Dosso : la Coalition pour la Défense de la République (CDR) s’insurge contre la présence des soldats français dans la région
La Coalition pour la Défense de la République (CDR) a rendu public ce dimanche matin, une déclaration dans laquelle elle s’insurge contre la présence de soldats étrangers dans la région de Dosso et particulièrement les soldats français dont elle a demandé «le départ immédiat ». Les signataires de la déclaration qui qualifient cette présence de «massive et illégale », accusent les soldats étrangers de « se substituer » aux forces nigériennes de défense et de sécurité (FDS) en menant des patrouilles nocturnes dans les villages de la région. Ils ont également exigé des députés, l’interpellation à l’Assemblée nationale du ministre de la Défense pour qu’il s’explique sur cette présence de soldats français à Dosso qui engendre une vive polémique depuis quelques temps au sein de l’opinion nationale.
A l’initiative de la section locale de la CDR, des dizaines de personnes ont assisté à la lecture publique de la déclaration dans laquelle, la Coalition a demandé clairement et sans ambages, « le départ immédiat et sans conditions des forces étrangères de la région».
Dans la déclaration, la CDR a fustigé « la présence massive et illégale des forces étrangères dans notre pays », une présence qui, d’après les auteurs de la déclaration, «est synonyme d'actes terroristes ». La Coalition a aussi regretté que « ces forces se substituent à nos forces de sécurité nigériennes dans des patrouilles nocturnes dans les villages entravant ainsi la libre circulation des personnes tout en semant une psychose généralisée... ».
Dans la même lancée, la Coalition pour la Défense de la République a exigé des députés l'interpellation à l’Assemblée nationale du ministre de la Défense sur cette présence des forces étrangères, notamment des soldats français, dans la région de Dosso.
Vive polémique
Cette sortie médiatique d’une partie de la société civile de Dosso intervient en pleine polémique sur la présence de soldats français dans la région. Une présence qui est certes confirmée avec la présence d’éléments de la coopération militaire au camp Agali, près de Dosso sur la route de Gaya, mais qui a donné lieu à diverses interprétations notamment sur les réseaux sociaux. Certains évoquent, en effet, une nouvelle implantation d’une base militaire de l’opération française Barkhane alors que des sources proches du pouvoir parlent plutôt de coopération militaire avec une présence restreinte de formateurs français dans le cadre de la montée en puissance des forces spéciales. Il s’agit, en l’occurrence et comme cela peut se vérifier aisément au travers de plusieurs sources officielles, de la formation et de l’équipement par la coopération militaire française d’un Bataillon Spécial d’Intervention (le 72e BSI) qui va permettre d’accroitre les capacités opérationnelles de la 7e zone de défense de Dosso. Selon ces mêmes sources, les coopérants militaires français sont présents au 72e BIA de Dosso depuis plus d’une année où ils ont déjà finalisé la formation de l’une des premières compagnies (CSI) du futur Bataillon des forces spéciales nigériennes.
A défaut d’une véritable communication officielle pour faire la lumière sur cette présence mais aussi avec les accusations que vient de porter la CDR sur les patrouilles qu’effectueraient ces soldats étrangers dans la région de Dosso, il y a de quoi s’attendre à une amplification de cette polémique dans les prochains jours. D’autant que depuis un certains temps, on assiste à une exacerbation des critiques contre la présence des forces étrangères, et particulièrement les soldats français, dans les pays sahéliens de la zone dite des trois frontières (Mali, Niger, Burkina) où les attaques terroristes ne cessent de se multiplier. Au Niger, plusieurs structures de la société civile se sont déjà insurgées contre cette « présence inutile » des forces étrangères et d’autres manifestations sont annoncées les prochains jours pour exiger le départ des bases militaires étrangères que le pouvoir tend pourtant à justifier dans le cadre la lutte contre le terrorisme.
Ikali Dan Hadiza (actuniger.com)
Commentaires
Les sah
taquadire.
kub , maggi , biere .
Les sah
Les sah
Clairement tu ne connais l
Les sah
- l'Alg