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membres CASO

Ce qui devait être une journée d’échange et de valorisation scientifique s’est transformé en scène de chaos sur le campus universitaire de Niamey. Le Syndicat National des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs du Supérieur (SNECS) a vivement dénoncé, dans une déclaration rendue publique ce samedi 5 juillet 2025, l’irruption violente de la Commission des Affaires Sociales et de l’Ordre (CASO) — considérée comme le bras armé officieux de l’Union des Scolaires Nigériens (USN) — lors de la cérémonie « Portes Ouvertes » du Centre d’Excellence Régional sur les Productions Pastorales (CERPP), tenue le 28 juin dernier en présence de ministres, de partenaires techniques et financiers, dont la Banque Mondiale, ainsi que de représentants du secteur agro-industriel.

 

Zeyna commission0

 

Selon le SNECS, le secrétaire général de l’UENUN, prétextant une absence d'association à l'organisation de l'événement, a ordonné à la CASO de perturber la cérémonie. Les membres de la CASO ont vandalisé les installations, menacé les participants, provoquant ainsi une fuite précipitée de la presse et des invités.

Cet incident survient dans un contexte où l’UAM cherche à s’imposer comme un pôle d’excellence africain, avec ses deux centres spécialisés (CERPP et Centre d’Émergence Africaine). La présence de partenaires comme Niger Lait ou la Banque Mondiale témoignait d’un potentiel économique et scientifique à concrétiser.

« Comment attirer des investissements si nos activités sont sabotées par des actes d’une violence inacceptable ? », s’interrogent des enseignants sous couvert d’anonymat.

 

Un acte de sabotage en plein cœur de l’excellence universitaire

Sous le haut patronage du Ministère de l’Enseignement Supérieur, l’événement visait à promouvoir les innovations du CERPP et de son incubateur, essentiels pour le développement agricole et pastoral du Niger. Mais avant même son ouverture officielle, des membres de la CASO, arguant d’un « manque d’association » à l’organisation, ont forcé l’entrée, vandalisé du matériel, agressé des enseignants-chercheurs et volé un téléphone – probablement pour effacer des preuves, selon le SNECS.

« La CASO a menacé les participants, intimidé la presse et contraint nos partenaires à fuir », dénonce le Syndicat National des Enseignants-Chercheurs et Chercheurs du Supérieur (SNECS) dans un communiqué cinglant. Une attaque « barbare et préméditée » qui plonge l’UAM dans un climat de tension récurrent, selon l’organisation syndicale.

 

Le SNECS monte au créneau : « Plus aucune tolérance »

Face à cette irruption violente, le Bureau exécutif de la section SNECS de Niamey monte au créneau et somme le recteur de l’Université Abdou Moumouni, en sa qualité de garant des franchises universitaires, de condamner publiquement ces actes de violence. Il l’exhorte également à saisir sans délai la commission disciplinaire afin d’identifier les auteurs et d’engager des sanctions exemplaires, conformément aux textes en vigueur.

« Aucune agression contre nos membres ne sera tolérée », prévient le syndicat, menaçant de poursuites si les autorités universitaires et gouvernementales ne « s’assument pas ». Le SNECS appelle également à une mobilisation générale pour la sécurité sur le campus, tout en réaffirmant son soutien aux forces de défense face au terrorisme.

 

Un climat de violence récurrent dénoncé par la communauté universitaire

Cette nouvelle attaque ne constitue malheureusement pas un cas isolé. Depuis plusieurs années, la CASO est régulièrement au centre de graves accusations. Le 17 avril 2025, l’Université Islamique de Niamey a été le théâtre d’un autre épisode violent : des membres de la CASO, selon une pétition signée par 115 enseignants et chercheurs, auraient agressé le vice-recteur, un chef de département, l’imam de la mosquée et blessé quatre étudiantes hospitalisées après des actes de vandalisme à grande échelle.

En 2018, les enseignants-chercheurs de l’Université Abdou Moumouni étaient entrés en grève après l’agression d’un des leurs par des éléments de cette même structure. À l’époque, le SNECS exigeait l’exclusion des agresseurs et la dissolution pure et simple de la CASO, accusée d’instaurer un climat de terreur et de s’ériger en milice incontrôlée sur le campus.

Pour le SNECS, l'incident du 28 juin constitue un point de non-retour. Il cristallise un ras-le-bol généralisé face à une organisation étudiante de plus en plus décriée, accusée de dérives répétées, et dont certains appellent désormais à la dissolution pure et simple. Alors que l’Université Abdou Moumouni cherche à s’affirmer comme un centre d’excellence régional, ces violences récurrentes posent une question de fond : quel avenir pour la recherche et l’enseignement supérieur dans un climat d’impunité et d’insécurité sur les campus ? La balle est désormais dans le camp des autorités universitaires et étatiques.

Ibrahim Issa (actuniger.com)



Commentaires

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Mahaman
3 jours ya
A cette aire de la refondation, il faudrait pure et simplement dissoudre la CASO.
Des vrais étudiants ne peuvent s'adonner à de tels actes.
Les gens de la CASO soient ils n'ont rien compris de ce qu'est l'université soit il s'agit tout simplement d'une bande organisée mise en place à d'autres dessins.
Comment comprendre qu'au sommet du savoir et de la science qu'est l'université, on puisse assister à des comportements de la "Jahilliya = Ignorance".
Notre patrie est dans une démarche de refondation, les mauvaises choses il faut s'en débarrasser tout simplement.
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TOTO A DIT
3 jours ya
POURQUOI les autres étudiants interesses par l'Académique et l'excellence ne forment pas et monter une contre CASA pour corriger cette CASO qui semble utiliser et exceller plus l'usage des muscles que l'intelligence...A y regarder généralement les badauds de cette CASO sont des étudiants dont les résultats académiques sont piètres, médiocres...

Si cette CASO veut terroriser un autre étudiant , attrapez les et bastonnez les correctement et amener les devant l'administration académique pour que des mesures disuassives soient prises...

Ils n'ont recu leur bac ou envoyer à l'université pour aller terroriser d'autres étudiants, c'est bien étudier et décrocher leur parchemin qui est attendu d'eux ...
TOTO A DIT en réactionnaire n'a jamais validé cette horde de brutes sans cervelle appelée CASO
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1
TOTO A DIT
2 jours ya
Comment se fait il que c'est seulement au Niger que cette CASO existe et nulle part autre dans le monde ....?
l'usage et l'autorité de la force ne peut être attribuée à l'étudiant pour sevir un autre étudiant quelque soit la raison ....
Et un étudiant s'en prendre à son enseignant, c'est quelle leçon ça là même ..
De meme qu'un enseignant de meme sa position ne doit porter sa main sur l'étudiant ...
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0
HAMZA MAI GARKUA
2 jours ya
Nous, quand on était à l'USN, il était impensable de porter la main sur nos enseignants. Les militants de l'USN aujourd'hui ont une piètre formation idéologique, politique et même, je dirais morale. En plus de manquer de formation idéologique, ils sont très peu cultivés comme j'ai eu l'occasion de le constater à maintes reprises en causant avec certains d'entre eux. Leur engagement reste superficiel et ne repose sur aucun socle idéologique. Seuls l'argent et même, très étrangement, les affiliations ''primordialisttes'' ''parlent'' chez eux. L'USN est maintenant tombée très base. Elle a été ''travaillée'' de l'intérieur et ''pourrie'' à dessein par Issoufou et Bazoum qui ont réussi à l'inféoder en la vidant de son orientation anti-impérialiste et marxisante pour des considérations subjectives. C'est ainsi que cette organisation iconique des luttes anti-impérialistes au Niger cédé aux tendances anarchisantes et violentes qui la gangrènent aujourd'hui.
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0
Haské
2 jours ya
L'université au Niger est un État qui vit dans un État !
Chacun joue avec le teint et l'arrogance de son statut pour axphyxier l'autre.
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0
Chegeuvara
2 jours ya
Moi je pense que c est surtout le comportement de certains enseignants qui conduit à cela , quand j étais étudiant en 2014 les enseignants cherchaient à baiser toutes les filles même les marié et certains étaient des alcooliques notoires, .la plupart des enseignants sont juste une racaille et la caso est au courant de toute cette dépravation. On peut pas respecter une âme dépravé.
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0
Mar
2 jours ya
Ripoux contre Ripoux sous le regard impuissant de Ripoux !
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0
procureur
2 jours ya
normalement il faut tous les arrêter et les condamner a des peines exemplaires 6 ans minimum il n ya aucun objectif de mettre l université a genoux ;ils sont rassasier
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salamatou
2 jours ya
c est une bonne chose que l état ait enfin sorti sa chicotte ;que touts les délinquants soient arrêter ;jugés et condamnés;rien que pour la restauration et le transport vas-et vien des bus l état depense 56 millons /jour ces étudiants sont mieux traitès que touts les étudiants de la sous région renseigner vous
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Zakaria
Hier
Nous sommes dans un État de droit, nul n'a le droit de se faire justice.
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Ibrahim
Hier
Y'a pas problème sans cause
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