Insécurité: les terroristes font régner la terreur sur l'axe Niger-Burkina
Dans la nuit du vendredi 14 au samedi 15 janvier dernier, des individus armés venus en grand nombre et à bord de motos, ont attaqué le poste mixte des Forces de sécurité de Kobagué, situé à une dizaine de kilomètres au nord-est de Torodi, sur la route qui va de Niamey à la frontière burkinabé. Cette attaque qui est la dernière d'une longue série confirme l'emprise de plus en plus évidente, des groupes armés terroristes (GAT) dans cette zone frontalière du Burkina avec des conséquences assez désastreuses sur les conditions de vie des populations.
L'attaque du poste mixte de Kobagué (Garde nationale, Eaux et Forêts et Douanes) a fait un mort, un garde qui a succombé à ses blessures après son évacuation sur Niamey. Le poste a aussi été complètement brulé par les assaillants.
Toujours ce weekend et grâce aux renseignements reçus, deux Engins explosifs improvisés (EEI) placés dans les environs de Toularé, à une quinzaine de kms de Niamey sur la route de Torodi, qui conduit au Burkina, ont été désamorcés par une unité anti-mine des forces nigériennes.
Ces deux faits sont les derniers d'une longue série d'évènements malheureux qui attestent de l'emprise de plus en plus grandissante des groupes armés terroristes dans la zone et particulièrement le long de la route bitumée qui relie Niamey à la frontière burkinabé en passant par Torodi et Makalondi.
C'est le cas le vendredi 07 janvier dernier où trois (03) gendarmes ont été tués et plusieurs blessés suite à l'explosion d'une mine au passage de leur véhicule entre Torodi et Makalondi.
Le 23 décembre dernier, une double attaque menée par des centaines d’individus armés au pont bascule et au poste de police frontalier de Makalondi a fait officiellement six (06) morts et d'importants dégâts matériels.
Le 26 novembre 2021 également, l’explosion d’un EEI au passage de leur véhicule a fait trois (03) morts et deux (02) blessés dans les rangs de la Garde nationale du Niger (GNN).
Ces attaques répétées sont menées par des individus armés qui circulent à motos qui sont pourtant interdites depuis des mois dans la zone. Malgré le renforcement du dispositif sécuritaire, ces même individus ont été signalés dans plusieurs villages de la zone où ils livrent des prêches et prélèvent la Zakatt, un impôt religieux.
Situation sécuritaire inquiétante et flambée des prix de première nécessité
Face à la dégradation de la situation sécuritaire, les autorités ont pris des mesures draconiennes dans le cadre de l'Etat d'urgence comme la fermeture partielle des agences de transfert d'argent ainsi que celle des stations d'essence se trouvant le long de la route qui conduit à la frontière burkinabé. Des mesures qui s'ajoutent à l'interdiction de circulation des engins à deux roues.
Des dizaines d'écoles et de centres de santé de la zone ont fermé depuis des mois et les nouvelles mesures sont venues aggraver la situation pour les populations locales. Les activités économiques tournent, en effet, au ralenti avec la fermeture de plusieurs marchés. La circulation sur cet axe, jadis très fréquenté, s'est considérablement réduite, les compagnies de transports de personnes et de marchandises préfèrent désormais emprunter celle qui passe par Gaya et Téra d'autant que de l'autre coté de la frontière, la situation est encore plus préoccupante avec des zones entières qui sont sous le contrôle des groupes armés terroristes (GAT).
Selon un habitant de la localité que nous avons rencontré à Niamey, l'essence se négocie actuellement autour de 1.500 fcfa le litre, ce qui a engendré une flambée des prix des produits de première nécessité.
Il faut noter que les Forces de Défense et de Sécurité (FDS) ont lancé une opération "Saki" qui est à sa deuxième phase. Parallèlement, les Forces Armées Nigériennes (FAN) mènent aussi une opération conjointe "Taanli", avec l'armée burkinabé. Des opérations le long de la frontière qui ont permis certes de neutraliser des groupes terroristes et de démanteler plusieurs bases sans toutefois parvenir à contenir les menaces comme en atteste la série d'attaques de ces derniers jours.
A.Y.B (actuniger.com)
Commentaires
Tres juste, tres clair. Bazoum n'a aucune solution pour le Niger sinon de retarder la capture et l'emprisonnement sinon l
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Que Dieu nous prot
encore quelle verit