Dénonciation des accords militaires avec les Etats-Unis : des manifestations pour pousser les Yankees dehors !
A l’appel d’une coalition d’association de la société civile, des milliers de manifestants ont battu le pavé, samedi 13 avril 2024 à Niamey, pour faire pression sur les Etats-Unis à rapatrier leurs soldats stationnés sur le sol nigérien suite à la dénonciation, mi-mars par les autorités militaires de transition, des accords de défense avec les USA. Alors que Washington semble temporiser sur la situation en attendant d’évaluer les différentes options avec Niamey, d’autres manifestations sont prévues les prochains jours pour obliger les soldats américains à quitter le pays comme c’était le cas avec les militaires français.
La première mobilisation de grande envergure contre la présence des soldats américains n’a certes rien à voir comparée à celles organisées au lendemain de la prise du pouvoir par les militaires du CNSP contre la présence des soldats français au Niger. Cependant, il y avait eu du monde samedi dans les rues de Niamey où des milliers de manifestants ont marché avant de tenir un meeting à la Place de la Concertation, devant l’Assemblée nationale, pour soutenir la décision des autorités de transition de mettre fin aux accords de défense avec les USA signés en 2012. Les manifestants répandaient ainsi à l’appel à la mobilisation lancé par la « Synergie des organisations de la société civile nigérienne » pour exiger le départ des troupes militaires américaines du sol nigérien.
En plus des manifestants, on notait la présence fortement remarquée de plusieurs officiers membres du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP) ainsi que des autorités régionales avec à leur tête le Gouverneur de la Région. Durant tout le parcours, de la Place Toumo à la Place de la Concertation, les manifestants ont scandé des slogans hostiles aux « forces impérialistes » et brandi des pancartes sur lesquelles les soldats américains sont invités à faire leur bagage et à quitter le pays. Des drapeaux des pays de l’AES mais aussi russes ont été également arborés par certains manifestants tout comme des messages de soutien au CNSP et aux autorités de transition.
Dans une déclaration rendue publique à cette occasion, le président dudit mouvement, Mohamed Alkabir a rappelé que depuis l'avènement du CNSP le 26 juillet 2023 avec à sa tête le Général Abdourahmane Tiani, « notre pays a amorcé avec fierté une dynamique de libération vis-à-vis des nations impérialistes qui ont bloqué toute velléité de développement socioéconomique, sécuritaire et culturel de notre pays, nous réduisant ainsi à demeurer des éternels mendiants pourtant assis sur une natte d'or ». En effet, a-t-il ajouté, « la plupart des partenariats signés avec les pays et les institutions impérialistes ne nous ont pas permis de sortir de la dépendance de l'aide et cela, de 1960 à 2023 ». C’est ainsi que sur le plan sécuritaire, a mis en avant l’acteur de la société civile, « le nombre exponentiel de morts de nos compatriotes civils et militaires enregistré à Karamga, Bosso, Chinagoder, Inates, Anzourou, Téguéy et plusieurs autres localités durant les dix dernières années suite à l'instauration d'un terrorisme mercantile importé de force dans notre espace communautaire par le truchement d'une classe politique vassalisée illustre à suffisance la tortuosité de ce partenariat ». Pour Mohamed Alkabir, ce partenariat a été marqué par la signature d'accords militaires aussi « farfelus que fantoches ». Pour preuve, a-t-il indiqué, « la présence de l'arsenal militaire impressionnant du pentagone et de la CIA composé de drones, de satellites par une politique du régime d’alors n’a jamais permis d’éviter ces nombreux drames ». Et d’ajouter « qu'il a fallu la mort à Tongo Tongo de 4 soldats américains dans des conditions douteuses, pour que 99% de notre pays soit coloré avec hystérie en zone rouge, de fait infréquentable et déconseillé pour les potentiels investisseurs, touristes et autres partenaires ». Dans la même lancée, il a salué au nom de la Synergie, la décision du CNSP dans le communiqué rendu public le 16 mars 2024 et à travers lequel les autorités nigériennes ont dénoncé, « les accords hégémoniques, révélateurs de l'agenda de domination de nos pays et de prédation de nos richesses ». Et de poursuivre que « cette manœuvre est allègrement entretenue par les impérialistes occidentaux en complicité avec une classe politique corrompue qui a hypothéqué nos ressources pour se maintenir au pouvoir ». C’est du reste pourquoi il a estimé qu’après le départ effectif des troupes étrangères, « il est impératif que les responsabilités soient situées et traitées de manière impartiale et que les comptes soient rendus ».
Dans le message prononcé au nom de la Synergie, son leader a déclaré que « la présente mobilisation se veut une sommation du peuple Nigérien à l'endroit du Gouvernement américain afin qu'il décline dans les meilleurs délais un calendrier de désengagement de ses troupes de notre pays ». En ce sens, il a émis l’espoir que « le Gouvernement américain saura raison gardée afin d'éviter toute escalade » avant de réitérer, au nom des associations membres de la coalition, son soutien au CNSP « dans sa nouvelle politique de diversification de partenariat ». Mohamed Alkabir s’est également félicité du fait que « l’AES, notre alliance, a pris son envol et nous devons soutenir les efforts de nos autorités de remplacer la monnaie coloniale qu’est le CFA par notre future monnaie ».
Divorce presque consommé entre Niamey et Washington
Plusieurs autres allocutions ont également été prononcées lors de cette manifestation qui s’est déroulée dans le calme. Il faut dire que pour parer à tout risque de dérapage, des dispositions ont été prises par les autorités de la ville. C’est par exemple le cas de la restriction de la circulation, durant une bonne partie de la matinée, sur l’axe principal qui dessert le quartier des Ambassades notamment celle des Etats-Unis d’Amérique à Niamey. Aussi, des consignes ont été données aux organisateurs pour éviter toute surenchère notamment le fait de bruler des drapeaux américains au cours de la manif. Autant dire que pour l’heure, Niamey n’entend pas engager un bras de fer avec Washington qui jusque-là, s’est montrée assez bienveillante à l’égard des autorités nigériennes malgré le contenu assez acerbe du communiqué de dénonciation des accords militaires qui a été lu par le porte-parole du CNSP. On se rappelle que dans ce communiqué en date du 16 mars dernier, le colonel Amadou Abdourahmane, porte-parole du régime a indiqué que le gouvernement nigérien « prenant en compte les aspirations et les intérêts de son peuple » avait décidé « en toute responsabilité de dénoncer avec effet immédiat l’accord relatif au statut du personnel militaire des Etats-Unis et des employés civils du département américain de la Défense sur le territoire du Niger ». Selon les autorités de transition, la présence militaire américaine est « illégale » et « viole toutes les règles constitutionnelles et démocratiques » estimant que l’accord « injuste » a été « imposé unilatéralement » par les Etats-Unis au Niger, via une « simple note verbale », le 6 juillet 2012. La décision est intervenue après une visite de trois jours d’une délégation américaine menée par la secrétaire d’Etat adjointe aux Affaires africaines, Molly Phee.
Les Etats-Unis comptent quelque 1.100 soldats stationnés au Niger dans le cadre de la lutte contre le terrorisme notamment sur la base de drones d’Agadez, dans le nord du pays. Au lendemain du coup d’Etat du 26 juillet 2023 qui a renversé l’ancien président Mohamed Bazoum, Washington avait suspendu provisoirement sa coopération avec le Niger avant par la suite de se raviser et de reconnaitre les nouvelles autorités militaires. En décembre, les Etats-Unis se sont même dit à reprendre cette coopération, certes sous conditions. Ils ont en ce sens mené un intense lobbying au niveau de la Cédéao pour la levée des sanctions imposées au Niger et l’ouverture des négociations avec Niamey pour un retour rapide à l’ordre constitutionnel dans le pays. Cependant, les autorités militaires de transition n’ont pas vraiment apprécié les injonctions de l’Oncle Sam sur la conduite de la transition ainsi que certaines orientations stratégiques prises par le nouveau régime militaire notamment son rapprochement avec Moscou et Téhéran. « Une attitude condescendante » décriée par Niamey et qui a été la goutte d’eau de trop qui a accéléré le divorce que la société civile veut pousser les autorités militaires à consommer le plus vite comme c’était le cas avec la France. D’autant que depuis quelques jours, le rapprochement avec la Russie de Poutine s’est confirmé davantage avec l’arrivée, en milieu de cette semaine, des premiers instructeurs russes accompagnés de matériel militaire au profit de l’armée nigérienne. Une autre raison qui va certainement contraindre les américains à lever le camp !
Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)
Finalement, frère je te reconnais
Dieu merci enfin vous avez compris
MR Bazoum…. Je m’enfou de lui
J’ai jamais voté pour lui… jamais
Mais c’est une victime de l’hypocrisie de issouf
Je ne comprends pas que fait un ancien président dans un palais présidentiel?
Aujourd’hui macky sall est déjà au Maroc
Buhari est dans son village natal
Ousmane et sa loi sont dans leurs maisons respectives
François Hollande est chez lui Sarkozy
C’est uniquement l’imbécile issouf qui s’accroche dans une résidence de l’état
Les gens doivent ouvrir les yeux
Ce Tiani est un criminel
C’est issouf qui empêche la junte de libérer Bazoum
Je ne comprends pas quelles liberté quand on quitte un maître pour un autre
Wagner pille au Soudan RCA MALI ET BURKINA