Dix (10) ans du Fonds MUSKOKA : des interventions à haut impact qui ont amélioré la santé des populations au Niger
2010-2020, le Fonds Français MUSKOKA a dix (10) ans. Dans le cadre de la célébration d’une décennie d’appuis au secteur de la santé, une conférence de presse conjointe agences des nations unies et le Ministère de la Santé Publique et des Affaires Sociale ont animé une conférence de presse, le mardi 29 novembre 2022 à l’hôtel Radisson Blu de Niamey. Le panel constitué des représentants résidents de l’Unicef, l’OMS, ONU-FEMMES, UNFPA et du Secrétaire Général Adjoint du Ministère de la Santé Publique et des Affaires Sociales a été une occasion pour apprécié chacun en ce qui le concerne, les impacts des interventions à haut niveau dans le secteur de la santé grâce au Fonds Français MUSKOKA (FFM).
Dans son intervention, le représentant résident de l’Unicef au Niger M. Stefano Savi a souligné les résultats positifs enregistrés grâce au fonds MUSKOKA. « Le fonds français MUSKOKA ont permis d’assurer un accès équitable et de qualité, aux soins et aux médicaments aux femmes, nouveaux nés, enfants et adolescents. Il a également contribué à garantir l’accès des adolescents et en particulier des adolescentes aux droits et à la santé sexuels er reproductifs », a indiqué le responsable onusien.
Stefano Savi d’ajouter que le fonds français Muskoka est reconnu comme un exemple de l’articulation One UN, grâce auquel, un mécanisme de coordination harmonisée en matière d’appui technique, financier et opérationnel qui a permis la mise en œuvre concertée basée sur les avantages comparatifs des agences des Nations Unies et au service des stratégies nationales, avant d’indiquer que le fonds Muskoka est avant tout, un fonds catalytique permettant une meilleure coordination des stratégies régionales et nationales. Il a conclu en lançant un appel aux autres partenaires pour qu’ils viennent appuyer le Niger dans son combat pour améliorer la santé de ses populations.
Présent à la conférence de presse, le représentant de l’ambassadeur de France au Niger a dressé un tableau reluisant des impacts du fonds Muskoka dans les neuf (9) pays ((Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Guinée, Mali, Niger, Sénégal, Tchad, Togo), où les fonds sont injectés depuis 2010.
«Tous les pays MUSKOKA ont connu une réduction importante de leur taux de mortalité maternelle avec une réduction significative pour la Guinée (44%), le Sénégal (43%) et le Burkina Faso (38%)», a souligné le diplomate français. Grâce au fonds MUSKOKA, une réduction de la mortalité maternelle pouvant s’expliquer par une augmentation du taux d’accouchements assistés par un personnel qualifié de 11% entre 2010 et 2016 a été enregistrée dans les pays », a précisé le représentant de l’Ambassadeur de France.
Satisfait des résultats de la décennie 2010-2020 du fonds Muskoka, le diplomate français de porter à la connaissance de l’assistance, qu’une nouvelle phase de financement est acquise et s’étalera jusqu’en 2026. « Ce fonds qui constitue un véhicule financier efficace, opérationnel et en capacité de gestion et de mise en œuvre des résultats attendus à l’horizon des 5 ans dans la sous-région, sont d’un montant de 50 millions d’euros jusqu’en 2026, a ajouté le responsable français.
Côté gouvernement, c’est également un sentiment de satisfaction pour les dix (10) ans d’interventions grâce au fonds français Muskoka, « En effet, la mise en œuvre des activités a permis d’enregistrer des résultats probants dans tous ses domaines d’intervention, à savoir : la santé maternelle et reproductive, la santé sexuelle et reproductive des adolescents et des jeunes, la planification familiale, les domaines transversaux du renforcement du système de santé, l’approche basée sur les droits humaines et le genre ».
Le SGA du Ministère de la Santé Publique et des Affaires Sociales, M. Sabo Hassan Adamou d’évoquer également les perspectives au niveau de son département ministériel qui se résument par : Le renouvellement de financement Muskoka jusqu’en 2026 pour couvrir la SRMNIA-NUT ; La Concentration des appuis au niveau des régions prioritaires : Diffa, Maradi et Zinder ; Le Renforcement de la coordination entre les agences des nations unies pour consolider les acquis obtenus ; Le renforcement du leadership du Ministère…
Après que les trois (3) intervenants ont planté le décor, les journalistes ont pris la parole en posant des questions aux différentes parties prenantes. Des interrogations qui ont suscité des réactions des responsables des quatre (4) agence du système des nations unies à savoir : l’Unicef, OMS, ONU-FEMMES et UNFPA ainsi que de la partie gouvernementale incarnée par les agents du Ministère bénéficiaire des interventions du fonds Muskoka, en occurrence le Ministre de la Santé Publique et des Affaires Sociales.
Les réponses apportées ont édifiées l’assistance de l’importance d’un tel fonds, ce qui a poussé la quasi-totalité des intervenants de plaider pour le rehaussement de l’enveloppe et de la durée dans le temps de cet appui qui a fait ses preuves au Niger et dans les autres pays de l’Afrique de l’Ouest et du Centre.
Mamane Adamou (actuniger.com)