Niger : l’ARCEP déclare la guerre aux « Wifi Zones » pirates utilisant Starlink
L’Autorité de régulation des communications électroniques et de la poste (ARCEP) lance un ultimatum sévère aux revendeurs illégaux d’internet via les terminaux satellitaires Starlink. Une pratique qui se répand comme une traînée de poudre dans le pays, mais qui expose ses auteurs à de lourdes sanctions pénales, allant jusqu’à la prison et des amendes astronomiques. Ces installations, exploitées sans autorisation, servent à revendre de la connexion au public, en violation flagrante de la réglementation nationale.
C’est un phénomène discret mais en pleine expansion : l’installation de points d’accès Wifi, souvent appelés « Wifi Zones », alimentés par le système satellitaire Starlink de SpaceX. Dans plusieurs localités du Niger, des entrepreneurs de l’ombre captent le signal haut débit venu de l’espace pour le revendre à des communautés parfois mal desservies par les réseaux terrestres. Une initiative qui répond à une demande réelle, mais que les autorités nigériennes viennent de frapper du sceau de l’illégalité.
Dans un communiqué officiel dont ActuNiger a obtenu copie, l’ARCEP, gardienne de la loi dans le secteur des télécoms, tire à vue. L’institution affirme avoir constaté avec inquiétude la multiplication de ces installations sans autorisation. « L’exercice de ce genre d’activités requiert une autorisation préalable », rappelle fermement l’Autorité, en invoquant les articles 16 et 23 de la loi 2018-45. Or, les opérateurs de ces réseaux clandestins n’ont obtenu aucun agrément officiel.
Le message est on ne peut plus clair : ces « Wifi Zones » sont illicites. Leur exploitation sans licence constitue une infraction passible de sanctions extrêmement lourdes. Le cadre juridique nigérien ne badine pas avec la régulation des télécoms, un secteur stratégique pour la souveraineté et la sécurité nationale.
Des sanctions qui font froid dans le dos
Le communique de l’ARCEP n’y va pas par quatre chemins et détaille les risques encourus par les contrevenants. Selon l’article 57 de la même loi, les personnes impliquées s’exposent à une peine d’emprisonnement de 3 mois à 1 an, couplée ou non à une amende pouvant atteindre 60 millions de FCFA (environ 91 500 euros). Une somme colossale pour des petits revendeurs.
La sanction vise également l’importation et l’utilisation d’équipements non homologués, avec une amende pouvant aller de 6 à 12 millions de FCFA par terminal. Un risque commercial majeur pour ceux qui feraient entrer ces kits Starlink en contrebande.
Un ultimatum jusqu’au 3 octobre 2025
Plutôt que de procéder directement à des raids, l’ARCEP choisit dans un premier temps la voie de l’avertissement. L’Autorité offre une porte de sortie aux contrevenants en les sommant de « cesser immédiatement » leurs activités et de se régulariser auprès de son Département des Ressources et Autorisations (DRA) avant le 3 octobre 2025.
« Passé ce délai, l’ARCEP procédera à un contrôle conformément à la réglementation en vigueur en vue de la mise en œuvre des sanctions », prévient Sidi Chegou, le Directeur Général par intérim, signataire du communiqué. La menace est directe et laisse présager une campagne de contrôles et possibly de saisies de matériel dès la semaine prochaine.
Entre besoin criant et respect de la loi
Cette offensive régulatrice pose une question sous-jacente : pourquoi un tel engouement pour ces solutions alternatives ? Pour de nombreux observateurs, elle met en lumière les défaillances ou l’insuffisance de la couverture Internet classique dans certaines zones, poussant les populations à se tourner vers des solutions innovantes, même si elles s’inscrivent en dehors du cadre légal.
Alors que l’accès à Internet est devenu un levier essentiel de développement et d’inclusion numérique, l’ARCEP insiste cependant sur la nécessité de concilier innovation et respect de la réglementation. L’Autorité se dit déterminée à protéger le secteur contre les dérives qui pourraient fragiliser les infrastructures, menacer la sécurité des réseaux et léser les opérateurs autorisés.
Le dilemme est donc de taille pour les autorités : comment combler le fossé numérique et répondre à la soif de connexion des Nigériens, tout en maintenant l’ordre et la souveraineté réglementaire dans un secteur hautement sensible ?
En attendant, le compte à rebours est lancé. Les « petits opérateurs » de Starlink ont moins de deux semaines pour soit tout arrêter, soit tenter de se mettre en règle. Un casse-tête administratif et financier pour beaucoup, face auquel l’ARCEP ne montre, pour l’instant, aucun signe de flexibilité. La chasse aux « Wifi Zones » pirates est officiellement ouverte.
Abdoulkarim (actuniger.com)
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9 septembre 2025
Par studio tamani
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Publié le : mardi 9 septembre 2025
Mots-clés : Allemagne; Histoire; Seconde Guerre mondiale
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Source : E&R Rhône-Alpes
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ECONOMIE
09.09.2025, 04:53
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Publié le : samedi 3 mai 2025
Modifié le : dimanche 4 mai 2025
Mots-clés : France; Géopolitique; International; Philosophie; Politique; Sociologie; Suisse
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Publié le : mardi 9 septembre 2025
Mots-clés : Défense; Hamas; Iran; Israël; Qatar; Terrorisme
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Source : lefigaro.fr
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