Economie sociale et solidaire : avec la Foire « Plastic Zéro, Handicap Héro », l’AJEEC réussit son pari d’agir sur l’inclusion et l’environnement
Le site SOS Village d’Enfants de Niamey a abrité, les 10 et 11 février 2024, la première édition de la Foire « Plastic Zéro, Handicap Héro », une initiative de l’Association des Jeunes pour l’Environnement et l’Education Civique (AJEEC) à travers le Projet Emplois Verts et Inclusion (PEVI) et avec le soutien du Programme VOICE. Durant deux jours, la foire a mis en valeur les produits artisanaux fabriqués par des personnes vivant avec un handicap et les jeunes à partir des matières plastiques recyclés. Le public a ainsi découvert le génie créateur des artisans locaux engagés sur la valorisation des déchets et le caractère innovant de leurs produits conformément à l’objectif visé par cette initiative de l’AJEEC, celui de renforcer son engagement sur l’environnement et l’inclusion.
La cérémonie de lancement de cette première édition de la Foire « Plastic Zéro, Handicap Héro » a été marquée par la présence de plusieurs personnalités parmi lesquelles le Maire de l’Arrondissement Communal Niamey II, la Directrice générale du Cadre de vie et de l’Assainissement du ministère de l’Environnement et de l’Hydraulique, la Représentante de l’Ambassade du Royaume des Pays-Bas au Niger, la Coordinatrice du Programme VOICE Niger, les Représentants de OXFAM Niger et de ONUFEMMES et des responsables des organisations internationales et associations sœurs et partenaires de l’AJEEC. On notait également la présence à l’évènement des membres de l’AJEEC, des exposants membres de plusieurs coopératives locales ainsi que des invités et d’un public qui a assisté massivement aux activités.
Des actions en faveur de l’inclusion et de la préservation de l’environnement
Dans le discours qu’il a prononcé à cette occasion, le Président de l’Association des Jeunes pour l’Environnement et l’Education Civique (AJEEC), M. Allahi Bizo Ismaël, s’est félicité de cette présence remarquable des partenaires et invités qui constitue un témoignage éloquent de leur engagement en faveur de la protection et de la préservation de l’environnement. La Foire Plastic Zéro, Handicap Héro, a-t-il indiqué, est une rencontre qui met en avant les métiers du recyclage et de la valorisation des déchets. « C’est une initiative qui contribue à lutter contre la pollution plastique, la crise des déchets, la sensibilisation de la population, l’inclusion et la création d’opportunités économiques », a mis en avant M. Allahi Bizo Ismaël qui n’a pas manqué d’ajouter qu’elle marque aussi, « la volonté de l’AJEEC de renforcer son action sur l’environnement et l’inclusion comme le stipule son slogan : s’engager sur l’environnement ».
Selon le Président, cette foire s’inscrit dans le cadre de la mise en œuvre des activités du Projet Emplois Verts et Inclusion (PEVI) de l’AJEEC et qui est soutenu par VOICE, un programme financé par le Ministère du Royaume des Pays-Bas et exécuté par le consortium composé de Oxfam Novib et Hivos. Le Projet PEVI dont l phase pilote a été lancé en février 2023, dont l’objectif est de renforcer les capacités des jeunes, des femmes vulnérables et handicapées à saisir les opportunités qu’offre la filière de valorisation des déchets plastiques. En douze mois, le projet a obtenu des résultats satisfaisants qui nécessitent une mise à échelle au vu des enjeux socioéconomiques mais aussi et surtout environnementaux. C’est ainsi que le PEVI a formé vingt (20) femmes sur la transformation des déchets plastiques, ce qui leur a permis d’améliorer leurs revenus malgré les défis de la commercialisation. Dix (10) jeunes ont également été bien positionnés autour des initiatives économiques locales sur la gestion des déchets et un cinquantaine de ménages ont té accompagnés dans les communes 1 et 5 de Niamey pour intégrer la notion du tri des déchets et des 3R (Réduire, Réutiliser et Recycler) au quotidien. En outre, plus de cent (100) enfants de 5 à 14 ans ont été formé à l’art de la récupération.
Dans son allocution, le Président de l’AJEEC, M. Allahi Bizo Ismael a particulièrement mis en exergue, « le rôle moteur des jeunes et des femmes handicapées dans la gestion durable des déchets ». Il les a assuré de l’engagement de l’Association à poursuivre à leur coté, le combat pour la préservation de l’environnement, de l’inclusion et de l’autonomisation. Aussi, il n’a pas manqué de partager avec l’assistance les enseignements importants tirés de la mise en œuvre du projet et qui sont de nature à contribuer à relever « les défis de l’inclusion et de la transformation écologique afin de faire de la ville de Niamey, une ville sans pollution plastique et une ville propre ». Il s’agit notamment de la nécessité d’une synergie d’actions entre l’ensemble des acteurs dont les associations, les collectivités ou les entreprises, et tous les maillons de la filière c'est-à-dire de la collecte à la valorisation des déchets. « C’est à la fis un challenge pour changer nos comportements mais aussi la mise en place des dispositifs pérennes de gestion de déchet », a-t-il estimé avant de plaider à l’endroit des partenaires engagés sur ces thématiques pour la création d’une large coalition contre la pollution et la crise des déchets au Niger.
Des initiatives louables qui impactent au quotidien la vie des citoyens
En procédant au lancement officiel de la Foire inclusive, le Maire de l’Arrondissement communal II de Niamey, M.Ousmane Maman Siradji s’est réjouit de « cette initiative louable de l’AJEEC qui permet de faire la promotion des produits des artisans handicapés locaux qui ont fait le choix de rejeter totalement la mendicité et aspirent à vivre dignement à travers des activités génératrices de revenus (AGR) ». D’autant, a souligné l’élu local, que « leur choix s’est porté sur une problématique majeur pour la capitale et principalement la commune 2 qui abrite plusieurs marchés, en s’attaquant à la lutte contre la pollution plastique qui est nuisible à l’environnement et à la santé des populations ». Le Maire a saisi l’occasion pour remercier l’AJEEC et ces partenaires pour ces actions qui impactent directement le quotidien des populations comme c’est le cas avec les résultats concrets pour son entité. Il s’est félicité de la qualité des produits exposés qui traduit le talent des artisans avant de souligner que ces initiatives qui permettent de donner une seconde vie aux déchets plastiques qui constituent certes un fléau pour une ville qui se veut propre mais peuvent s’avérer comme une potentielle source de richesse que les artisans peuvent exploitées, méritent d’être amplement soutenues. C’est pourquoi, le Maire Ousmane Mamane Siradji a invité le public et les partenaires à soutenir l’élan formidable des artisans locaux, en particulier ceux vivant avec un handicap, dans leur objectif pour leur autonomisation et en faveur de la protection de l’environnement.
Prenant la parole à son tour, la Coordinatrice du Programme VOICE/OXFAM au Niger, Mme Aida Toyé, a insisté sur la nécessité de continuer et de renforcer « le plaidoyer auprès des pouvoirs publics pour appuyer les ONG qui œuvrent dans le domaine du développement durable afin que les actions qu’elles mènent soient consolidées et capitaliser pour perdurer dans le temps au vu de leur impact ». Elle n’a pas manqué de féliciter les membres de l’AJEEC pour leur engagement et les résultats atteints grâce à la mise en œuvre de ce projet.
Auparavant, le manager de SOS Village d’Enfants de Niamey, M. Gambo Ousmane Manga, a également prononcé un mot de bienvenue dans lequel il a salué les initiateurs pour le choix porté à son institution pour abriter cet évènement d’une importance capitale pour l’inclusion sociale et solidaire ainsi que la préservation de l’environnement.
L’AJEEC engagée pour une société juste, inclusive et sans pauvreté
Au cours de la cérémonie, la parole a été donnée aux femmes handicapées membres de plusieurs coopératives ayant bénéficiées des actions du programme ainsi que des exposantes, qui ont tenu à témoigner de leur gratitude à l’AJEEC ainsi qu’à ses partenaires pour le soutien dont elles ont bénéficié grâce à ces formations qui leur ont permis d’avoir un métier et de mener des Activités génératrices de revenus (AGR) pour leur véritable autonomisation. Elles ont profité pour lancer un cri de cœur aux autres partenaires et aux autorités pour s’inspirer de cette expérience afin de les accompagner davantage.
Après la cérémonie d’ouverture qui a été agrémentée par plusieurs prestations culturelles et artistiques mettant en valeur l’importance de lutter contre la pollution plastique, les officiels ont eu droit à une visite guidée des différents stands où sont exposés les produits réalisés par les femmes handicapées et les jeunes. La Foire a enfin été ouverte aux publics qui deux jours durant, a pu découvrir et apprécier le génie créateur des acteurs engagés dans la valorisation des déchets. En plus des exposition-vente des produits recyclés qui ont suscité un vif intérêt auprès du public, la Foire a aussi été l’occasion d’animer des ateliers Art de la récupération pour les enfants mais aussi des ateliers de partage de connaissance comme le stand de la Direction du Cadre de Vie et de l’Assainissement qui a mis en lumière l’impact néfaste de la pollution plastique sur l’agriculture et l’élevage, les deux principales mamelles de l’économie nigérienne.
Il convient de rappeler que l’AJEEC est une association animée par de jeunes nigériens et nigériennes, et engagée pour l’éduction civique et la préservation de l’environnement. Elle a comme vision, société juste, inclusive et sans pauvreté dans laquelle les jeunes et les femmes sont à l’avant-garde des grands défis. « Une société dans laquelle les hommes et les femmes exercent pleinement leurs responsabilités de citoyens à part entière ».
Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)
Commentaires
Pour la petite histoire , quand TOTO A DIT partage...
Diori Hamani, Modibo Keïta, Sangoulé Lamizana, Sékou Touré: Ces chefs d’État africains que furent-ils ?
DIORI HAMANI,
Homme d’État, né en 1916, à Soudouré, en pays Zarma, au bord du fleuve Niger, près de Niamey et décédé à Rabat en 1989.
En tant que fils de notable, Hamani Diori fut envoyé par l’administration coloniale à l’École des otages, puis à l’école normale William-Ponty de Dakar.
Il entra ensuite à l’école nationale de la France d’Outre-mer à Paris pour enseigner le Haoussa, la plus importante langue du Niger, ce qui lui donna l’occasion d’entrer en contact avec le monde syndical.
De retour au Niger comme Instituteur, il profita en 1946 de la libéralisation introduite par le discours de Brazzaville pour fonder le Parti progressiste nigérien (PPN) et devenir député du Niger.
A suivre
Aux côtés de Modibo Keïta, d’Ahmed Sékou Touré et de Félix Houphouët Boigny, il participa à la fondation du Rassemblement démocratique africain (RDA), dont le PPN devint la section nigérienne.
En août 1960, Hamani Diori devint Président du Niger indépendant.
Il se tint à l’écart de la Fédération du Mali et des progressistes (groupe de Casablanca), comme Sékou Touré et Modibo Keïta, et préféra suivre Houphouët Boigny et les modérés (groupe de Brazzaville) qui voulaient conserver des liens spécifiques avec la France.
Mais au Niger, où les exactions de la colonne Voulet-Chanoine lors de la conquête et l’interdiction récente du parti Sawaba avaient laissé des souvenirs amers, la politique résolument francophile du président suscita une hostilité qui se manifesta par une tentative d’attentat à la sortie de la grande mosquée de Niamey (1964).
Diori était conscient de cette hostilité et il resta dans le conflit du Biafra au Nigeria voisin (1967- 1969) en s’opposant au transit d’armes destinées aux sécessionnistes.
AHMED TOURÉ:
Homme politique guinéen. Il dut sa popularité à son non au référendum sur la Communauté proposé par le général de Gaulle en 1958 et à ses discours vitupérant le néocolonialisme. Il naquit à Faranah dans le massif du Fouta Djallon, dans le centre de la Guinée Conakry. Ahmed Sékou Touré débuta comme employé de bureau et se tourna rapidement vers l’action syndicale.
En 1947, il fut ainsi invité à assister, à Paris, à un congrès de la Confédération générale du travail (CGT).
Peu après, il fit la connaissance d’Houphouët-Boigny qui lui proposa d’assurer la direction de la section guinéenne du Rassemblement démocratique africain (RDA).
Le parti en raison de sa faible représentation fut d’abord apparenté
au Parti communiste sur les bancs de l’Assemblée nationale, puis à partir de 1950, à l’Union démocratique et socialiste de la Résistance (UDSR), le petit parti de centre gauche de François Mitterrand.
En 1958, à l’instigation de son voisin Kwame Nkrumah, dont le pays, le Ghana venait d’accéder à l’indépendance, il rejoignit le panafricanisme et le neutralisme militant en votant non au référendum sur la Communauté.
Les sociétés américaines remplacèrent et, malgré les violentes diatribes anti-impérialistes de Sékou Touré, exploitèrent la bauxite du pays qui abrite 90/o des réserves connues. Sékou Touré se sentit assiégé et développa une crainte de complots qui le firent s’enfoncer dans un pouvoir autoritaire. Son entourage était victime de purges souvent imaginaires, comme le poète et homme politique Fodeba Keita ou son ministre de l’intérieur Diallo Telli, ancien Secrétaire général de l’Organisation
de l’unité africaine (OUA).
MODIBO KEÏTA:
Homme Politique Malien né à Bamako en 1915, décédé en 1977.
Sorti de l’école normale William Ponty de Dakar en 1936, il fonda l’année suivante le syndicat des enseignants de l’Afrique-Occidentale française (AOF) avec le Burkinabè Ouezzin Coulibaly.
En 1946, il se joignit à Houphouët Boigny pour créer à Bamako, le Rassemblement démocratique africain. Intégré dans le sérail des représentants de l’Union française à l’Assemblée, il entra dans les cabinets de Bourges-Maunoury et de Félix Gaillard (1957). C’est un fédéraliste comme la plupart des hommes politiques de la savane qui rêvent à l’unité d’autrefois, mais il est aussi pragmatique, car le Soudan français est un pays enclavé dont le seul poumon est la voie ferrée qui le relie au port de Dakar.
ABDOU DIOUF:
Homme d’État sénégalais né à Louga en 1935 d’un père serer et d’une mère toucouleur. Il fréquenta l’école coranique comme tout jeune musulman, puis le lycée Faidherbe de Saint-Louis, la Faculté de droit de Dakar (1955) et l’école de la France d’Outre-mer à Paris.
Ce parcours qui le fit surnommer “Abdou-sans faute” l’amena au lendemain de l’indépendance du Sénégal en 1960 à la tête de la province du Sine- Saloum (1961) auprès du président Léopold Sédar Senghor dont il devint le directeur de cabinet en 1963 puis le Président ministre en 1970.
Bon connaisseur des arcanes de la politique sénégalaise où les chefs religieux tijanes et mourides ont souvent plus d’importance que les tribuns modernistes, il lui restait encore à obtenir l’assentiment de la base électorale du chef de l’État.
Senghor en fit officieusement son dauphin en le présentant à l’élection de l’Union progressiste sénégalais (UPS) qui prit le label de Parti socialiste lorsqu’une démocratisation mesurée autorisa la création de trois autres partis politiques. Après la démission de Senghor le 1er janvier 1981,
Diouf fut élu Président du Sénégal.
Il gagna sa réputation de “Sage de l’Afrique” en 1984-1985, Président de l’OUA il mit son talent de négociateur au service d’un règlement en Afrique Australe.
LE GÉNÉRAL SANGOULÉ
après la mort d’Ouezzin Coulibaly, Maurice Yaméogo devient Président de la République en décembre 1959 et son parti, l’Union démocratique voltaïque, remporte la majorité des sièges à l’Assemblée nationale. Yaméogo est un homme truculent, qui doit lutter contre les chefs tribaux et les marabouts de sa droite, et les étudiants et syndicalistes de sa gauche.
Il prône l’austérité, combat la corruption, mais n’a pas les moyens de rénover son pays. La grève générale est proclamée.
Le Général Sangoulé Lamizana prend le pouvoir, s’institue président de la République, dissout l’Assemblée nationale, suspend la Constitution, forme un gouvernement de techniciens et de soldats
entouré par un comité consultatif où siègent les politiques, et fait adopter un budget d’austérité sensiblement analogue à celui de son prédécesseur. “L’armée, dit-il, nous a appris deux choses: la discipline et l’économie des deniers de l’État”. L’armée devait remettre le pouvoir aux civils, mais les troubles de septembre 1966 entre les partisans de Yaméogo et ceux de Ki-Zerbo entraînent la suspension des activités politiques.
Le général impose un parti unique en 1974 puis revient à un multipartisme limité en 1978. Il gouverne au-dessus des partis, réussit à rétablir l’équilibre du budget et à rembourser une partie de ses dettes vis à vis du secteur privé. Il est renversé en 1980 par le colonel Saye Zerbo.
QUI ÉTAIENT CES CHEFS D'ETAT FONDATEURS DES ANNÉES 60...
Par le titre original de la publication qu'était
Focus : Modibo Keïta, Diori Hamani, Sangoulé Lamizana, Sékou Touré: Ces chefs d’État Africains que furent-ils ?
TOTO A DIT assume son erreur