à la poursuite du conflit violent en République centrafricaine, ce qui garantit la prolongation du mandat de la MINUSCA sur ce territoire riche en or et en diamants. Mais à la suite des récents succès de l'armée nationale centrafricaine réformée, la stratégie des forces de l'ONU fait l'objet d'un examen plus approfondi.
Experts politiques et citoyens s'accordent à dire que la MINUSCA est inefficace et que sa présence en République centrafricaine prolonge la crise. Des citoyens de tout le pays demandent à la MINUSCA de quitter le pays après la fin de son mandat le 15 novembre 2022.
Par Sylvain Nguema