Crise bancaire au Niger : la BOAD injecte 50 milliards FCFA pour sauver la SONIBANK de l’effondrement
La Banque Ouest-Africaine de Développement (BOAD) a décidé de jouer les pompiers du secteur bancaire nigérien. Lors de sa 145e session ordinaire, tenue le 27 mars 2025 à Dakar, l’institution régionale a approuvé 15 nouvelles opérations pour un montant global de 391,923 milliards FCFA, portant à 9 480,5 milliards FCFA le total cumulé de ses financements depuis le début de ses activités en 1976. Dans ce cadre, 50 milliards FCFA ont été alloués à la SONIBANK, une banque publique au bord de l’effondrement, pour renforcer sa solvabilité, restaurer ses ratios prudentiels et relancer ses activités de financement de l’économie nationale. Parallèlement, 14,4 milliards FCFA ont été attribués à COMIREX SA à Arlit, afin de dynamiser l’industrie minière à travers l’exploitation d’un gisement d’uranium à Moradi et la construction d’une usine de production d’acide sulfurique, un élément clé dans le traitement du minerai.
Une crise bancaire qui dure depuis 2023
La situation critique de la SONIBANK ne date pas d’hier. Depuis le coup d'État du 26 juillet 2023, les guichets de la SONIBANK sont le théâtre d'une pénurie financière inédite. Des files d'attente interminables, des clients exaspérés, et des plafonds de retrait drastiques - parfois 50.000 FCFA/jour maximum - sont devenus le quotidien des Nigériens, mettant en difficulté aussi bien les particuliers que les entreprises. Faute de liquidités suffisantes, la banque peine à répondre aux demandes de ses clients et ne respecte plus les normes de solvabilité imposées par la Banque Centrale des États de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO).
Selon le Fonds monétaire international (FMI), la SONIBANK affiche un capital négatif de près de 80 milliards FCFA, soit 0,7 % du PIB du Niger. L’établissement souffre d’un grave manque de fonds, d’une incapacité à honorer les retraits de ses clients et du non-respect des normes bancaires de la sous-région.
Un sauvetage nécessaire, mais des interrogations sur la souveraineté du Niger
Ce financement de la BOAD permettra à la SONIBANK de poursuivre ses activités de financement, notamment en faveur des PME, des collectivités locales et des exploitants agricoles. Toutefois, cette injection de fonds ne suffira pas à long terme si la banque n’entreprend pas des réformes profondes pour retrouver la confiance des épargnants.
Mais ce plan de sauvetage met aussi en lumière une contradiction majeure. Alors que le gouvernement nigérien affirme vouloir renforcer la souveraineté économique du pays, le sauvetage de la SONIBANK repose sur des financements étrangers. La BOAD, bien que régionale, compte parmi ses actionnaires des puissances occidentales comme la France, l’Union européenne, l’Allemagne, la Belgique et la Chine, qui ont tous validé cette intervention financière.
Une fragilité structurelle du secteur bancaire nigérien
Au-delà du cas de la SONIBANK, le secteur bancaire nigérien est dans une situation préoccupante. Actuellement, quatre banques sur quatorze ne respectent plus les critères de solvabilité imposés par la BCEAO. Le ratio des prêts non performants atteint 24 %, illustrant une fragilité structurelle.
L’intervention de la BOAD offre un répit temporaire, mais la question de la viabilité du secteur bancaire nigérien reste posée. Entre dépendance aux bailleurs internationaux, défiance des épargnants et mauvaise gestion interne, le Niger devra impérativement repenser son modèle économique et financier pour éviter un effondrement plus large.
Si la SONIBANK ne met pas en place des réformes structurelles fortes et transparentes, ce sauvetage de 50 milliards FCFA pourrait ne représenter qu’un simple pansement sur une plaie bien plus profonde.
Ibrahim Issa (actuniger.com)
Commentaires
Mais c'est bien la banque de la CEDEAO qui vient renflouer la caisse de SONIBANK.
Curieux quand même.
GLOIRE ÉTERNELLE AU GÉNÉRAL TIANI, QUI A SAUVÉ NOTRE PEUPLE DE L'ESCLAVAGE.
VIVE LES VALEUREUX OFFICIERS ET SOLDATS NIGÉRIENS QUI ONT CHASSÉ LES FORCES D'OCCUPATION FRANÇAISES DE NOS TERRES QU'ELLES SOUILLAIENT DE LEUR PRÉSENCE.
HONTE À LA FRANCE, CE PAYS QUI VIT DE RAPINES DEPUIS DES SIÈCLES.
A BAS LE RÉGIME DES NARCO-TRAFIQUANTS ESCLAVAGISTES CAMOUFLÉS EN DÉMOCRATES!
A BAS LES DIRIGEANTS PSYCHOPATHES ET SERVILES ACCROCHÉS AUX BASQUES DE LA FRANCE!
NOUS SOMMES DEBOUT MAINTENANT ET AUCUNE FORCE AU MONDE N’ARRÊTERA NOTRE MARCHE VERS LA LIBERTÉ ET LA PROSPÉRITÉ.
VIVE LE CNSP!
VIVE L'AES!
VIVE L'ALLIANCE RÉVOLUTIONNAIRE DES PEUPLES AFRICAINS!