Dosso : l’honorable Amadou Seydou Sounna Djermakoye triomphalement accueilli et officiellement installé comme Sultan
Le vendredi 15 novembre 2024, la Cité des Djermakoyes a vécu une journée mémorable avec l’installation triomphale d’Amadou Seydou Sounna Djermakoye comme nouveau Sultan de Dosso, désigné par l'arrêté n°1151 du ministère de l’Intérieur, proclamé le 31 octobre 2024 par le gouverneur de la région, le général de brigade Iro Oumarou. Accompagné d’une imposante délégation composée de membres de sa famille et de dignitaires de la Cour Royale, le 26e chef de la chefferie et le 2e Sultan de Dosso a été chaleureusement accueilli par une foule en liesse, symbolisant l’attachement profond des populations aux valeurs et traditions du Sultanat.
Une réception empreinte de respect et de solennité
Dès son arrivée au Gouvernorat de Dosso, le Sultan a été reçu par le Secrétaire général du Gouvernorat, M. Abou Idrissa, représentant le Gouverneur, et par la Préfète du département de Dosso, Hadjia Ousseini Ouma Tambari. Cette rencontre, marquée par des échanges cordiaux, a mis en lumière l’importance de la collaboration entre les autorités administratives et traditionnelles pour le développement de la région.
Le cortège s’est ensuite dirigé vers le Palais du Sultanat, où une immense foule composée d’hommes, de femmes et d’enfants attendait avec impatience pour offrir un accueil chaleureux et enthousiaste. À l’entrée du Palais, le Sultan par intérim, M. Abdoulaye Hima, a personnellement accueilli Amadou Seydou Sounna Djermakoye avant de le conduire à la Cour Royale pour la cérémonie officielle.
Une cérémonie chargée de symboles et d’émotions
Durant la cérémonie, les dignitaires, notables, chefs de village et de quartier ainsi que les représentants des femmes et des jeunes se sont succédé pour saluer et souhaiter la bienvenue au nouveau Sultan. Ces moments forts ont réaffirmé le rôle du Sultanat comme pivot de la cohésion sociale et de l’identité culturelle dans la région de Dosso.
Au nom du Sultan et de la population, le Maifada du Sultanat, l’honorable Boureima Bana, a exprimé sa gratitude envers les autorités du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP) pour la désignation d’Amadou Seydou Sounna comme Sultan de Dosso, un choix annoncé le 31 octobre 2024, jour marquant la deuxième année du décès de l’ancien Sultan, Maidanda Seydou Djermakoye.
Un appel à l’unité et à la préservation des traditions
Dans son allocution, l’honorable Boureima Bana a exhorté la population à œuvrer pour la cohésion sociale, condition essentielle pour un règne harmonieux du Sultan. Il a également tendu une main fraternelle aux autres candidats au trône, les invitant à travailler ensemble pour promouvoir les valeurs et traditions qui forgent l’identité du Sultanat.
Soulignant l’importance du Sultanat comme symbole intemporel, il a déclaré : « Celui qui n’a pas de symbole est perdu ». L’honorable Boureima Bana a également insisté sur l’importance de transmettre cet héritage aux générations futures, en affirmant que, même dans un monde moderne, les racines culturelles et historiques restent essentielles pour préserver l’identité et les valeurs d’une société.
Un nouveau chapitre pour le Sultanat de Dosso
L’installation d’Amadou Seydou Sounna Djermakoye, diplomate à la retraite né le 28 août 1955 à Dosso, marque le début d’un nouveau chapitre pour le Sultanat de Dosso. Il succède à son oncle, qui a régné pendant 20 ans, d'abord comme chef de province de 2000 à 2010, avant que la chefferie de Dosso ne soit érigée en Sultanat. En tant que gardien des traditions et leader symbolique, il portera désormais la mission de renforcer la cohésion sociale, de promouvoir les valeurs culturelles et de servir d’interlocuteur entre les communautés et les autorités administratives.
La population de Dosso, unie dans la diversité, a montré par cet accueil triomphal qu’elle est prête à accompagner son Sultan dans cette noble mission.
Mohamed Cissé (actuniger.com)
Commentaires
Les Dossolais n'ont pas su trouver un anthropologue ou un historien qui a lui-même compris le système pour le leur expliquer et leur dire pourquoi ils se trompent. Bien entendu, il y a des historiens et des anthropologues dossolais mais comme souvent en Afrique, ils ont appris à réciter leur leçon ou à plagier des auteurs occidentaux, pas à se servir de leurs connaissances comme outil d'analyse de leur société.