Nigeria: des footballeurs de Kano Pillars blessés par balles
Cinq footballeurs du club Kano Pillars, triple champion en titre du Nigeria, ont été blessés par balles lors de l’attaque de leur bus par des hommes armés, ce 5 mars 2015 dans le Sud-Est du pays. Les violences visant le football sont devenues courantes dans cet Etat d'Afrique de l'Ouest.
La violence s’est une nouvelle fois invitée dans le monde du football, au Nigeria, ce 5 mars 2015. L’attaque qu’ont subie les joueurs de Kano Pillars, l’un des clubs phares local et triple champion en titre, s’est certes bien finie. En effet, cinq d’entre eux s'en sortent avec des blessures suite à l’assaut de leur bus par des hommes armés et non-identifiés, dans le Sud-Est du pays. Mohammed Gambo, Eneji Otekpa, Reuben Ogbonnaya, Murtala Adamu et Moses Ekpai « répondent tous au traitement médical et nous espérons qu’ils quitteront l’hôpital prochainement », indique leur club.
Les joueurs ont tout de même vécu un cauchemar près d’Abaji. Les agresseurs ont tiré sur le véhicule, forçant les joueurs à descendre. « Les assaillants ont dérobé des téléphones portables et d'autres objets de valeur », ajoute le club. « Après, ils ont encore tiré sur plusieurs de nos joueurs », a déclaré le défenseur béninois Isaac Loute.
Les réactions d’indignation se sont multipliées ces dernières heures. « Aucun footballeur ne mérite d’être blessé de la sorte, s’est insurgé le milieu de terrain nigérian de la Lazio Rome (Italie), Ogenyi Onazi.Je condamne cet acte barbare ».
Le football n’est pas épargné au Nigeria
Le match d’ouverture du championnat 2015, durant lequel Kano Pillars devait affronter Heartland FC à Owerri, a été reporté. La Fédération nigériane de football (NFF) a apporté son soutien à cette décision de la Ligue nationale de foot. « Le football apporte de la joie aux gens, a souligné le président de la NFF, Amaju Melvin Pinnick. Et ceux qui y contribuent, notamment les joueurs, ne devraient pas avoir à subir ce type de souffrance et d’angoisse ».
Le football est devenue une cible ordinaire au Nigeria, dans un pays où les attaques de la secte islamiste Boko Haram et du grand banditisme font des morts chaque jour ou presque.Le 17 juin, 21 personnes avaient péri dans un attentat contre un centre de retransmission des matches de la Coupe du monde. Le 1er juin, une quarantaine de personnes avaient déjà été tuées dans une explosion dans un stade à Mubi.
Les joueurs ne sont pas à l’abri des délits et autres crimes. En août 2011, le père de la vedette nigériane John Obi Mikel avait été victime d’un rapt, avant d’être libéré.
RFI
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