Insécurité : 1.980 explosifs saisis par la patrouille mixte départementale de Boboye (Dosso)

Dimanche 25 février, la patrouille mixte départementale de Boboye (Région de Dosso), placée sous les ordres du commandant de la garde nationale Harouna Dalimane, a réalisé une saisie significative à Fabidji, vers 18 heures. Deux individus circulant à bord de deux motos ont été interceptés en possession d'une quantité impressionnante de munitions, comprenant pas moins de 1 980 bâtonnets d’explosifs. L’un des suspects a réussi à s'échapper, tandis que l'autre, originaire de Tanda dans le département de Gaya, a été appréhendé. Il a été révélé que ces individus se rendaient à Niamey avec cette cargaison d'explosifs.

Cette saisie majeure a été présentée au gouverneur de la région de Dosso, le général de brigade Iro Oumarou, ce lundi 26 février matin, en présence de ses collaborateurs les plus proches.

Le gouverneur de Dosso, le général de brigade Iro Oumarou a profité de l'occasion pour rappeler les différentes saisies de stupéfiants, dont une importante confiscation de 100 kg de drogue d'une valeur de 28 millions de francs, effectuée il y a deux semaines. Toutefois, le général de brigade Iro Oumarou a souligné qu'au-delà des stupéfiants, les bandits armés utilisent désormais des méthodes détournées, telles que le camouflage des munitions dans des bidons pour les faire passer pour du carburant. Cette saisie d'explosifs en direction de Niamey illustre parfaitement cette stratégie trompeuse.

Il a été clairement énoncé que cette situation est alarmante, car elle montre une évolution préoccupante : des trafiquants de stupéfiants passent maintenant aux armes de guerre. Le général de brigade Iro Oumarou a admis que « le ver est dans le fruit », car ces actions sont orchestrées en partie par des compatriotes. Il a donc appelé les populations à coopérer avec les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) et à être particulièrement vigilantes pour démontrer au monde entier la réalité de cette situation. Les FDS, a-t-il souligné, sont déterminées à mener une lutte sans relâche contre les bandits armés, mais elles ont besoin du soutien de la population.

Rappelons que cette récente saisie intervient dans un contexte d'insécurité croissant au Niger. En effet, la semaine dernière, les services de renseignements et de sécurité ont découvert un véritable arsenal de guerre à Niamey, composé d'armes de divers types, de munitions et d'autres équipements militaires. En début du mois, les services de sécurité avaient découvert à Tesker, dans la région de Zinder, une cache d'armes de guerre soupçonnée appartenir aux proches du régime déchu de Bazoum Mohamed. Ces découvertes témoignent de l'ampleur de la menace sécuritaire, nécessitant une vigilance accrue et une coopération étroite entre les autorités et la population pour garantir la sécurité nationale.

A.Karim (actuniger.com)