Insécurité: un mort et plusieurs blessés dans l'attaque d'un bus de transport à la frontière burkinabé
Une personne a été tuée et onze (11) autres blessées suite à l'attaque qui a visée, ce jeudi 19 mai 2022, un bus de la société de transport de voyageurs SONEF qui revenait de Ouagadougou avec comme destination Niamey. L'attaque a été perpétrée par des individus armés qui ont tiré sur le bus aux environs de Seytenga, au Burkina, à une dizaine de kilomètres de la frontière nigérienne.
Selon nos informations, le car avait quitté Ouagadougou ce matin et devrait rallier Niamey en passant par Dori au Burkina puis Téra au Niger. C'est au niveau de la localité de Seytenga, à une quarantaine de kilomètres de Dori et à moins d'une dizaine de kilomètres de la frontière nigérienne, que des individus armés l'ont attaqué. Malgré les tirs qu'il a essuyé, le bus a pu continuer son chemin jusqu'au poste de contrôle frontalier de Petèlekoli où il a été par la suite escorté à Téra.
Selon un bilan provisoire, l'attaque s'est soldée par la mort d'une personne, un adolescent de 15 ans, et onze (11) blessés dont trois (03) cas graves.
Pour rappel, c'est dans la même zone qu' un autre bus de la société nigérienne de transport "STM" et un camion, de retour de Ouagadougou, avaient été attaqués et incendiés, en mars 2022 dernier, avec un bilan lourd de 21 personnes tuées.
Situation sécuritaire et humanitaire critique
En dépit des mesures prises par les autorités avec le renforcement de la présence des Forces de défense et de sécurité (FDS) et le lancement de plusieurs opérations dont certaines conjointes avec l'armée burkinabé, la situation sécuritaire reste toujours alarmantes dans la région de la Tillabéri, précisément dans la zone dite des trois frontières. Rien que cette semaine, plusieurs villages ont été attaqués et les membres des groupes armés terroristes (GAT), continuent leurs exactions contre les populations civiles.
Le lundi 16 mai 2022, ont rapporté des sources locales, sur l’axe Banibangou-Sinegodar, des hommes armés ont intercepté un camion transportant des vivres. Ils ont fait descendre les occupants et tués deux (02) personnes avant d’incendier le camion. Le même jour, des hommes armés ont également attaqué le village d’Anzour, situé entre Tillaberi et d’Ayerou faisant quatre (04) morts dont un agent humanitaire. Le mardi dernier, jour de marché de Dayé, des hommes armés ont fait irruption dans ledit village situé à quelques 40 km au sud sud-ouest de Ouallam. L'attaque s'est soldé par la mort de deux (02) personnes.
La multiplication de ces attaques et les menaces des GAT ont poussé des milliers de personnes à fuir la zone et à se refugier dans d'autres localités considérés comme plus sûrs. Certains se sont mêmes retrouvés à Niamey, ce qui n'est pas sans aggraver une situation déjà critique en raison de la crise sécuritaire à laquelle est venue s'ajouter cette année, une crise alimentaire des plus alarmantes.
A.Barma (actuniger.com)
Commentaires
C'est informations sont contradictoires avec le communiqu