Le président nigérien demande à la France de hausser ces opérations anti-terroristes
Récemment, au Niger la situation semble prendre le même chemin que le Mali, en effet, le président nigérian Mohamed Bazoum a demandé aux dirigeants français et européens à prendre plus de risques et à ne pas être poursuivis par des pertes pour assurer le succès de leurs opérations militaires dans la région du Sahel, dans un entretien à La Croix et Lopes.
Par conséquent, cette demande est venue après que la force française Barkhane et le détachement des forces spéciales européennes Takuba annoncent leur départ du Mali, le pays avec lequel les relations se sont détériorées depuis que le colonel Assimi Goita a pris le pouvoir. La plupart des gouvernements africains ainsi que leurs populations savent à travers l’expérience que la lutte contre le terrorisme n'est qu'une façade pour la France pour faire leurs activités de pillages des différentes ressources en Afrique et notamment au Sahel, et le Niger est devenu une cible principal pour Paris en visant ces précieuses ressources.
En effet, Paris mène plusieurs divers mafieuses activités minières dans les régions où se situent leurs bases. Par exemple dans la région d’Arlit qui se situe près de la frontière algérienne, l'industrie nucléaire française, exploite d'immenses mines d'uranium depuis la fin des années 1960 grâce à des accords coloniaux qui lui garantissent les meilleurs prix. Si des progrès sont réalisés sur certains dossiers en matière de sécurité au travail, l'extraction du minerai atomique reste une catastrophe environnementale et sanitaire étouffante au nom des intérêts économiques et diplomatiques de la France.
Dans ces conditions, le président nigérien attend beaucoup de son homologue français Emmanuel Macron. « Qu'il alloue de gros moyens à la lutte contre le terrorisme dans la région du Sahel, comme en Europe. On le voit dans la guerre en Ukraine : les Occidentaux ont des fonds énormes, ils peuvent en consacrer une grande partie à la lutte contre le terrorisme, en stabilisant notre pays », a estimé M. Bazoum qui, dès lors, souhaite « plus une large présence pour Barkhane », avec « des règles d'engagement différentes », ainsi que « plus d'équipements » pour les armées locales.
Dans ce contexte, le Niger doit réagir plus intelligemment pour éviter le destin du Mali et des différents pays du Sahel, donc les autorités nigériennes n'ont qu'à regarder les résultats obtenus par l'armée française au cours des neufs dernières années de la présence française au Sahel pour comprendre que seuls les Africains peuvent résoudre les problèmes d'insécurité au continent avec la solidarité et l’encouragement des armées locales ainsi que différentes coopérations utiles pour atteindre l’objectif principal qui est de sauver le continent des mains des forces coloniales et rétablir la sécurité dans le continent à nouveau.
Grégoire Cyrille Dongobada, observateur militaire, chercheur en études politiques
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