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rencontre Wakilan Gari BIS

Dans le cadre de l’appui au gouvernement pour le renforcement de la résilience et de la cohésion sociale dans la région de Diffa, l’UNICEF a mis en œuvre, grâce au financement du Ministère Allemand de la Coopération Économique et du Développement (BMZ), une série d’initiatives axées sur les jeunes afin d’impulser un changement social et comportemental positif au sein de leurs communautés (Social and Behaviour Change, SBC). Ces initiatives, mises en œuvre en partenariat avec les services techniques déconcentrés et des ONG locales, se sont traduites par une approche communautaire participative intégrée (Initiative NIYYA DA ALKAWALI, INDA), plaçant les communautés locales au centre du processus de développement des villages et des actions visant à renforcer les capacités et l’autonomisation des jeunes à travers la structuration des associations des jeunes. Ceci vise à ce qu'ils fassent mieux entendre leur voix et participent pleinement au développement de leurs communautés. En dépit de quelques difficultés liées à certaines pesanteurs socioculturelles, la dynamique est en train de prendre avec des jeunes mieux organisés et conscients de leurs responsabilités au sein de leurs communautés, s'ouvrant davantage au changement positif, propice à la promotion de la cohésion sociale et au renforcement de la résilience des populations. Reportage à Diffa.

Le programme « Partenariat UNICEF-PAM pour la résilience et la cohésion sociale dans la région de Diffa », financé par le Ministère Allemand de la Coopération Économique et du Développement (BMZ), est mis en œuvre selon une approche Nexus Humanitaire-Développement-Paix (HDP). Il vise à renforcer la résilience des groupes de populations les plus vulnérables et des institutions locales par des interventions multisectorielles d'une part, et à renforcer la cohésion sociale en contribuant à une cohabitation pacifique au sein de ces communautés ciblées d'autre part. Depuis début 2015, en effet, la région de Diffa continue de faire face à de multiples défis humanitaires combinés à des défis structurels existants, qui engendrent de multiples barrières d’accès aux services essentiels pour les populations vulnérables, notamment les enfants et les femmes, mettant ainsi à mal la cohésion sociale déjà très fragile et précaire.

Afin d’impulser un véritable changement, le programme a mis un accent particulier sur le rôle et la responsabilisation des jeunes au sein de leurs communautés. Comme c’est le cas de manière générale au Niger, les jeunes filles et garçons constituent la frange la plus importante de la population, et particulièrement dans la région de Diffa, ils sont les plus impactés par la crise multidimensionnelle qui met à rude épreuve la résilience des communautés et les expose à différents risques, entravant non seulement leur plein épanouissement mais également remettant en cause tous les efforts de l’État et de ses partenaires en matière de développement, de promotion de la paix et de la cohésion sociale.

 
 

« NIYYA DA ALKAWALI », une initiative qui place les communautés au centre du développement

C’est ainsi que, dans le cadre de la promotion de la SBC dans la région de Diffa, l’UNICEF a mis en œuvre l’« INITIATIVE NIYYA DA ALKAWALI » (INDA), qui est une approche communautaire participative intégrée (ACPI) plaçant les communautés locales au centre du processus de développement des villages. Cette initiative vise à promouvoir les stratégies existantes d’auto-assistance et de résilience des communautés à travers un processus d’engagement participatif, renforçant ainsi les capacités des communautés. Elle est mise en œuvre par l’ONG Garkua en partenariat avec 4 ONG locales dans quatre (4) communes de la région de Diffa (Diffa, Mainé-Soroa, Gueskérou et Chétimari), grâce aux financements du Ministère Fédéral de la Coopération économique et du Développement (BMZ) à travers le programme « Construire la résilience au Sahel ». Afin d’obtenir des résultats durables et une appropriation des parties prenantes, l’initiative a privilégié le renforcement des capacités des acteurs de mise en œuvre dans une perspective d’équité et d’inclusion pour un véritable engagement communautaire.

Ainsi, après l’identification des ONG locales et la production des supports de mise en œuvre de l’ACPI, des séries de formations ont été organisées au profit des acteurs tels que les ONG locales, les chefs traditionnels et les membres des structures de jeunes. Des moyens ont également été mis à la disposition des ONG pour la mise en œuvre du processus, qui ont abouti à l’élaboration des plans d’actions villageois. « L’Approche Communautaire Participative Intégrée ou Initiative INDA (Initiative Niya Da Alkawali) vise à résoudre de manière efficace et efficiente les défis comportementaux et sociaux rencontrés par la communauté », explique M. Matroud Ali Younousse, point focal de l'ONG ACPI Garkua à Diffa, tout en détaillant le processus de mise en œuvre de l'approche ACPI, qui s'est déroulé en deux phases distinctes avec plusieurs étapes menées dans chaque village concerné. « Actuellement, nous sommes à l'étape de la mise en œuvre, qui fait suite à l'élaboration des plans d'action. Cette approche a été initiée en 2022, et en 2024, nous procédons à une actualisation de ces différentes étapes, en réajustant le plan d'action qui avait été précédemment élaboré », résume-t-il avant d’annoncer que certains projets ont déjà été réalisés par les communautés elles-mêmes, tandis que d'autres sont actuellement en cours.

Parmi les activités en cours, les forums au niveau des zones où tous les plans d'action sont regroupés pour une discussion collective et, par la suite, un forum communal qui sera organisé afin de consolider l'ensemble des plans d'action au niveau communal. L’ONG Garkua assure le suivi national du processus à travers les missions nationales et régionales organisées par l’équipe de projet, mettant en évidence la nécessité d’organiser des ateliers communaux afin de discuter avec les acteurs de mise en œuvre le niveau d’avancement, les difficultés et les propositions de solutions. Après cette première phase, l’ONG est actuellement en train de réaliser la seconde qui devrait durer cinq mois. « Nous en sommes déjà au quatrième mois de cette phase et nous pouvons dire que nous atteignons actuellement 95 % de satisfaction en termes de résultats car les ONG locales ont respecté leur calendrier de manière exemplaire », explique-t-il tout en tirant un bilan satisfaisant des actions menées jusqu’à présent.

« Avec la mise en œuvre de l’’Approche Communautaire Participative Intégrée (ACPI) ou Initiative INDA (Initiative Niya Da Alkawali), nous avons constaté des résultats significatifs, tant en termes de changement de comportement que de réalisations concrètes. Des salles de classe ont été construites, des centres de santé réhabilités, des digues ont été fixées, et de nombreuses activités de sensibilisation ont été menées, notamment sur la violence basée sur le genre (VBG) et la gestion des conflits autour des points d'eau. L'objectif est de garantir la pérennité de cette approche même après la fin du projet. Nous voulons que la communauté prenne en charge et assure la continuité des actions. Les comités sont pleinement engagés à poursuivre leur travail et à mettre en œuvre leur plan d'action », déclare M. Matroud Ali Younousse, point focal de l'ONG ACPI Garkua à Diffa.

En 2022, dans les quatre communes d’intervention du Projet, 379 comités villageois ont été mis en réseau à travers 361 plateformes communautaires (Wakilan gari ou représentants du village) avec l'appui du programme. 88 membres des plateformes communautaires, 86 employés d'ONG locales dont 43 staffs, 7 superviseurs et 36 animateurs et quatre membres de l'Association nationale des chefs traditionnels ont été formés sur le processus de l'INDA afin d’accompagner les comités dans le déroulement des différentes étapes de manière ascendante et inclusive et à élaborer des plans d'action communautaires qui promeuvent les droits de l'enfant. Au total, 379 plans d'action communautaires multisectoriels adaptés aux besoins spécifiques des communautés touchées par le conflit ont été élaborés dans les quatre communes de la région de Diffa et sont en cours de mise en œuvre. Tout au long du processus, les communautés locales ont été accompagnées pour identifier et hiérarchiser leurs problèmes et à proposer des solutions. En termes de changement, il faut noter que dans certains villages, le sentiment d'appartenance à la communauté s'accroît, ce qui se traduit par des initiatives locales telles que la réparation des dunes, la conduite d’action de salubrité, la réhabilitation des puits et la promotion de la cohésion sociale.

La seconde phase de modélisation des ACPI amorcée depuis décembre 2023 est en cours de déroulement à travers l’accompagnement des comités villageois ou WAKILAN GARI pour les étapes de « mise en œuvre », « suivi / évaluation » et « documentation pour un passage à l’échelle ». Dans ce processus actuel de recherche action, cette phase renforcera les acquis de la première phase et permettra d’apporter des mesures correctives quant aux insuffisances recensées au cours de la première phase. Aussi cette phase consistera à encadrer les communautés dans la mise en œuvre de qualité de leurs plans d’action ainsi qu’à les initier à mettre en place un système communautaire de protection des droits des enfants et de promotion des jeunes, notamment les filles.

 

Les Wakilan Gari, des plateformes communautaires au service du changement et du développement des villages

rencontre Wakilan Gari

Au centre du dispositif de mise en œuvre de l’approche INDA se trouvent les « Wakilan Gari » ou représentants du village. À Diffa, nous avons rencontré Aminatou Yahouza, représentante des jeunes filles au sein d’une de ces plateformes au quartier Sabon Carré. « Je suis la responsable des jeunes filles pour le projet « Niya Da Alkawali », que je salue pour le changement que cette initiative a suscité en nous à travers l'intégration des questions de l'éducation ou du refus face au mariage des enfants et d’autres sujets qui nous concernent, nous les jeunes, au centre des activités. Ma mission est d’échanger avec les jeunes filles du quartier et de chercher à résoudre les problèmes qu’elles rencontrent au quotidien, que ce soit au niveau de la famille, de la communauté ou même sur le plan personnel. Nous avons été formées pour sensibiliser les jeunes filles de notre quartier à continuer à suivre les études, à ne pas abandonner l’école et à bannir les mauvais comportements, notamment les mauvaises fréquentations », explique la jeune fille qui prend plaisir à raconter ce qu’elle considère comme une victoire personnelle et qui donne sens à sa mission. C’est l’histoire de Rahina, une jeune fille que ses parents ont voulu marier de force. « Mais grâce à notre intervention auprès de la famille à qui nous avions expliqué les risques d’un tel mariage et sensibilisé sur les conséquences pour l’avenir de leur fille qui n’a pas encore l’âge, la famille a pris conscience et le mariage a été annulé pour le grand bonheur de Rahina et une immense satisfaction pour nous tous! ».

Aminatou Yahouza 1

« Nous avons constaté un grand changement surtout avec nos séances de sensibilisation auprès des filles qui prennent de plus en plus conscience de l’importance de l’école et des études. Les filles sont davantage concentrées sur leurs études car elles sont conscientes des opportunités. Nous les sensibilisons également sur les dangers des mauvaises fréquentations, du mariage précoce ou forcé et si elles ont des problèmes, de se référer à nous pour qu’ensemble, nous puissions trouver une solution à n’importe quelle situation qui se présente. Et grâce à l’approche avec NIYYA DA ALKAWALI, cela marche car les filles se confient et s’ouvrent de plus en plus tout en accordant un intérêt intéressant aux séances de sensibilisation ou aux formations qu’elles appliquent au quotidien et cela change leur vie ». Aminatou Yahouza, représentante des jeunes filles au sein du comité « Wakilan Gari » du quartier Sabon Carré de Diffa.

Rencontré également dans le quartier Sabon Gari, Mamane Mamadou est lui point focal de l’initiative dont il se félicite des avantages et du changement qu’elle a induit au niveau des populations et qui impulse une véritable dynamique de développement de ce quartier de Diffa. « Le comité, qui est composé de 10 membres, a été mis en place à la suite d'une assemblée générale réunissant les habitants du quartier. 'Wakilan Gari' ou les représentants du quartier, est un comité qui inclut les leaders communautaires dans tous les domaines et en son sein, les membres ont diverses tâches, notamment la sensibilisation, l'information. Aussi, nous servons de courroie de transmission entre le quartier et les ONG ou les partenaires techniques et financiers », nous a-t-il expliqué alors qu’il était en pleine mission de sensibilisation. « Les changements sont visibles, il suffit de faire un tour pour constater que la population a pris acte de l’importance de cette approche en s'engageant à réhabiliter le quartier avec le minimum à sa disposition. Nous avons mené de nombreuses actions de sensibilisation qui ont incité la population à agir. Nous constatons des changements notables, notamment à travers nos actions de sensibilisation sur la dépravation des mœurs, sur l’importance de l’école ainsi que tous les risques auxquels les jeunes sont exposés », poursuit-il. Toutefois, il reconnaît que parfois, il y a des difficultés qui apparaissent mais qui sont le plus souvent résolues grâce à l’engagement des membres du comité et surtout des mentors qui réalisent un travail important dans la mise en œuvre de l’approche.

Mamane Mamadou Wakilan Gari

« Les difficultés sont présentes, surtout lorsqu'il s'agit de changer des comportements socioculturels qui sont très ancrés dans la société. Certains parents, par exemple, voient nos actions de sensibilisation comme une dépravation des mœurs. Pour amener un changement, il est essentiel que les personnes comprennent ce qui se passe et les conséquences de leurs actions. Changer un comportement n'est pas toujours facile mais avec détermination, on finit par arriver à l’objectif visé surtout si le résultat est là. Dans l’ensemble, les parents finissent par adhérer à ce concept de changement de mentalité. Nous avons la confiance des enfants, qui souvent rapportent nos actions à leurs parents. Les enfants expliquent à leurs parents que ces actions leur permettent de comprendre des choses sur lesquelles ils n'avaient jamais été éclairés auparavant, grâce à l'aide de leur mentor. Le travail des mentors est très important et même crucial car cela met en confiance les parents. Les mentors remplissent un devoir qui devrait être accompli par d'autres entités et leur présence permet de résoudre des situations qui seraient autrement négligées. En tant que membre du Comité, les « Wakilan Gari », notre ambition est que les gens comprennent que tout ce que nous faisons est dans l'intérêt commun. Ce n'est en aucun cas pour divertir ou pervertir, mais pour le bien de tous ». Mamane Mamadou, membre du Comité « Wakilan Gari ».

Le renforcement de capacité et l’autonomisation des jeunes pour impulser le changement positif

L’autre volet du programme mis en œuvre par l’UNICEF grâce au fonds BMZ pour impulser le changement social comportemental (SBC) et renforcer la résilience des communautés dans la région de Diffa, c’est l’initiative de renforcement des capacités et d’autonomisation des jeunes. Selon les résultats d’une étude menée en mai 2021 dans les 12 communes de la région de Diffa par la Direction régionale de la Jeunesse et des Sports (DRJS) avec l’appui de l’UNICEF, 1 550 associations ou groupements de jeunes ont été répertoriés totalisant 41 838 membres au total dont 58,6 % de filles et 41,4 % de garçons. Aussi, 67 % (1 047) de ces groupements sont de type informel. Il en ressort que le niveau de participation des jeunes via les cadres et associations formels reste très limité, la grande majorité des jeunes restent en dehors de ces structures de jeunes. En outre, si les jeunes représentent plus de 50 % de la population de la région, seuls 12 % d’entre eux sont organisés au niveau des structures de jeunesse. Ce déficit impacte négativement les capacités des jeunes à entreprendre des actions transformatives de changement au niveau de leur participation, leur représentativité et le renforcement de la cohésion sociale. C’est ainsi que des associations de jeunes ont été mises en réseau suivi de leur renforcement de capacité, avec quatre-vingts (80) Réseaux/Groupements des jeunes de 14 à 24 ans au niveau des villages/quartiers qui ont été renforcés. Pour ce faire, un pool de formateurs de cent soixante jeunes est constitué et formé, dont 40 par commune sur diverses thématiques, dont la cohésion sociale et la culture de la paix, le leadership, la vie associative, la prévention et la gestion non violente de conflits et l'élaboration de plans d’action. Aussi, plus de quatorze mille sept cents (14 700), dont 35 % sont des jeunes filles, ont été formés par le pool de formateurs sur la cohésion sociale et la culture de la paix, le leadership, la vie associative, la prévention et la gestion non violente de conflits à travers les activités culturelles, sportives et génératrices de revenus.

Dans la même dynamique, les réseaux des associations des jeunes filles et garçons se sont organisés en une fédération par Commune. Ces structures permettent aux jeunes filles et garçons d’avoir un cadre d’apprentissage et de partage d’expérience entre pairs, elles permettent aussi aux jeunes de chaque village de faire entendre leur voix au sein des institutions locales de décision. Ces fédérations permettent de renforcer la cohésion sociale mais aussi d’autonomiser les jeunes à travers le financement des plans d’action. C’est ainsi que le financement de quarante plans d’actions a permis aux jeunes de créer des activités génératrices de revenus telles que la location des chaises et des bâches, la vente de l’encens, des actions pour le changement climatique à travers la vente des plants et la plantation d’arbres dans les lieux publics, y compris dans les établissements scolaires.

« La création d'une fédération des réseaux est une évolution naturelle de la constitution des réseaux. Avec une vingtaine de réseaux rien qu'à Diffa, il est essentiel d'avoir une coordination au niveau de la fédération pour superviser ces structures. Je trouve que cette idée est formidable et nécessaire pour assurer le bon fonctionnement et la cohérence des différentes structures », nous a déclaré M. Oumar Malam Ari, Secrétaire général du réseau M'Bursum (La sagesse) du quartier Diffa Koura pour qui, « la création de réseaux permet aux jeunes de mieux s'organiser, de créer des emplois, de générer des revenus, et de renforcer la cohésion sociale entre eux ». Il rappelle aussi qu’en 2022, l'UNICEF, en partenariat avec la Direction Régionale de la Jeunesse, a initié des réflexions pour renforcer la cohésion sociale des jeunes. « Nous avons été sollicités dans ce cadre. Nous avons donc mis en place plusieurs réseaux un peu partout dans la région pour permettre aux jeunes de mener des activités ensemble et de créer des emplois. Nous pensons que même après le retrait des partenaires, les activités génératrices de revenus initiées par les réseaux pourront garantir l'autonomisation des jeunes. Nous estimons déjà que cette vision commence à porter ses fruits. »

Oumar Malam Ari

« Ce qui est remarquable, c'est l'engagement des femmes au sein de notre réseau. Leur présence active dans notre réseau est fondamentale et témoigne de leur volonté de participer activement aux activités génératrices de revenus et de contribuer au renforcement de la cohésion sociale dans notre quartier. En outre, nous avons mis en place une politique inclusive qui garantit que les avis et les préoccupations des femmes sont pris en compte à tous les niveaux de décision. Parmi les associations qui ont adhéré à notre réseau, deux sont exclusivement composées de femmes. Leurs représentantes participent activement à nos réunions et leurs perspectives sont intégrées dans nos prises de décision. Au sein du bureau exécutif de notre association, une place est également réservée à une femme pour garantir une représentation équilibrée et une prise de décision inclusive. Nous sommes convaincus que la participation active des femmes est essentielle pour assurer le succès et la durabilité de notre réseau, et nous continuerons à promouvoir l'égalité des genres dans toutes nos activités », Oumar Malam Ari, Secrétaire général du réseau M'Bursum (La sagesse) du quartier Diffa Koura.

C’est justement au cours d’un atelier d’élaboration du plan d’action des associations de Geskerou, l’une des 4 communes d’intervention du projet financé par le fonds BMZ, que nous avons rencontré M. Ali Boukary Bako, Directeur Régional de la Jeunesse et des Sports de Diffa. « L'année dernière, nous avons mis en place des réseaux, jusqu'à 20 dans chaque commune des 4 communes couvertes par le projet BMZ. Cette année, afin de toucher un plus grand nombre de jeunes, nous avons décidé de fédérer ces réseaux. Ainsi, nous avons mis en place un bureau pour une fédération. Les bureaux des trois autres communes (Chetimari, Diffa et Mainé-Soroa) sont déjà opérationnels. Nous venons tout juste de mettre en place le bureau de Gueskerou, qui est actuellement en train d'élaborer son plan d'action », tient-il à mettre en avant pour indiquer qu’il maîtrise bien le sujet qui est d’un appui important pour la Direction qu’il encadre. « L'UNICEF soutiendra certaines des activités proposées dans ce plan d'action, qui sera mis en œuvre au nom de tous les membres du réseau. Notre premier objectif est de consolider la paix et la cohésion sociale, tandis que notre second objectif est de promouvoir l'autonomisation de ces jeunes », ajoute-t-il avant de souligner que l'initiative de la mise en place de la Fédération des associations a débuté il y a quelques années suite à une étude menée par la Cellule logée au cabinet du Premier ministre en charge de la suivi-évaluation des activités gouvernementales (CAPEG). L’étude comme son intitulé l’indique, porte sur les "Paroles des jeunes". « Avec notre partenaire, l’UNICEF, nous avons initié des rencontres appelées programme régional intégré, à travers toutes les communes, même dans les villages reculés, pour recueillir les besoins des jeunes. Nous avons aussi organisé le "Forum des jeunes" à Diffa pour élaborer le plan régional intégré (PRIJ), qui concerne toutes les communes et nous avons débuté avec les communes BMZ (Chetimari, Diffa, Gueskerou et Mainé-Soroa), il y a deux ans. Nous avons recensé les associations de jeunes, mis en place des cadres de concertation et de dialogue intergénérationnel et après avoir constaté que les associations étaient nombreuses, nous avons décidé de les regrouper en réseaux dans les communes ».

« L'objectif principal de cette initiative est l'autonomisation des jeunes. Le chômage est un problème majeur dans notre région particulièrement chez les jeunes. Nous voulons les aider à créer des emplois, des activités génératrices de revenus pour qu'ils deviennent autonomes. Nous commençons à voir des résultats avec les jeunes que nous avons soutenus l'année dernière. Certains ont déjà créé leur petite entreprise. Notre objectif est d'aller plus loin en encourageant la création de mini-entreprises pour les jeunes. Par exemple, à Gueskerou, un réseau a créé un enclos pour l'élevage d'animaux. Ils ont commencé avec quelques têtes, ont réalisé des bénéfices et ont progressivement augmenté leur activité » M. Ali Boukary Bako, Directeur Régional de la Jeunesse de Diffa.

Selon le directeur régional de la jeunesse de Diffa, comme dans toute entreprise, il y a des difficultés. « Le manque de moyens est un défi majeur, tout comme le suivi des jeunes. Ils ont besoin d'un encadrement constant. Le manque de représentation féminine est également une difficulté, souvent liée à des aspects culturels », a-t-il déploré tout en reconnaissant tout de même que « l’année dernière, nous avons formé 40 pères éducateurs par commune, qui ont ensuite formé d'autres jeunes. Au total, nous avons touché environ 6000 jeunes par la formation ». Des résultats plus que satisfaisants, tient-il à préciser avant d’exprimer la gratitude des autorités et des bénéficiaires à l’endroit de l’UNICEF et du Fonds BMZ qui offrent ainsi de réelles opportunités et alternatives aux jeunes de Diffa pour se réaliser.

Abdoul Karim Moumouni, Envoyé Spécial à Diffa (actuniger.com)



Commentaires

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TOTO A DIT
2 mois ya
:eek: :eek:

TOTO A DIT voit
Financement du Ministère Allemand,
Projet BMZ
Fonds BMZ
Des initiatives et idées des autres , d'étrangers pour influer et formater ce que vous devrez faire , vous compotrer , agir v, vous façonnez comme des robots , où sont les fonds et projets des ministères du Niger ?.

POURQUOI toujours cette attitude attentiste d'aide par ci , de fonds exogènes alloués par là ?

A quand les fonds endogènes générés par les recettes des richesses multi formes Niger , au lieu de construire des éléphants blancs d'aucune utilité pour la population des hameaux , ou construire des ponts là il n'y a même pas de rivière ...

Est ces injections d'aide étrangère que vous parlez de souveraineté ?

Si ces fonds pouvaient développer , le Niger devait être une économie émergente par maintenant après des décennies d'aide ...

Apprenez à vous en passer de ces aides en pays vous
respectant..
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0
Djaffa
2 mois ya
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Anni
2 mois ya
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Zeyna commission0

 

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