Déclaration : l’Association des Jeunes Avocats s’inquiète de la situation de la justice
Dans une déclaration rendue publique ce lundi 08 novembre, l‘Association des Jeunes Avocats du Niger (AJAN) s’est prononcée sur la situation de la Justice dans le pays qui, d’après le Bureau de l’Association, est marquée par la recrudescence, ces dernières semaines, « de certaines pratiques aux antipodes d’une société soucieuse de la protection des libertés et droits fondamentaux » des citoyens. L’AJAN s’est ainsi inquiétée de la persistance des « arrestations extrajudiciaires » des citoyens ainsi que de « l’incapacité de la Justice à faire respecter et exécuter ses propres décisions ». C’est pourquoi, l’Association des Jeunes Avocats a interpelé les autorités de transitions pour mettre fin à ces dérives.
Il convient de noter que cette sortie médiatique de l’AJAN intervient trois (3) mois après l’avènement du Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP). Face aux dérives qu’elle a dénoncée, l’Association a demandé aux autorités de transition de veiller à l’arrêt des « interpellations et privations de liberté extrajudiciaires », « au respect et à l’exécution de toutes les décisions de justice exécutoires », ainsi qu’à « la garantie à tous les détenus, d’un droit à un procès équitable, qui implique le droit à la défense ».
Dans sa déclaration, l’AJAN n’a pas manqué de rappeler au CNSP, ses engagements à garantir les droits et libertés de la personne humaine et du citoyen ainsi que qu’à respecter les traités et accords internationaux entièrement souscrits et régulièrement ratifiés par le Niger. Des engagements qui, selon l’Association des Jeunes Avocats, « répondent amplement aux aspirations du peuple nigérien qui depuis l’avènement de la démocratie et de l’Etat de droit a délibérément et irrévocablement proclamé son attachement aux droits humains, consacrés par les principaux instruments juridiques nationaux et internationaux ».
Mais le système d'avant aussi ne les respectait pas.