Medias : liberté provisoire pour le journaliste « Maiga l’Enquêteur »
Le journaliste et Directeur de publication du quotidien privé « L’Enquêteur », Idrissa Soumana Maiga, vient de bénéficier d’une liberté provisoire. En détention préventive à la prison civile de Niamey depuis le 29 avril dernier, il est poursuivi pour « atteinte à la Défense » suite à la publication d'un article faisant état de l'installation, par des partenaires russes, de systèmes d'écoutes sur des bâtiments officiels à Niamey. Une information qu’il a tirée du journal français « Le Figaro ». Depuis, des organisations nationales et internationales ont appelé à sa libération, estimant que sa détention est « arbitraire ».
« Enfin libre ! », a posté ce mardi 09 juillet sur sa page Facebook, Le journal « L’Enquêteur », après l’annonce de la sortie de prison de son Directeur de publication. Le journaliste Idrissa Soumana Maiga, fondateur et promoteur du principal quotidien du pays a, en effet, bénéficié d’une liberté provisoire en attendant la suite de l’instruction de son affaire et éventuellement, le procès.
Idrissa Soumana Maiga a été interpellé le jeudi 25 avril dernier au siège de son entreprise à Niamey, par des agents de la Police Judiciaire (PJ) qui l’ont ensuite auditionnés par rapport à un article publié dans l’édition du même jour de son journal. L’article s’inquiétait des conséquences de l’installation présumée d'équipements d’écoute sur les bâtiments officiels par des agents russes. L’article qu’il a signé s’appuyait sur des éléments rapportés par le journal français « Le Figaro » qui avait donné l’information en premier.
Après quatre (04) jours de garde à vue, « Maiga l’Enquêteur » pour les intimes, a été présenté au parquet puis placé par la suite sous mandat de dépôt le 29 avril 2024, à la prison civile de Niamey. Selon son avocat, il était poursuivi pour « atteinte à la défense nationale », un chef d’accusation passible de dix (10) ans de prison. « La loi sur la presse est totalement mise de côté », avait d’ailleurs estimé son avocat, Me Ousmane Ben Kafougou.
Plusieurs organisations socioprofessionnelles de la presse et de défense des droits humains du pays à l’image de CAP-Medias-Niger ou l’ANLC-Transparency International, section du Niger ont appelé à la libération du journaliste.
Dans un communiqué, Reporters sans frontières (RSF) avait dénoncé une « détention arbitraire » et demandé l’abandon des poursuites contre le journaliste Maiga. « En emprisonnant le journaliste Idrissa Soumana Maiga qui n’a fait que s'interroger sur une préoccupation légitime, les autorités nigériennes envoient un terrible avertissement à tous ses confrères : la couverture de certains sujets d’intérêt général est passible de poursuites, pouvant mener à une longue détention, bien que la loi ait dépénalisé les délits de presse. Cela risque de pousser les médias à s’autocensurer. Nous demandons l’abandon des charges retenues contre le journaliste et sa libération immédiate », avait déclaré à l’époque Sadibou Marong, Directeur du bureau Afrique subsaharienne de RSF pour qui « l’emprisonnement arbitraire » du directeur de publication de L'Enquêteur est un « nouveau signal alarmant » pour la liberté de la presse au Sahel et particulièrement au Niger où, dit-il, « l’espace médiatique s’est considérablement restreint depuis le coup d’État de juillet 2023 ».
Après donc plus de deux (02) mois de prison, le Directeur de publication de l’Enquêteur vient de recouvrer la liberté.
Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)
Commentaires
Un fait est surprenant et n'honore pas le journal l"Enquêteur". Comment prendre pour argent comptant des "informations"sur ton pays données par une presse occidentale qui plus ,est française,la publier sans pour autant procéder à une vérification préalable de la source ? Décomplexons vis à vis de l'occident ! Not everything that glitters IS gold !!!
TOTO A DIT lui dit BARKA!!!!
Free at last ....free of his movement