Sabre national de lutte traditionnelle : c’est parti pour 10 jours de compétition à Maradi
Le coup d’envoi de la 41e édition du championnat national de lutte traditionnelle été donné dans l’après-midi de ce vendredi 27 septembre au Stade régional de Maradi. Comme chaque année, ils sont 80 lutteurs à se mesurer pendant dix jours de compétition, à l’issue de laquelle le Sabre national sera décerné au seul invaincu des combats.
Cette année, et en raison du deuil national en hommage aux victimes des attaques terroristes, c’est dans la sobriété que s’est déroulée la cérémonie officielle de lancement de la 41e édition du championnat national de lutte traditionnelle Kokowa 2019. En raison de l’indisponibilité de l’Arène des Jeux traditionnelles Kantou Ango, en reconstruction depuis 2015, c’est le Stade régional de football de Maradi qui accueille les compétions qui démarreront demain samedi 28 décembre.
C’est le ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Kassoum Mahamane Moctar, qui a présidé la cérémonie d’ouverture, en présence de ses homologues des Affaires étrangères, Kalla Moutari, de l’Enseignement supérieur, Yahouza Sadissou, et de la Formation professionnelle et technique, Abdoul Kadri Tidjani. On notait également à l’évènement, la présence du gouverneur de Maradi, Zakari Oumarou, celui de Tahoua ; les députés nationaux au titre de la région, l’ambassadeur de la Chine au Niger ; les membres de la Fédération nationale de lutte traditionnelle (FENILUTTE) et du comité national et local d’organisation, les autorités administratives, militaires et coutumières ; les cadres du ministère des Sports, les représentants des sponsors et partenaires de l’édition, ainsi qu’un public venu assez nombreux. Après la Fatiha d’ouverture, les 8 délégations ont défilé devant la tribune officielle puis l’hymne nationale a retenti dans le stade, à l’occasion de la traditionnelle montée des couleurs.
Par la suite, le président de la Délégation spéciale de la ville de Maradi a prononcé le mot de bienvenue, suivi par le discours du président de la Fénilutte, M. Ounfana Moussa. Après la prestation de serment des arbitres, la cérémonie s’est poursuivie avec la remise par le gouverneur Zakari Oumarou, d’un important don de divers produits aux différentes délégations, ainsi que la remise officielle du Sabre national, détenue jusqu’à aujourd’hui par Kadri Abdou dit « Issaka Issaka », de Dosso, le champion de l’édition 2018 à Tillabéri.
Puis ce fut au tour du gouverneur de la région hôte de prononcer son allocution, avant celle d’ouverture officielle qui a été prononcée par Kassoum Moctar, le ministre des Sports.
Sport roi
Dans leurs différentes allocutions, les intervenants ont mis l’accent sur le contexte particulier dans lequel intervient cette édition, avec l’amplification des menaces sécuritaires qu’illustrent les multiples attaques terroristes de ces dernières semaines. Ils ont également mis en avant la valeur cardinale de la lutte traditionnelle, sport roi au Niger, dont l’essence est, au delà de la compétition, de raffermir la cohésion nationale.
Durant dix (10) jours, donc, les combats qui seront retransmis en direct sur les ondes des médias publics, vont cristalliser l’actualité nationale depuis la capitale économique, qui accueille cet évènement annuel pour la sixième fois depuis son lancement en 1975 et 41 éditions. 80 lutteurs, en raison de 10 par région, sont en lice pour le Sabre national qui sera remis au vainqueur, à l’occasion de la finale qui est prévue pour le 5 janvier. Plusieurs gladiateurs qui font office de favoris durant les dernières éditions sont présents à Maradi, ce qui promet des chocs et des combats de haute facture. Ces dernières années, la compétition a été entachée par plusieurs scandales mais cette année, le ministère des Sports, la fédération ainsi que le comité technique, ont annoncé avoir pris toutes les dispositions pour que le championnat réponde aux attentes des spectateurs mais aussi des auditeurs.
Que la fête soit belle avec au cœur cette devise qui a toujours accompagné la compétition : « champion, qui que tu sois, nous t’applaudirons ».
A.Y.B (actuniger.com)
Commentaires
Je me demande si les spectateurs et les animateurs de la lutte se soucient de prier A