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membres Gouv repondent aux enfants JEA2021

Dans le cadre des activités entrant dans la commémoration du 30ème anniversaire de la Journée de l’Enfant Africain (JEA 2021), le ministère en charge de la Protection de l’enfant en collaboration avec les organisations en charge de la promotion des droits de l’Enfant, notamment l’Unicef, Plan International ou Save The Children, ont organisé, mercredi 16 juin au palais des Congrès de Niamey,  un panel d’échanges entre les représentants des enfants et des membres du gouvernement. L’occasion pour les enfants d’interpeller directement les ministres sur plusieurs questions se rapportant à leurs droits et aux engagements des décideurs politiques pour leur promotion.

 

Zeyna commission0

Pour cette édition 2021 de la célébration de la Journée de l’Enfant Africain (JEA 2021), le thème choisi est : « 30 ans après l’adoption de la Charte africaine des Droits et du Bien-être de l’enfant : accélérons la mise en œuvre de l’Agenda 2040 pour une Afrique digne de ses enfants ». L’occasion, comme l’a rappelé la ministre en charge de la Protection de l’enfant, Mme Allahoury Aminata Zourkaleini, lors de la cérémonie officiel de lancement des activités de célébration de la Journée, « d’évaluer les actions menées dans le cadre de la mise en œuvre des dispositions de la Charte d’une part, et de réfléchir aux actions prioritaires à faire pour accélérer la mise en œuvre de l’Agenda 2040 d’autre part ».

C’est dans ce cadre que des enfants ont été choisis pour interpeller des membres du gouvernement au cours d’un panel organisé le mercredi 16 juin 2021 au Palais des Congrès de Niamey. Les enfants ont ainsi, à travers cet exercice pédagogique et riche en enseignement, échangé directement avec pluisieurs ministres à qui ils ont posé des questions se rapportant à leur préoccupation et en particulier la protection et la promotion de leurs droits.Chamsya Aboubacar et Dr Rabiou Ousman

Elève en classe de seconde, Chamsya Aboubacar, 18 ans, a demandé au ministre de l’Education nationale, Dr Rabiou Ousman, la situation des classes en paillote que le gouvernement a décidé de bannir suite au drame du quartier Pays bas de Niamey où, il y a quelques mois, une vingtaine d’enfants ont trouvé la mort dans un incendie. Elle a aussi évoqué la situation des villages encore dépourvus d’école au Niger, ce qui prive des milliers d’enfants de leur droit à l’éducation.

En réponse, le ministre de l’Education nationale a annoncé que les 28 classes en paillotes de l’école Pays bas qui ont été détruites par l’incendie seront reconstruites et équipées avec le soutien de l’UNICEF. « Le gouvernement a pris toutes les dispositions pour que l'école soit reconstruite », a déclaré Dr Rabiou Ousmane qui a fait savoir qu’au Niger, on compte actuellement 36.000 classes en paillote. Il a rappelé à ce niveau, l’engagement du Président de la République de les éradiquer progressivement. Un atelier est d’ailleurs prévu dans les prochains jours à Dosso pour étudier les voies et moyens de concrétiser cet engagement à travers le choix de modèle d’école à construire moins couteux et adapté à notre climat, a ajouté le ministre de l’éducation nationale. Aussi, des promoteurs et de bonnes volontés se sont manifestés pour accompagner le gouvernement afin d'éradiquer ces classes paillotes, notamment la BID et l’Etat de Jigawa au Nigeria, a annoncé le ministre qui a réitéré l’engagement du gouvernement en ce sens, « nous allons nous atteler à réduire progressivement le nombre de ces classes paillotes et le Président de la République s’y est engagé personnellement».

Pour ce qui est de la deuxième question concernant les enfants non scolarisés, le ministre de l’Education a annoncé que sur l’ensemble du territoire, « tous les villages administratifs sont dotés d'une école ». Ce qui fait un total de 8.999 écoles au Niger. « Mais, a reconnu le ministre,  il se trouve qu'il y a des hameaux et des habitats dispersés qui ne disposent pas d'école ». C’est pourquoi, a-t-il indiqué, « le gouvernement prend toutes les dispositions nécessaires pour que ces villages soient dotés d'école ». Pour ce faire et dans le cadre de l’élaboration de la nouvelle carte scolaire, le gouvernement a adopté une stratégie visant à créer des centres de regroupement pour les zones nomades et les villages à effectifs réduits.

Nasser ABoubacar et Ibrahim Boukary

Nasser Aboubacar, 15 ans, est élève en classe de 4e. Il a interpellé le ministre de l'Emploi, du Travail et de la Protection sociale, Dr Ibrahim Boukary, sur le cas des enfants déscolarisés, qui manque d’accès aux soins en cas de maladie et qui sont aussi obligé de travailler pour subvenir à leurs besoins et parfois de leur famille.

En réponse, le ministre Ibrahim Boukary a, tout d’abord, reconnu que la situation de ces enfants déscolarisés et obligés de travailler pour se nourrir et même nourrir les autres membres de la famille, est une réalité au Niger qu’on ne peut pas occulter. Afin d’éradiquer ce fléau, le ministre a cité plusieurs mesures prises par son département notamment sur le plan juridique. Il y a d’abord, a précisé le ministre, les Conventions internationales que le Niger a ratifiées, notamment, la Convention 138 de l'Organisation Internationale du Travail (OIT) qui définit l'âge minimal pour accéder à un emploi, qui est de 15 ans. « Le Niger pour s'adapter à ses réalités a ramené cet âge à 14 ans », a indiqué le ministre de l’Emploi, du Travail et de la Protection sociale. Il y a ensuite, la Convention 182, qui lutte contre le travail avilissant de l'enfant. Sur le plan national, a poursuivi Dr Ibrahim Boukary, le ministère est actuellement en train de finaliser le plan d'actions sur la lutte contre le travail de l'enfant. « Dans mon message, la veille de cette journée internationale le 11 juin dernier, nous avons dit qu'il est temps de passer de la parole à l'acte, alors je peux vous garantir que très bientôt le Niger va passer à l'acte », a annoncé le ministre qui a souligné qu’une fois que le plan d'actions élaboré est adopté, « les inspections de travail vont être outillées pour aller partout où il y aura le besoin pour imposer à ce que les différentes structures qui font travailler les enfants respectent ces dispositions et, à défaut, la loi sera là pour les obliger à le faire. »

Pour ce qui est des autres aspects, le ministre Ibrahim Boukary a fait savoir que par le passé, le ministère avec les partenaires au développement a suscité avec celui de l'Education nationale, la création des écoles dans des zones où des familles se sont installées comme les sites d'orpaillage. « C'est le ministère qui avait suscité la création de ses écoles pour permettre aux enfants qui sont sur ces sites d’être scolarisés », a conclu le ministre avant d’ajouter que « le gouvernement est en train de mettre l'accent pour que les conditions descentes soient créées un peu partout au bénéfice de la population nigérienne. »

Maimouna Adamou Abdou et Aminata Zoukareileini

La ministre de la Promotion de la Femme et de la Protection de l’Enfant, Mme Allahoury Aminata Zourkaleini, a été interrogée par  Maimouna Adamou Abdou, 17 ans et élève en classe de première sur les raisons de la persistance et l’amplification du phénomène des enfants de rue et de la mendicité ainsi que les mesures prises par le ministère pour lutter contre le viol, la maltraitance, le châtiment corporel, la négligence à l’égard des enfants.

La ministre Aminata Zourkaleini, en prenant la parole, a tenu à préciser qu’il y a deux catégories d'enfants dans la rue : il y a les enfants dans la rue et il y a les enfants de la rue. « Les enfants dans la rue, ce sont les enfants qui passent tout leur temps dans la rue, mais qui gardent contact avec leurs parents puisque généralement ils passent la journée dans la rue et le soir, ils regagnent le domicile familial », a expliqué la ministre avant de préciser que pour les cas des enfants de la rue, « ce sont ceux qui ont rompu définitivement avec leurs parents et qu’on retrouve généralement au niveau des différents carrefours de la ville où ils ont élu domicile ». Selon la ministre de la Protection de l’Enfant, « les causes de ce phénomène sont nombreuses. « Les enfants sont dans la rue parce que, souvent, c'est une question de survie. Ils vendent des bricoles dans la rue pour survivre et  parfois, ce sont même les parents qui les envoient pour satisfaire leurs propres besoins élémentaires qui sont de manger et de boire. Ce sont des enfants qui sont le plus souvent issus des familles pauvres », a indiqué la ministre qui a ajouté que « certains vivent plutôt dans la rue parce qu'ils ne se sont pas du tout en sécurité avec leurs parents en raison de certains problèmes sociaux comme les questions de maltraitance, les questions de divorce ou souvent le décès d'un des membres de la famille et parfois même les deux parents carrément ne vivent plus ».

La ministre en charge de la Protection de l’Enfant a aussi évoqué le cas des enfants dans la rue qui sont victimes d'exploitation économique par certains adultes. « Quand vous prenez le cas des talibés, ce sont pour la plupart des marabouts qui les poussent dans la rue pour chercher de quoi manger », a-t-elle souligné, précisant que si, par le passé, c'était vraiment de la nourriture que ses enfants partent chercher, de concession en concession, aujourd'hui c'est devenu plutôt la recherche de l'argent pour aller le reverser à un maître qui les attends ». Dans son intervention, la ministre Aminata Zourkaleini n’a pas manqué de souligner le cas des enfants qui mendient avec certains parents. « Le plus souvent vous verrez l'enfant, à côté d'un parent handicapé comme les aveugles et, il y a même souvent des enfants qui sont poussés à faire des petits vols et c'est vraiment malheureux », a-t-elle déploré avant de souligner que « les services de protection font de leur mieux pour qu'il y ait de moins en moins d'enfants dans la rue, mais il faut voir le problème de façon multisectoriel. Ce problème des enfants concerne plusieurs structures ou institutions et en même temps, il faut sensibiliser pour pouvoir l’éradiquer ».

Pour le cas de la lutte contre le viol, la maltraitance, le châtiment corporel ou la négligence des enfants, la ministre a déclaré qu’au niveau de son département ministériel, les services cherchent tout d'abord le changement de comportement des populations et pour cela, des campagnes de sensibilisation sont menées. «  Nous faisons beaucoup de sensibilisation auprès des populations », a indiqué Mme Allahoury Aminata Zourkaleini qui a aussi ajouté que le ministère a créé des centres de prévention, de protection et de promotion qui sont chargés d’ intensifier les sensibilisations en prenant en charge les cas des enfants qui sont déjà victimes de violences ou de maltraitance. Egalement, a-t-telle ajouté, d’autres initiatives sont mises en œuvre avec l’appui des partenaires comme les approches communautaires  ILLIMI et ACP (Approche Communautaire de Protection de l'enfant). « Il y a aussi l'initiative Spotlight qui est spécifiquement dédiée à la lutte contre les violences faites aux femmes et aux filles », a indiqué la ministre qui a reconnu, toutefois, que la lutte contre ces fléaux engage tout le monde. « C'est vraiment ensemble que nous devons lutter contre toutes ces formes de violence et trouver une solution pour y remédier », a admis la ministre de la Promotion de la femme et de la Protection de l’Enfant.Kenal Tanimoune et Illiassou Mainssara

Les deux dernières questions ont été posées au ministre de la Santé publique, de la Population et de l’Action sociale par Kemal Tanimoune, 14 ans, qui a voulu en savoir plus sur les raisons des difficultés constatées dans la mise en œuvre de l’initiative de gratuité des soins pour les enfants de moins de 5 ans et les femmes enceintes ainsi que sur le cas de la prise en charge des relais communautaires dans les villages.

En répondant à ces préoccupations, le ministre Idi Illiassou Mainassara a reconnu qu’il y a certes des difficultés pour ce qui est de la question de la gratuité des soins. Cependant, a-t-il fait savoir, « l’Etat, malgré les moyens limités, débloque chaque année 2 à 3 milliards dans le cadre de la gratuité ». Aussi, pour assurer l’effectivité de cette politique dont le Niger a été le premier pays membre de la CEDEAO à l’adopté, « l’Etat et ses partenaires mettent à la disposition des formations sanitaires certains produits pour assurer cette gratuité tout en continuant à sensibiliser les agents de santé pour que cette initiative soit effective ».

Pour le cas des Agents de Santé de Base (ASB), le ministre a indiqué que le gouvernement est en train de prendre les mesures nécessaires pour leur prise en charge rappelant, à ce niveau, les recrutements massifs fait par l’Etat ces dernières années pour accroitre l’accès aux soins de base des populations.

A.K.M (actuniger.com)



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