Pénurie d’essence à Niamey : la SONIDEP explique et rassure, mais l’attente persiste
La capitale nigérienne, Niamey, traverse depuis plusieurs jours une pénurie d’essence provoquant des files d’attente interminables dans les stations-service et une montée de l’inquiétude chez les consommateurs. Face à cette situation préoccupante, le directeur commercial de la Société Nigérienne de Pétrole (SONIDEP), Maazou Oumani Aboubacar, s’est exprimé ce samedi 8 mars sur les antennes de la télévision nationale pour éclairer l’opinion publique les causes de cette situation et détaillé les mesures prises pour y remédier.
Selon Maazou Oumani, deux raisons principales expliquent cette situation. D’une part, la levée de la subvention sur le carburant au Nigéria a entraîné une flambée des prix dans ce pays voisin, rendant impossible l’importation clandestine de l’essence nigériane vers le Niger. D’autre part, les efforts des Forces de Défense et de Sécurité ont permis, depuis plus d’un an, de stopper efficacement la fraude, qui représentait autrefois 40 à 50 % de la consommation nationale. « Aujourd’hui, toute la consommation repose sur les stations-service officielles », a-t-il précisé, expliquant ainsi la pression accrue sur l’approvisionnement national.
Un autre défi de taille : la Société de Raffinage de Zinder (SORAZ), principale pourvoyeuse de carburant du pays, ne parvient à en livrer que 25 par jour. Cette insuffisance est particulièrement criante à Niamey, où la consommation quotidienne oscille entre 25 et 26 citernes, soit l’équivalent de la totalité des livraisons actuelles.
« Nous recevons en moyenne 25 citernes par jour, alors que la demande de la capitale seule est de 25 à 26 citernes, et celle du pays entier entre 40 et 50 citernes », a détaillé le directeur commercial de la SONIDEP.
Face à cette situation, la SONIDEP a dû se tourner vers l’importation de carburant, une pratique qu’elle mène depuis plus d’un an. Maazou Oumani a rassuré les Nigériens en annonçant la disponibilité de stocks considérables à Lomé, au Togo. « Les camions sont en route pour assurer l’approvisionnement du pays », a-t-il déclaré, ajoutant que « la SONIDEP dispose bel et bien des stocks à l’étranger qu’on est en train d’acheminer par tous les moyens ».
Cette pénurie met en lumière les défis structurels auxquels fait face le secteur énergétique nigérien. Si la lutte contre la fraude est essentielle pour assainir le marché, elle révèle également la dépendance du pays à l’égard des importations et la nécessité de renforcer les capacités locales de production. Cependant, alors que les files d’attente devant les stations ne cessent de s’allonger, les Nigériens espèrent que ces stocks annoncés arriveront rapidement pour soulager une situation de plus en plus tendue. L’urgence est là, et le retour à la normale reste l’attente principale de la population.
Ibrahim Issa (actuniger.com)
Commentaires
Les militaires ont perdu le contrôle du pétrole ! En pensant bien faire ils ont créé les conditions d'une pénurie durable si rien ne fait dans le court et le Long terme !
L'ouverture de la frontière avec le Bénin pourrai alléger la situation !
Je me rappelle que le ministre du pétrole déchu disait déjà que la soraz produisait plus de 20000 barils par jour, et même qu'il voulait faire une audit sur le pétrole. Résultats des courses il à été débarqué et incarcéré.
Maintenant nous allons faire un calcul simple ce que vous actuNiger devrait faire avant de poster svp.
Avec 1 baril vous avez 159 litres d'essence alors si nous utilisons les citernes de 68000 litres.
Alors les 20000 barils fond les 50 citernes donc exactement la consommation local alors ou part les 25 autres citernes ????
Car 20000* 159 = 3 180 000 litres .
Mais inshaallah ça va se savoir tôt ou tard .
- Les militaires se sont couchés face aux Chinois, leur dernières sources de revenu