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Feu Kader cisse

22 Avril 1967 – 21 Mai 2020, Kader, ton père l’Inspecteur d’Etat Mahamadou Aldiouma Cissé qui, de son vivant, n’avait jamais rien fait au hasard, t’a choisi un nom des plus prestigieux, l’un des Noms de Dieu de notre religion signifiant « Tout-puissant ». Ce nom correspond parfaitement à ta personnalité car tu auras durant toute ta vie réussi à démontrer que tu sais te battre pour te faire une place au soleil.

 

Zeyna commission0

Raison pour laquelle je constate que pour moi, la série noire continue. En effet après les récents « départs », de l’Ambassadeur Joseph Diatta, d’Alzouma Beidi, l’ami et frère de plus d’un demi-siècle et d’El hadj Oumarou Mainassara Baré, le frère biologique, et les mois derniers de Chaibou Neino, le Professeur Chaibou DAN INNA, Oussou Danté, et d’autres, voici que tu viens de me fausser compagnie discrètement, ce jeudi 21 Mai

Bien que tu m’aies fait part de tes soucis de santé tout juste quelques jours avant « ton départ », j’étais loin de m’imaginer que l’issue serait fatale. J’ai donc été cueilli à froid, très tôt ce jeudi 21 mai, par la terrible nouvelle de ta disparition, toi Kader, le petit-frère, devenu un ami. J’ai finalement été surpris et foudroyé par ta disparition brutale à l’instar de tous ceux qui, parents amis et connaissances, te portaient dans leur cœur… Senghor l’a écrit sous forme de confidence : « si croyant que l’on soit, la mort reste toujours un énigme ». 

Alors que faire en pareil circonstance pour supporter l’insupportable ? Que faire pour soulager notre peine, puisque notre société nous condamne à cacher nos larmes, nous les hommes adultes ? Surtout dans un environnement où la mort, finalement, est devenue banale, insignifiante, puisque l’enterrement s’était fait à pas de charge, particulièrement dans cette période de chaleur caniculaire en plein mois béni de Ramadan. Je me devais de m’exprimer pour te rendre hommage ? Je m’y résous en me souvenant des mots de l’Ecrivaine Yolaine Destremau qui a justifié qu’« On écrit pour ouvrir des fenêtres, verrouiller des portes, réparer des blessures, apaiser les tumultes, combler un vide, fixer des moments heureux…».

 

Facile pour moi d’écrire, puisque tu étais d’un commerce agréable, toujours jovial et chaleureux avec tes parents et connaissances et comme pour mon complice Alzouma Beidi, qui vient de me quitter, pour toi « le sentiment de ne pas être aimé est la plus grande des pauvretés ». C’est pourquoi, toute ta vie durant, tu t’es efforcé également à cultiver l’amitié et la fraternité autour de toi. En t’ayant observé  et au vu des témoignages des uns et des autres sur tes qualités humaines incontestables ce jeudi, je me suis laissé convaincre que tu étais finalement l’un des ciments de la Famille Cissé.

 

La preuve, ils étaient tous là tes frères et sœurs, Aziz, Boubacar, Ali, Fati (inconsolable), Karim, Obouna, tes cousins Bodo, ta cousine Balkissa, les Sidibé à savoir Basso, Jamila, les Gani à savoir, Issa, Samira et Rakia avec qui la complicité affective était plus que parfaite, tes tantes, tes amis Mohamed Wassiri, Yacine Diallo, Dia Boureima, Moussa Abarchi, Omar Keita, Moctar Mohamed, Ibrahim Misto, Amadou Gonimi, Adamou Maigari, Modibo Cissé et tous les autres auxquels je présente à l’avance mes excuses.

Sans compter toute la communauté arabe, pour tous les engagements de par ta chère, notre chère maman Hadjia Saida auprès de cette communauté plus que solidaire. Les ressortissants du manga et du Kawar étaient également présents en grand nombre. Seuls bémols, tes deux enfants, tes sœurs Aissa et Nadia, ton adorable grand-frère Moctar, et ta grande cousine Marianne, ta tante Haoua, pour ne citer que ceux-là, tous hors du pays, s’étaient trouvés dans l’impossibilité, faute de vols internationaux, de rallier notre capitale afin de t’accompagner pour ton ultime voyage. 

Le plus grand absent, dont j’ai personnellement ressenti le plus la présence, c’est le défunt Ali Sahad, ami intime de mon défunt frère Ibrahim- devenu lui-même un frère dont j’ai été très proche, voire complice, qui avait permis d’établir les premiers ponts de nos liens fraternels au milieu des années 60. Ce qui m’a permis de communier avec Shérif Mahamane Haidara, mon grand-père maternel. Je t’ai déjà confessé que j’ai eu à goûter la saveur du lait produit par les dizaines de vaches de ton grand-père paternel Aldiouma, Vétérinaire, grand éleveur à Ayérou devant l’Eternel où il servait la Nation en même temps que mon père de 1956 à 1959, soit moins d’un quart de siècle avant que Dieu ne mette sur mon chemin ta sœur chérie Aissa qui deviendra ma moitié. 

Ce précieux liquide, dont le Sage Amadou Hampâthé Bâ, notre ancêtre commun, a révélé « qu’il est plus précieux pour tes parents paternels et les miens maternels que leur sang ». Tu es passé, comme le regretté Souley, du statut de beau-frère à celui d’ami et de complice. C’est pourquoi j’atteste, que de ton vivant, tu nous as offert sur un plateau d’argent, à moi et ma petite famille, tout ton cœur. Sans limites.

Pour ma part, je garderai toujours en mémoire, tes éclats de rire enthousiastes venant du fond de ton cœur, et qui traduisaient toute ta joie de vivre contagieuse. Ces rires aux éclats, tu les avais hérités de ton défunt papa, notre papa à tous.

Diplômé de la prestigieuse ENAP (Ecole Nationale d’Administration Publique) de Rabat au Maroc, tu t’es très vite arrangé pour éviter soigneusement l’administration publique, au sein de laquelle tu allais te sentir à l’étroit contrairement à notre père à tous, cet ancien Haut fonctionnaire, connu pour sa probité et sa rigueur qui y avait excellé. C’est ainsi que très tôt, tu t’étais engagé corps et âme dans les affaires que tu n’as plus quittées jusqu’à ce jour fatidique.

Tous tes PAC (parents amis et connaissances) physiquement présents à Niamey, étaient là pour te dire au revoir. Ce qui me soulage c’est qu’à l’instar des personnes chères qui viennent de me quitter, tu n’as pas été surpris par la Faucheuse, puisque le Sage Amadou Hampâthé Bâ, encore lui, t’avais prévenu dès ta naissance : « tu es entré dans une existence dont tu ne sortiras pas vivant, quoi que tu fasses ». Tu viens, en acceptant de te soumettre au Décret Divin, de rejoindre tes deux frères Souleymane et Mamoudou (paix à leurs âmes) qui t’avaient précédé dans le royaume de l’Eternel.

Mais tu avais très tôt compris, comme l’a dit Malraux que « face à la mort, il n’y a que ce qui résiste à la mort : l’immortalité ». Et Senghor de dire que « pour vaincre la mort, il faut d’abord se marier, avoir des enfants qui vous prolongent. ». Tu l’as fait. Les cinq (5) « Bouts de bois de Dieu » que tu lègues à ta postérité font assurément de toi un immortel ». Et nous les sursitaires, que faire face à la  mort, peur primale de l’homme, qui a conduit ces derniers temps à l’arrêt au plan mondial de toutes les activités économiques et qui a bouleversé l’ordre mondial ?

Je ne me lasserai jamais de rappeler aux  sursitaires que nous sommes, les célèbres mots de Stendhal : La mort « puisqu’on ne peut l’éviter, oublions-la ! ».

Pour finir, nous nous joignons à ta brave maman Hadjia Saida, Hadjara, tes enfants Sofiane, Amine, Naima, Mahamadou Junior dit « papy », Saida Noura dite « Mamy », tes frères et sœurs, tes amis pour continuer à t’alimenter des seules nourritures dont ton âme aura désormais besoin : nos prières. Pour le repos éternel de ton âme au paradis ! 

Repose en paix mon frère, beau-frère et ami  Kader ! 

Par Djibril Baré



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