Droits humains au Niger : le Président de la CNDH appelle à une action conjuguée en faveur des victimes du terrorisme
Le Président de la Commission Nationale des Droits Humains (CNDH), Maty Elhadj Moussa a appelé tous les acteurs de la protection des droits humains actifs au Niger à mutualiser leurs actions en faveur des victimes du terrorisme, auquel le pays fait face depuis des années.
Cet appel, le Président de la CNDH l’a émis lors de la cérémonie commémorative du 73ème anniversaire de la déclaration universelle des droits de l’homme, ce vendredi 10 décembre 2021, à Niamey. Cette célébration se déroule cette année sous le thème : «Tous humains, tous égaux».
« Les acteurs engagés dans la protection des droits de l’homme se doivent de joindre leurs voix à celles (…) des sans voix. Par-là, j’ai nommé toutes les victimes silencieuses et impuissantes des violations de leurs droits les plus élémentaires », a déclaré le Président Maty Elhadj Moussa.
Parlant de la situation des droits humains au Niger, Maty Moussa indique que le pays « est en proie, depuis quelques années, à une insécurité grandissante, source de malheurs pour les populations atteintes dans leur intégrité physique, endeuillées, meurtries, privées et spoliées au quotidien de leurs biens par des individus sans foi, ni loi».
«Ces criminels assoiffés de sang s’attaquent également et violement aux forces de défense et de sécurité, qui au prix de leur vie, consentent d’énormes sacrifices en vue de nous assurer la sécurité dont nous avons besoin tous pour vivre tout simplement », a aussi regretté le magistrat nigérien.
« En cette journée spécifiquement, comme en d’autres naturellement, toutes les formes de violation de droits de l’homme doivent être dénoncées et sanctionnées avec la dernière énergie », a-t-il recommandé.
Car, selon lui, les « violations de droits humains, en plus d’êtres des tragédies, demeurent des sources intarissables d’instabilité sociale constitutives des véritables freins au développement et à l’épanouissement des citoyens ».
Cette cérémonie, note-t-on, s’est déroulée en présence notamment du Ministre nigérien de la justice, M. Ikta Abdoulaye Mohamed, de la représentante de la Coordinatrice du système des Nations Unies au et de la représentante de Mme Michelle Bachelet, la haute commissaire des Nations Unies aux droits de l’Homme.
Dans un discours lu à l’occasion, le Ministre Ikta Abdoulaye a rappelé que « le pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels et le pacte international relatif aux droits civils et politiques réaffirment le principe d’égalité, cher aux Etats et consacrent de manière claire l’interdiction de toutes les discriminations »
En effet, a-t-il poursuivi « ces deux instruments énoncent l’engagement des Etats à garantir les Droits sans discrimination aucune fondée sur la race, la couleur, le sexe, la langue, l’opinion politique ou toute autre opinion, l’origine nationale ou sociale, la fortune, la naissance ou toute autre situation ».
Selon ce membre du gouvernement, le Niger a souscrit à tous ces instruments juridiques, en plus d’autres textes internationaux.
Cependant, a-t-il regretté, malgré ces avancées « notre pays est confronté à des menaces sécuritaires et climatiques sérieuses qui compromettent la réalisation effective des droits humains consacrés par notre loi fondamentale et par les instruments juridiques internationaux précités ».
« Face à cette situation, une synergie d’action avec la communauté internationale est plus que nécessaire », a-t-il commenté.
« Il est de la responsabilité de tous d’œuvrer à la protection et à la promotion des droits humains en redoublant de vigilance pour préserver la paix et les acquis démocratiques, gages de la réalisation effective des droits humains », a, enfin, déclaré le ministre Garde des Sceaux du Niger.
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