Insécurité : 2 morts, plusieurs blessés et des personnes enlevées dans le village de Oumba, commune de Serkin Yamma (Maradi)
Au moins deux (02) personnes ont été tuées, plusieurs autres blessées et d'autres enlevées, dans l'attaque par des individus armés du village de Oumba, dans le commune rurale de Serkin Yamma, département de Madarounfa (Région de Maradi). Les faits se sont déroulées dans la nuit du dimanche 12 au lundi 13 février dans cette zone frontalière du Nigeria, dans le centre-sud du pays, en proie depuis quelques années à une insécurité du fait des kidnappeurs et autres bandes criminelles qui pullulent le long de la frontière nigéro-nigériane.
Selon des sources locales, c'est aux environs de 23h qu'une bande d'hommes armés au nombre d'une quinzaine ont attaqué Oumba, un village situé à 6 kms à l'ouest de Serkin Yamma le chef-lieu de la commune, où les habitants se préparaient à une cérémonie. L'attaque a fait deux (02) morts, deux habitants du village de Garin Goulbi, près de Sekin Yamma Sofoua. Il s'agit du nommé Siradji Gambo, étudiant en 3e année d'agronomie à l'Université de Maradi (UDDM) qui a succombé à ses blessures, et de Abdoul Aziz Rabo, qui est décédé sur place.
Selon les mêmes sources, sept (07) personnes ont été également blessées dont deux (02) cas graves qui ont été référées à l'hôpital de Maradi. Plusieurs autres personnes ont été également enlevées dont le nombre reste encore à déterminer mais selon d'autres sources du village, au mois 2 hommes de Oumba ainsi que plusieurs filles ont été kidnappés dans l'attaque.
Depuis quelques années, cette zone frontalière des Etats fédérés du nord Nigeria, notamment Zamfara, Kano et Katsina, est confrontée à une amplification des menaces sécuritaires avec la multiplication des attaques avec enlèvements et demande de rançons par des gangs criminels qui opèrent le long de la frontière entre les deux pays. Plusieurs villages des départements de Madarounfa et de Guidan-Roumdji ont ainsi été la cible d'attaques meurtrières malgré les efforts des autorités pour coordonner la réponse militaire contre ces bandes criminelles, aussi spécialisées dans le vol des bétails, qui viennent le plus souvent du Nigeria voisin où ils se replient d'ailleurs une fois leurs forfaits commis. En août 2021, le Président de la République Bazoum Mohamed s'est d'ailleurs rendu dans la zone pour s'enquérir de l'évolution de la situation et rassurer les populations sur les mesures prises par l'Etat pour renforcer le dispositif sécuritaire et ramener la sécurité. "Sans sécurité, point de vie, tout est tributaire de la paix et de la sécurité, et les bandits et voleurs qui opèrent sont sans foi ni loi. Ils sont certes armés mais sans aucune revendication. Et nous allons renforcer la présence militaire dans cette zone, la doter des moyens logistiques importants et de moyens de riposte" a fait savoir chef de l'Etat lors d'un meeting populaire à Gabi, une autre commune du même département de Madarounfa confrontée à la même situation.
Ces attaques ont provoqué un afflux massif des populations du nord Nigeria ainsi que des déplacés internes qui fuient les violences et les Forces de défense et de sécurité (FDS) ont lancé une opération spéciale dénommée "Faraoutar bushiya" (Traque de l'hérisson).
Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)
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