Coup d’Etat au Niger : en attendant la Cédéao, le Conseil de Paix et de Sécurité de l’UA donne un ultimatum aux putschistes
A la veille d’un Sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la Cédéao, qui se tient ce dimanche 30 juillet 2023 à Abuja, le Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’Union Africaine, a donné un ultimatum de quinze (15) jours aux putschistes du CNSP pour le rétablissement de l’ordre constitutionnel au Niger. A Abuja, des sanctions devront en principe suivre et selon plusieurs sources, des décisions pour une éventuelle intervention militaire ne sont pas à écartées. La junte militaire qui a pris le pouvoir à Niamey a déjà averti la Cédéao qu’elle est prête à se défendre faire face à toutes les éventualités pour défendre « la patrie ».
Dans sa décision adoptée à l’issue de sa 1164e réunion, tenue le 28 juillet 2023 sur la situation en République du Niger, le Conseil a donné aux putschistes un délai maximum de 15 jours « pour le retour immédiat et sans condition dans leurs casernes et le rétablissement de l'autorité constitutionnelle ». Le CPS a aussi exigé « la libération immédiate et sans condition de S.E. le Président Mohamed Bazoum et de tous les autres détenus, et le respect des droits de l'homme, notamment la protection de leur santé physique et de leur intégrité morale » et a prévenu qu'il prendra « toutes les mesures nécessaires, y compris des sanctions punitives, à l'encontre des auteurs, au cas où les droits des détenus politiques ne seraient pas respectés ».
Sanctions et intervention militaire
Ce dimanche, un sommet extraordinaire des Chefs d’Etat de la Cédéao est prévu à Abuja au Nigeria sous la présidence de Bola Ahmed Tinubu, Président de la République Fédérale du Nigeria et Président en exercice de l’organisation qui a déjà condamné et dénoncé, avec des termes durs et sans équivoque, le coup d’état perpétré par les militaires à Niamey. En principe et conformément aux règles de l’organisation communautaire en pareil cas, des mesures de sanctions notamment la suspension du pays de la Cédéao ainsi que d’autres plus ciblées visant les auteurs du putsch sont attendues. Cependant, d’autres décisions comme une intervention militaire à Niamey pour rétablir le régime déchu n’est pas à écarter. C’est en tout cas ce que croit savoir le Conseil National pour la Sauvegarde de la Patrie (CNSP).
Dans un communiqué publié samedi, la veille du Sommet, la junte militaire a mis en garde la CEDEAO contre toute tentative d’intervention militaire au Niger dans le cadre des évènements en cours dans le pays. Dans le communiqué 10 lu à la télévision publique, le porte-parole du CNSP, le colonel Amadou Abdramane a indiqué que le CEDEAO a fait appel aux Etats extérieurs de l’organisation pour préparer une intervention militaire au Niger. En plus de ces pays africains, le communiqué a fait aussi cas des pays occidentaux qui envisageraient d’intervenir militairement pour ramener l’ordre constitutionnel, qui a été remis en cause, le mercredi 26 juillet dernier dans la capitale nigérienne. Selon le CNSP l’objectif de la rencontre de ce dimanche de la Cédéao à Abuja est, « la validation d’un plan d’agression contre le Niger à travers une intervention militaire imminente à Niamey en collaboration avec des pays africains non membres de l’organisation et certains pays occidentaux ».
« Nous rappelons une fois de plus à la CEDEAO ou tout autre aventurier, notre ferme détermination à défendre notre patrie. », a souligné avec fermeté, le colonel Amadou Abdrahamane, porte-parole de la junte. A Niamey, une manifestation de soutien à la Cédéao est prévu ce dimanche et pendant ce temps, les nouvelles autorités militaires sont en train d’installer leur pouvoir en dépit de la cascade de sanctions et de suspension de leur coopération par des partenaires comme la France ou de l’Union européenne.
A.Y. Barma (actuniger.com)
Commentaires
Des millions et des millions de nig
Si vous pensez
"Les m
D
Sinon , dites quel autre int