CEDEAO : Mali, Covid-19, élections et sécurité au menu du sommet des chefs d’Etat de Niamey
La 57ème session ordinaire de la Conférence des chefs d'État et de gouvernement de la Communauté économique des États de l'Afrique de l'Ouest (CEDEAO) s’est ouverte ce lundi 7 septembre au Centre international de conférences Mahatma Gandhi Niamey. Au menu de l’ordre du jour des dirigeants ouest-africains la situation politique, économique et sécuritaire dans la région notamment la situation au Mali qui a fait l’objet de deux sommets extraordinaires de la CEDEAO.
Le sommet se tient sous la présidence du chef de l’Etat nigérien Issoufou Mahamadou, Président en exercice de la CEDEAO, qui a accueilli la veille en fin d’après-midi à l’Aéroport International Diori Hamani de Niamey, ses homologues de la Gambie Adama Barrow, de Côte d’Ivoire Alassane Dramane Ouattara, du Sénégal Macky Sall et de la Guinée Bissau Umaro Sissoco Embalo. Dans la matinée de ce lundi, peu avant l’ouverture officielle des travaux, le ballet des chefs d’Etat s’est poursuivi avec l’arrivée des autres présidents notamment Muhammadu Buhari du Nigeria et Roch Marc Christian Kaboré du Burkina Faso.
Mali, élections et sécurité
La conférence des chefs d’Etat et de gouvernement va se pencher sur la situation politique, économique et sécuritaire dans la région notamment la situation au Mali qui a déjà fait l’objet de deux sommets extraordinaires de la CEDEAO. Le Mali a été suspendu de l’organisation régionale d’intégration suite au coup de force du 18 août dernier qui s’est traduit par la démission du président élu IBK ainsi que par la prise de pouvoir d’une junte militaire, le Conseil national pour le salut du Peuple (CNSP). Les dirigeants de la CEDEAO ont par la suite imposé des sanctions notamment économiques au pays et lors de leur dernier Sommet d’urgence sur la situation, ils ont conditionnées la levée de l’embargo par le respect de certaines décisions notamment une transition civile de 12 mois. Pour l’heure, la junte militaire a engagé des concertations avec les principaux acteurs sociopolitiques du pays pour décider de la transition. Bien que certaines exigences de la CEDEAO ont été satisfaites par le CNSP, comme la libération de l’ancien président déchu IBK, aucun accord n’a été trouvé entre les deux parties sur la durée et la nature de la transition qui se met actuellement en place. Au cours de leur conclave de Niamey, les chefs d’Etat vont de nouveau apprécier l’évolution de la situation politique à Bamako et décider du maintien ou de l’allègement de certaines sanctions.
Toujours sur le plan politique, les dirigeants de la CEDEAO auront à analyser la situation qui prévaut dans certains pays membres qui se préparent à des élections majeures qui présagent déjà des risques de tensions comme c’est le cas en Guinée et en Côte d’ivoire. Au Ghana, au Niger et au Burkina, des élections à haut enjeux sont également prévues les prochains mois.
L’autre sujet qui sera également abordé par les chefs d’Etat, c’est la situation sécuritaire dans la région avec l’amplification des menaces terroristes ainsi que les conséquences de la détérioration du contexte sécuritaire au Mali.
Covid-19 et Zlecaf
Au cours de leur conclave, les dirigeants de la CEDEAO auront également à apprécier l’évolution de la situation économique dans la zone avec l’impact de la pandémie du Covid-19 qui va entrainer un net ralentissements des économies des pays membres avec des risques de récession dans certains pays comme le Nigeria, la Guinée Bissau ou le Cap-Vert.
L’intégration sera aussi au menu du Sommet de Niamey. Il s’agit du premier sommet ordinaire qui se tient depuis la survenue de la pandémie du Covid-19, qui a porté un coup d’arrêt au processus d’intégration régional avec la fermeture des frontières pour contenir la propagation de la maladie. Il sera également question des négociations et de l’évolution de la mise en œuvre de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf)
Il convient de noter qu’en prélude à ce sommet, plusieurs réunions ministérielles statutaires ainsi que des experts de l’organisation, ont déjà balisé le terrain afin de préparer les différents rapports qui seront soumis à l’appréciation des chefs d’Etat et de gouvernements et relatifs à la vie de l’organisation communautaire. Les dirigeants de la CEDEAO auront ainsi à examiner les rapports de la 44e session ordinaire du Conseil de médiation et de sécurité au niveau ministériel et de la 84e session ordinaire du Conseil des ministres de la Communauté.
A.K. Moumouni (actuniger.com)
Commentaires
Tres triste, en ce momemt meme, Saga et son amenagement sont entrain d'etre engloutie sous les eaux pendant que nos gouvernants dorment tranquilement chez eux, Kountche aurait passe la nuit sur la digue pour proteger la population les tonnes de recoltes de riz. Ou sont donc les 3N, rien qu'un discours sans aucunes actions concretes.