ENTREPRISE GENERALE DE BATIMENT ET TRAVAUX PUBLICS EGBTP (A.O.M) : un fleuron national des travaux publics à préserver !

Parmi les Nigériens qui tirent le Niger vers le haut, on peut sans doute évoquer l’exemple convaincant de l’Entreprise Générale de Bâtiment et Travaux Publics (EGBTP) ayant pour Président-Directeur-Général (PDG) l’opérateur économique Amadou Oumarou Maïnassara (AOM). Zoom sur l’extraordinaire réussite d’un homme parti de rien, mais qui, à force de travail et de persévérance, est parvenu à bâtir un empire des travaux publics qui fait, aujourd’hui, la fierté du Niger !

Du ‘’Katako’’ au ciment et au bitume

Lorsque le jeune prodige de Bouza, Amadou Oumarou Maïnassara, avait débarqué à Niamey, au milieu des années 80, après avoir abandonné les bancs du collège qu’il trouvait probablement ennuyeux, il n’avait qu’une seule idée en tête : réussir. Mais, avant de quitter le cocon familial, le Vieux Maïnassara (le père) avait pris soin de doter son fils candidat à l’aventure d’une somme d’argent (150.000 francs CFA) afin de se constituer un petit capital, une fois arrivé dans la capitale. Le paternel avait aussi béni son jeune enfant, convaincu que celui-ci saurait tirer son épingle du jeu tant qu’il serait habité de sa bénédiction. A vrai dire, la conjoncture économique du pays à cette époque n’était pas des plus favorables, car le Niger était confronté à une crise économique consécutive à la chute des cours mondiaux des matières. Tout de même, le jeune Maïnassara sut très vit trouver ses marques dans le fameux marché de ‘’Katako’’ en se livrant, comme tous les autres adolescents de sa génération ressortissants de Bouza à la petite débrouillardise dans le domaine des matériaux de construction. Ainsi, petit à petit, le jeune Maïnassara monta son propre ‘’Chago’’ (Boutique). Puis, il lança son entreprise de BTP, dans les années 90. Il se spécialisa dans la construction de routes.

De l’entreprise unipersonnelle au Groupe EGBTP

Pour espérer grandir et se frotter aux géants du secteur, une entreprise doit se constituer en groupe, c’est-à-dire en conglomérat, afin d’agréger au sein d’un seul groupe l’ensemble des diverses activités menées par les entreprises appartenant à AOM.

C’est ainsi qu’est né le Groupe EGBTP, présent dans plusieurs branches : construction de routes, réhabilitation de routes, routes et ouvrages d’arts routiers, voiries, aménagements d’espaces verts, aménagements hydro-agricoles, adductions d’eau potable, puits et forages, location d’engins de construction et d’exploitation minière, de groupes électrogènes, de camions-grue, entre autres.

Aujourd’hui, EGBTP est un groupe majeur et solide au Niger qui compte à son actif plusieurs défis relevés avec brio comme la réalisation de  nombreuses routes bitumées sur plusieurs axes routiers du pays, dont entre autres la reprise de la Route Tahoua-Agadez (RTA), la route Mayayi-Tessaoua-frontière Nigeria (122 km), la route Bolbo-Tibiri-Koré (123 km), les bretelles Tibiri-Nassaraou-Tombo-Bouya et Domega-frontière Nigeria, Tchadoua-Mayayi, entre autres.

Comme on le voit, EGBTP joue désormais dans la cour des grands en matière de BTP et n’éprouve aucun complexe vis-à-vis des firmes internationales évoluant dans le même secteur. Lorsque l’on se rend dans son garage sis à la zone industrielle de Niamey, l’on peut constater de visu le matériel dernier cri dont dispose EGBTP, allant d’engins de terrassement aux camions-grue, bulldozers,  pelleteuses, chargeuses, en passant par niveleuses et les nacelles. La société a fait venir spécialement de Tunisie un expert pour la maintenance mécanique de ces engins, et qui est chèrement payé par la Boîte. EGBTP exécute toujours les marchés qu’on lui confie, car il y va de sa renommée.

EGBTP s’est aussi internationalisée, en réussissant à décrocher d’importants contrats de construction de routes hors des frontières du Niger. C’est le cas récemment en Mauritanie où elle a pu remporter un appel d’offres de plusieurs milliards de nos francs pour la construction de routes, démontrant au passage que ce n’était pas par favoritisme, comme certaines mauvaises langues le disent, qu’elle décrochait des contrats dans son pays.

Le PDG AOM, un homme modeste

D’entrée de jeu, il conviendrait de souligner que le PDG Amadou Oumarou Maïnassara est un homme modeste, d’une grande modestie, au regard de l’étendue de son patrimoine personnel. Il conduit lui-même son véhicule, sans chauffeur personnel et passe inaperçu. Il est également un homme politique militant au sein du Parti Nigérien pour la Démocratie et le Socialisme (PNDS/Tarayya), dont il avait été même élu député, en 2011, au titre de la région de Tahoua, avant de démissionner pour aller se consacrer à ses activités entrepreneuriales. Aujourd’hui, il est le principal bailleur de fonds de ce parti, n’en déplaise à certains détracteurs mal barrés. En plus de tout cela, AOM est aussi un grand mécène, un philanthrope au vrai sens du terme, qui intervient très souvent dans le domaine social en construisant d’infrastructures d’utilité publique comme des centres de santé, des classes, des adductions d’eau potable. Sa générosité est devenue légendaire, au point de prendre en charge le payement des impôts dus au Département de Bouza, sa terre natale. Il faut aussi rappel que AOM est un grand démocrate qui aime la presse car si ailleurs, certains hommes d’affaires ont jugé utile de racheter d’organes de presse, pour AOM, il faut plutôt aider au développement de la presse libre qui est un pilier important de la démocratie.

Longue vie et prospérité à EGBTP !

Abdou Tchiroma