Journée « Marché mort » à Niamey: les commerçants en colère contre la hausse des charges fiscales
Les activités économiques ont tourné au ralenti ce mercredi 02 mars 2022 à Niamey suite au mot d'ordre de Journée "marché mort" initié par les principaux syndicats de commerçants importateurs, exportateurs, grossistes ainsi que des transitaires et des délégués des commerçants des marchés de la capitale. A travers ce mort d'ordre, le Collectif entend protester contre la hausse des charges fiscales avec l'imposition de la nouvelle facture certifiée ou le rehaussement de la taxe professionnelle.
Les principaux marchés de la capitale à l'image du Grand marché, du Petit marché ou les marchés secondaires comme Habou Tagui, Karam-Karam ou le marché de Haro banda ainsi que certaines grandes enseignes commerciales ont baissé rideaux ce mercredi 02 mars 2022. Les boutiques n'ont pour la plus part pas ouvert suite au mot d'ordre de Journée "marché mort" initié par un Collectif de syndicats et d'associations du secteur. Il s'agit notamment du Syndicat des commerçants importateurs, exportateurs et grossistes du Niger ( SCIEDN), du Syndicat national des agents de transit ( SYNAT), du Syndicat des Commerçants de la Région de Niamey ( SCRN), et de l' Association des délégués des commerçants des marchés du Niger(ADCMN).
A travers cette journée d'action, le Collectif entend protester contre la hausse des charges fiscales qu'ils tiennent à dénoncer suite, entre autres, à l'imposition de la facture certifiée par la Direction générale des impôts (DGI) et le rehaussement de la taxe professionnelle (patente synthétique).
Selon les initiateurs du mouvement, le mot d'ordre a été bien suivi par leurs membres malgré des actions de tentative de sabotage. La veille, en effet, dans un communiqué publié sur les médias publics, le Président du Syndicat national des commerçants du Niger, branche de Niamey, Elhaj Samaila Hatimi dit Illa Mai Aya, s'est fendu d'un communiqué de presse dans lequel il a annoncé que la structure qu'il dirige se démarque de cette initiative à laquelle, d'ailleurs, "elle n'a pas été associée". Il a fait savoir que des négociations sont en bonne voie avec les autorités sur l'essentiel des revendications qui font l'objet de pomme de discorde entre les deux parties.
En l'absence de véritable statistique, il est impossible d'apprécier la réussite de cette action qui a été accompagnée par une manifestation de protestation. Cependant, le Collectif se dit satisfait de la mobilisation de ses membres pour cette journée et compte poursuivre son mouvement dans les prochains jours.
Il faut noter que dans les autres quartiers de la capitale, les activités économiques se sont poursuivies normalement d'autant que là bas, c'est le règne de l'informel et beaucoup de boutiquiers que nous avons approché, ont dit ne pas être pas au courant du mot d'ordre. Cependant, tous se plaignent de la hausse des charges et surtout de l'absence de réaction des autorités, ce qui explique la hausse des prix des produits de première nécessité constatée ces derniers temps sur les principaux marchés du pays.
Depuis quelques mois, certains commerçants se plaignent de l'imposition par la DGI de la facture certifiée. Les responsables de la DGI soutiennent pourtant qu'il ne s'agit point d'une nouvelle charge fiscale pour les opérateurs économiques mais un moyen d'optimiser les recettes fiscales notamment le recouvrement de la TVA due à l'Etat. Les commerçants ont même rencontré le Chef de l'Etat pour faire part de leurs préoccupations et l'impact de cette mesure sur leurs activités mais jusque-là, les négociations n'ont pas permis d'aboutir à un consensus d'où le mot d'ordre du Collectif.
Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)
Commentaires
Tu te trompes ! Ces gens sont mille fois plus chaleureux que toi . Eux au moins ont agis contre cette injustice. Toi tu as fais quoi de ton c
Le rat crasseux des