Cybercriminalité : l’activiste et politicien Alhassane Intinicar a écopé d’un an de prison et 5 millions d’amende
Le verdict est tombé hier, mardi 09 juillet, dans le procès de l’activiste et homme politique Alhassane Intinicar, président du parti PNPD Akal Kassa. L’ancien conseiller spécial de Mohamed Bazoum a été condamné en première instance à un (1) an de prison ferme et à cinq (5) millions de francs CFA d’amende pour « diffusion de données de nature à troubler l'ordre public et à porter atteinte à la dignité humaine ». L’ancien candidat à la présidentielle de 2021, qui avait été interpellé début juin dernier suite à la publication sur les réseaux sociaux d'une déclaration dans laquelle il accusait les Forces de défense et de sécurité (FDS) d’avoir massacré une dizaine de civils le 28 mai 2024 dans un hameau du département de Torodi, dans la région de Tillabéri, était poursuivi. L’initiateur de l’opération « bruit des casseroles » et de « la grève de la respiration entrecoupée » pour la libération de l’ancien président Bazoum fait ainsi les frais de la nouvelle ordonnance du 7 juin 2024 qui a rétabli les peines de prison pour les infractions commises par voie électronique, notamment la diffusion de données de nature à troubler l’ordre public ou à porter atteinte à la dignité humaine.
Le procureur avait requis deux années de prison mais finalement le Tribunal de a condamné le Président du Parti nigérien pour la paix et le développement (PNPD Akal Kassa) que d’un an de prison ferme auquel s’ajoute une amende de cinq millions de francs CFA. Alhassane Inticar, qui est actuellement détenu à la prison civile de Niamey, où il a été déposé quelques jours après son interpellation par la Police judiciaire début juin, a la possibilité de faire appel mais le verdict de son procès, qui s’est tenu il y a quelques jours avant d’être mis en délibéré pour le 9 juillet 2024, a été assez clément au regard des charges qui pesaient contre lui. La nouvelle ordonnance du 7 juin 2024 qui a rétablies les peines privatives de liberté en matière de cybercriminalité prévoit, en effet, une peine de prison de deux (02) à cinq (05) ans et une amende pouvant aller jusqu’à 5 millions de francs CFA pour la diffusion de « données de nature à troubler l’ordre public ou à porter atteinte à la dignité humaine ». Et d’après l’article 31, tel que modifié par l’ordonnance, la diffusion de données de nature à troubler l’ordre public ou à porter atteinte à la dignité humaine est punie « même lorsque les données produites et diffusées sont avérées ».
L’activiste et homme politique était en effet poursuivi pour « diffusion de données de nature à troubler l'ordre public et à porter atteinte à la dignité humaine ». Début juin, il avait accusé l’armée d’avoir commis un massacre d’une dizaine de civils, le 28 mai 2024 dans le hameau de Sigindey Balley Koira, près du village de Tafague, à une quarantaine de kilomètres à l'ouest de Torodi, dans la région de Tillabéri.
Chargé de mission à la Présidence de la République sous le premier mandat d’Issoufou Mahamadou (2011-2014), Alhassane Intinicar a été candidat au premier tour de l’élection présidentielle de 2021 om il a recuilli 0,63% des voix. Il s’est par la suite rallié à Bazoum Mohamed, le candidat du PNDS Tarrayya qui a été par la suite déclaré vainqueur du second tour du scrutin et qui a fait de lui par la suite, son conseiller spécial.
Depuis le coup d’état du 26 juillet 2023, Alhassane Intinicar s’est surtout montré actif pour son engagement en faveur de la libération du président déchu. Il était notamment l’initiateur de l’opération « bruit des casseroles » et de « la grève de respiration entrecoupée », qui n’ont pas fait long feu !
Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)
Commentaires
Il est fou à lier.
c'est cela qui a choqué la junte
c'est cela qui a choqué la junte