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Abdourahamane Elhaj Oumarou

Très connu dans les milieux sportif et culturel nigérien Abdourahamane Elhadj Oumarou est depuis une dizaine d’années un acteur de la vie sociopolitique du Niger. Panafricaniste de naissance d’autant même son père, illustre diplomate, avait côtoyé des personnalités comme Seyni Kountché le nationaliste, Mouammar Kadhafi, le Guide de la Révolution du Fateh, Gamal Abdoul Nasser l’égyptien, Yasser Arafat etc., il est normal qu’en grandissant, il ait été inspiré au point de ne se sentir bien que dans le look d’un Che Guevara, arborant chemise treillis et casquette étoilé. Son panafricaniste, faut-il le souligner, est loin d’être celle-là qu’on peut ramasser à la faveur des événements. Bien longtemps avant l’avènement du Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP), il était dans le combat du départ des forces étrangères du Sahel, de la fin de l’exploitation de nos ressources minières par les multinationales au détriment des peuples et de l’indépendance de l’Afrique, celle-là même rêvée par les N’Kwame N’Krumah, Ahmed Sékou Touré, Modibo Keita, etc. C’est donc avec aisance qu’il aborde avec nous le sujet de la souveraineté et bien d’autres au menu de l’actualité nationale et internationale.   

  

Zeyna commission0

 

Bonjour M. Abdourahamane ! Nous commençons cet entretien avec une question d’actualité, à savoir la tenue prochaine du forum national inclusif. Très attendu par les Nigériens, ce forum se profile à l’horizon, à s’en tenir aux contenus de certaines correspondances administratives ayant fuité sur les réseaux sociaux. Si demain, le forum national venait à être convoqué, quelles seront vos attentes, en tant que citoyen, leader de la société civile et leader politique ?

Merci de commencer par cette question. Car il s’agit là d’une préoccupation nationale. Bien que j’aurai voulu que cette question me soit posée autrement. Toutefois, je vais qu’à même y répondre.

Avant de le faire, je tiens à vous remercier pour l’occasion que vous nous donnez de nous exprimer, en nous tendant, de temps en temps, vos micros. C’est le lieu pour moi ici de rendre un hommage à la presse, plus spécialement aux femmes et hommes des médias pour leur contribution au projet de transformation sociale et politique dans lequel nous sommes engagés depuis les événements du 26 juillet 2023 ; et, ce, en dépit de la situation économique difficile dans laquelle ils végètent. Je ferme cette parenthèse pour revenir à votre question.

Que ne doit pas être le forum national s’il venait à être convoqué les prochains jours ? C’est comme cela que je reformule votre question afin d’y répondre. Car ce n’est pas la première fois que notre pays vit une situation de transition. Donc, ce ne sera pas là notre premier forum de ce genre. Toutefois, c’est la première fois où nous abordons en profondeur la problématique de notre transformation sociale et politique. Ceci pour dire que ce forum ne doit pas être comme les précédents qui ne nous ont pas épargnés d’être ici, à chercher à parfaire notre système de gouvernance. Mes attentes, c’est donc que ce forum ne soit pas la copie conforme des précédents.

Qui dit forum national inclusif dit participation des représentants de toutes les couches sociopolitiques et socioprofessionnelles de notre pays. J’adhère parfaitement à ce format. Et, je trouve d’ailleurs que c’est là le seul et unique passage obligé car il s’agit avant tout que notre transformation sociale et politique soit intériorisée par tous les Nigériens et prenne corps et âme dans tous les compartiments de notre société.

A terme, c’est cela ma vision du Niger d’aujourd’hui et de demain, qu’enfin notre société produise ce prototype de citoyen intègre, travailleur, honnête, imbus de nos valeurs traditionnelles de solidarité et d’humanisme. Si je dis ma vision du Niger d’aujourd’hui, c’est pour qu’on aille très vite à cette transformation sociale et politique, du moins y à jeter ses bases solides, afin que plus jamais nous ne soyons ramenés à chercher à nous refaire.

Je ne dis pas que tout ce qui a été fait précédemment est totalement négatif. Sans doute qu’il y a eu des points positifs. Même nos échecs sont importants dès lors qu’ils nous permettront de corriger nos lacunes et insuffisances afin d’aborder l’avenir avec une certaine assurance.

Vous avez évoqué la nécessité de ‘’créer’’ un nouveau prototype de nigérien, comment selon vous y parvenir ?

Ce nouveau prototype de citoyen, je pense l’avoir déjà dessiné dans ma réponse à votre première question. C’est celui qui est dans toutes les têtes, je veux dire un citoyen qui intègre et incarne les valeurs d’intégrité, de probité, d’honnêteté, de travail, imbu de solidarité et d’humanité.

Maintenant comment l’obtenir puisqu’il nous revient de le créer ? C’est là, selon moi, qu’apparait tout l’intérêt d’un choix minutieux et judicieux dans l’identification des femmes et hommes devant participer au prochain forum national inclusif. C’est un processus à ne ni bâcler ni rater. Les participants de ce forum se doivent d’être triés par ceux qui seront chargés de les désigner. Pourquoi pas ne pas les soumettre à une enquête de moralité soigneusement menée ? Notre pays, à tous les niveaux, dans toutes les couches, regorge des personnes aux compétences et qualités intrinsèques extraordinaires pouvant les représenter valablement au prochain forum national inclusif. 

Du Niger passons à l’Alliance des Etats du Sahel (AES). Comment voyez-vous la marche de cette organisation et surtout son avenir, dans le contexte africain et international ?

Je peux répondre à la première partie de votre question. S’agissant de la marche de l’AES, je vois que ses pas sont exécutés dans le sens voulu par les peuples de cet espace, c’est-à-dire aux pas cadencés au rythme de l’hymne de la souveraineté. J’entends par là, tout ce qu’on a réussi par exemple au Niger, sous cette direction du CNSP et de son Président, Chef de l’Etat, le Général Abdourahamane Tiani, à savoir le départ des forces étrangères plus particulièrement celui de celle qu’on appelle pompeusement « L’ex-puissance colonisatrice » et la fin de certains contrats et accords léonins en matière de défense et portant sur l’exploitation de nos richesses minières et énergétiques.  

Pour ce qui est de la seconde partie de votre question, n’étant ni demi-dieu, ni un quart de dieu, encore moins un simple mage, je ne pense pas être à la hauteur d’y répondre, tout de même, je vais essayer. Selon moi, il y a deux voies qui s’offrent à nous, pays membres de l’AES : continuer tout droit ce que nous avons osé commencé car pour moi, c’est ce chemin, certes long mais qui va nous conduire indéniablement vers notre souveraineté ou bien prendre les différents raccourcis qui vont nous ramener à la case départ ; je veux dire le retour à la dépendance, à l’exploitation de nos richesses, à l’invasion de nos pays par des forces étrangères, aux contrats et accords léonins et à la paupérisation permanente de nos masses laborieuses. 

Et si l’on vous écoute sur le conflit palestino-israélien et l’envergure d’une véritable guerre totale qui se dessine au Proche-Orient. Quelle en est votre appréciation ?

Le conflit palestino-israélien ne date pas de maintenant. Alors petits, nous en entendions parler. A ce jour, ce conflit persiste. Depuis la fin de la seconde guerre mondiale, jamais la paix mondiale n’a été autant menacée comme ces derniers temps, avec autant de conflits dans le monde. Ce sont des conflits attisés par l’Occident qui cherche coûte que coûte à ne pas sombrer alors que sa ‘’civilisation’’ qu’il a imposée au monde pendant plusieurs décennies est aujourd’hui en perte de vitesse.

S’agissant du conflit israélo palestinien, il faut remonter à la création de l’Etat d’Israël. A ce niveau, on trouve le colon anglais, je veux parler de la Déclaration de Balfour par les Britanniques en 1917 ouvrant la voie à « l’établissement d’un foyer juif en Palestine suivie en 1947 par le vote à l’ONU d’un plan de partage de la Palestine en deux Etats avec un Etat juif, à savoir Israël sur 55% du territoire et l’autre arabe sur 45% du territoire. A partir de là, disons de cette injustice, naitra en 1948, le conflit israélo-palestinien exacerbé davantage par la colonisation des territoires palestiniens par Israël. Pour arrêter ce conflit, il faut que la Communauté Internationale impose la fin de cette injustice, je dirais la fin des injustices. Car tant qu’on vivra dans un monde injuste, il n’y aura pas de paix possible.  

Propos recueillis par Oumarou Kané et Souleymane Salha



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